Objectif D2 pour les féminines du FC Lorient. Alain Le Dour, l’entraîneur du FC Elle compte bien tirer les enseignements de la saison passée pour atteindre cet objectif cette année.
Alain, peux-tu nous faire un petit point sur la reprise avec ta formation ?
On attaque la quatrième semaine de reprise. On reprend progressivement même si certaines filles sont encore en vacances. C’est une des raisons pour lesquelles je fais une préparation assez longue de manière à ce que tout le monde soit prêt pour le début du championnat. Cette préparation me permet aussi de voir les plus jeunes. C’est bien car quand tu es dans la compétition, tu n’as pas forcément le temps de le faire. C’est encourageant car certaines filles montrent des choses intéressantes.
Sur quoi te bases-tu actuellement ?
Je travaille beaucoup sur le physique en ce moment pour arriver progressivement au top. Je fais également beaucoup de jeux à thèmes pour que les filles puissent parler le même langage. On reste sur les principes de jeu du FC Lorient. Cette préparation peut me servir à ça aussi : que les trois équipes séniors évoluent dans les principes de jeu propres au FCL.
Ce que font les garçons, tu le transposes aux filles en l’adaptant un peu…
Oui, je garde cette organisation et on travaille de la même manière. C’est l’identité du club. Quand elles vont voir un match au Moustoir, elles doivent se dire qu’elles vont assister à une séance d’entraînement. Elles ont des repères. Si je veux faire de la vidéo, je peux également travailler sur les matches de Ligue 1.
As-tu un discours particulier avec les nouvelles arrivantes ?
Oui, bien sûr. Elles n’ont forcément l’habitude de jouer dans ce système. Ça demande du temps mais dans la préparation, je fais beaucoup de jeux qui vont dans ce sens. Petit à petit, j’inculque des principes. Tout le monde ne progresse pas au même rythme mais depuis trois semaines il y a déjà des choses intéressantes, notamment chez les nouvelles.
Combien de recrues as-tu cette saison ?
Je n’en ai pas beaucoup cette année. Une gardienne qui vient de Quimper, trois jeunes joueuses nous rejoignent. Elles sortent de la mixité et ne peuvent plus jouer avec les garçons. Ensuite, il y a des joueuses du club qui, durant cette préparation, vont frapper à la porte de l’équipe première.
La déception de la montée est-elle digérée ?
On sait très bien qu’il n’y avait qu’une place pour l’accession en D2. C’est un chemin qui est long et compliqué. On s’est battu avec Saint-Malo toute la saison. Ça s’est joué sur peu de chose. Elles ont été plus régulières que nous. A nous de tirer ces enseignements. Il y a quand même une progression car les années passées, nous n’avions pas joué ces barrages. L’objectif reste bien évidemment la montée en D2. Il ne faut surtout pas se voir trop beau. On aura à faire à de belles équipes encore comme Ploërmel, Bréquigny, les réserves de Guingamp, Saint-Malo, Quimper et le Stade Brestois.
Tes filles ont malgré tout engrangé une nouvelle expérience…
Oui, tout à fait. Ces inter-régions nous permettent d’être confrontés à de nouvelles équipes, de sortir de la région Bretagne. On a vu ce qui se faisait ailleurs. A nous de tirer ces enseignements. On doit bien se préparer dès maintenant pour atteindre notre objectif.
Un mot sur l’intégralité de la section féminine. Elle poursuit son chemin…
Oui, je trouve qu’elle se structure bien. On va dépasser les cent licenciées cette saison. En termes d’équipes, on va être dans toutes les catégories. Pour la progression des joueuses c’est intéressant. Pour les principes de jeu, on essaye de mettre en place l’identité du club. Les joueuses s’investissement dans l’encadrement. C’est intéressant.
