Alain, peux-tu nous raconter ton enfance au Burkina Faso ?
Ce n’était pas facile au Burkina Faso. Comme beaucoup de jeunes africains, on jouait au football dans le quartier et l’école n’était pas notre priorité. Quand on est petit en Afrique, notre seule porte de sortie est le football. Nous souhaitions tous être footballeurs professionnels. On se penche plus sur le football que sur l’école. J’ai eu la chance d’avoir un père international burkinabé. Il était un peu connu et du coup il m’a poussé. Malheureusement, je l’ai perdu très jeune. Ensuite, j’ai connu la galère et la misère. J’ai essayé de m’en sortir. J’ai intégré un centre de pré-formation puis l’équipe des -17 ans du Burkina Faso, j’ai joué la Coupe d’Afrique puis je suis arrivé en Europe.
A quel âge as-tu débuté le football ?
Franchement ,je ne pourrai pas vous le dire. Depuis tout petit, dès que tu marches, tu tapes dans un ballon à la maison et avec les amis. En Afrique, il n’y a pas d’âge pour jouer au ballon. On achète un petit ballon et on joue. Le football remplace tout. J’ai commencé à le connaître réellement à partir de 6 ans avec des amis à l’école. Le football était le seul moyen de s’épanouir.
D’où te viens cette passion pour le football ?
En Afrique, un garçon qui ne joue pas au foot est mal vu. Dans toutes les familles, on ne parle que de ça. Étant garçon, tu es obligé de passer par là avant de décider de faire autre chose.
Comment as-tu géré le passage du Burkina Faso à Auxerre ?
J’étais content d’arriver dans un club professionnel, dans une équipe dans laquelle des grands noms étaient déjà passés comme Djibril Cissé, Olivier Kapo, Bonaventure Kalou. C’est un club formateur qui a sorti de très bons jeunes. J’étais comme un fou. Je me disais que ma vie allait changer et que j’allais apprendre le vrai football. J’ai côtoyé des joueurs de haut niveau. J’étais très content d’intégrer le centre de formation de l’AJA. L’intégration s’est faite rapidement. Comme tous les africains. Au bout de trois jours, j’avais déjà des amis. Sur le terrain, ça passe plus vite car il y a de la complicité avec certains. En dehors du foot également, on se retrouvait dans les salles de classe. Ça se faisait tout seul.
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