Le 18 avril 1998, Ali Bouafia ouvre le score face à Wasquehal. Le stade du Moustoir est en liesse. Le but n°26 lorientais permet au FC Lorient d’accéder à la première division, pour la première fois de son histoire. C’est aussi une récompense pour le natif de Mulhouse, sans club depuis Sochaux et qui a intégré l’effectif lorientais au cours de la saison. Pour fclweb.fr, le milieu offensif (60 matches, 23 buts avec le FCL, 56 matches, 6 buts avec Sochaux) revient sur sa carrière, évoque les Sochaux et Lorient et la rencontre de samedi.
Ali, comment allez-vous ?
Ça va très bien . Actuellement je n’ai pas d’activité dans le football. J’ai arrêté à Monaco fin 2011. Je faisais partie de la cellule de recrutement du club. Depuis, je continue à sillonner les stades du grand ouest pour mon plaisir personnel.
Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Lorient ?
De formidables souvenirs. Je sortais d’une saison compliquée à Sochaux. J’étais sans club puis Lorient m’a contacté alors que la saison avait démarré. Je suis venu sans hésiter. J’avais 33 ans, j’ai vécu deux années sportives pleines même si lors de la deuxième, il y a eu une relégation en division 2 lors de la dernière journée. Humainement et sportivement, j’ai vécu deux très belles saisons.
Qu’est ce que vous avez trouvé de particulier au FC Lorient ?
Maintenant le club a beaucoup évolué mais à mon époque c’était le plus petit budget de division 2. C’était un club déjà connu pour son jeu de qualité, pour son beau football. Mais c’est un club qui avait entamé une saison (1997-1998) sans grandes ambitions. L’ambition est venue au fil des matches et des résultats positifs qui se succédaient. On s’est mis à y croire progressivement. C’est vrai que cette année là, on avait un groupe magnifique avec une super ambiance. On pratiquait un beau football ce qui a rendu la saison magnifique.
Le premier onze lorientais en D1 avec Ali Bouafia (n°11)
Êtes-vous en contact avec des joueurs de cette équipe ?
Il m’est arrivé d’en croiser quelques-uns ainsi que d’autres joueurs du FCL comme Christophe Le Roux ou Stéphane Pédron. J’ai également revu Gilles Kerihuel ou Sylvain Ripoll.
Si vous aviez un souvenir à ressortir de votre passage à Lorient, lequel serait-ce ?
Le but de la montée contre Wasquehal est sans doute mon plus beau souvenir. C’est un match qui ne restera pas dans les annales parce que ce n’était pas notre meilleur match. Mais c’était une rencontre particulière, celle de la montée. Je revois encore les images et la liesse à Lorient. C’est pendant ces moments là que vous recueillez les fruits de toute une saison de travail.
Que pensez-vous de l’évolution du club notamment avec l’arrivée du nouveau centre de vie, l’Espace FCL ?
C’est bien que le club essaie de grandir. Je suis content de faire partie des premiers à avoir contribué au développement du club avec l’accession en D1. Le club a évolué, il y a eu des moments compliqués, il semble maintenant se stabiliser. Christian Gourcuff fait chaque année des miracles. On a l’impression que c’est facile mais ça demande beaucoup de travail, beaucoup d’énergie, de temps passé. Je tire mon chapeau au travail qui est fait à Lorient. Pour beaucoup de gens, ça peut paraître quelque chose de banal mais ça ne l’est pas du tout. Faire ce qui est fait à Lorient avec les moyens qu’il y a et en perdant presque chaque année ses meilleurs éléments, je dis bravo. Il faut essayer de passer au stade supérieur et c’est là ou ça devient difficile. Le club grandit dans ses structures et dans ses infrastructures. Maintenant, est ce qu’il est capable de grandir dans ses résultats et dans la progression de ses résultats ? c’est un challenge un peu plus difficile.
Quelle analyse faites-vous de la saison de Lorient ?
C’est une saison assez irrégulière. Il y a un moment ou l’équipe flirtait avec la zone rouge puis ils ont réussi à faire une série et donc à s’extirper de cette zone là. Lorient se stabilise dans le ventre mou. Si le club n’est mathématiquement pas maintenu, ils ont une marge assez confortable. Je les vois terminer à cette position sans trop de frayeur. C’est à l’image d’une saison irrégulière.
Du côté de Sochaux, quels souvenirs gardez-vous ?
J’ai passé deux ans à Sochaux. Lorsque je suis arrivé, le club venait d’être relégué. Sur le papier, nous avions une très bonne équipe, nous étions ambitieux pour remonter tout de suite. Malheureusement, cela s’est mal passé. On a échoué. Il y a eu beaucoup de problèmes en interne, c’était assez compliqué comme saison. Je n’en garde pas un souvenir éclatant. C’est un club que je suis toujours. J’ai encore un regard particulier sur les clubs dans lesquels j’ai joué mais sportivement ça ne restera pas un super souvenir.
L’émission D2 MAX : Retour sur la rencontre entre Sochaux et Lorient. Le retour d’Ali Bouafia dans le Doubs et les retrouvailles des frères Bouger avec le FCL.
FCSM-FCL J24 – 19971998- (0-1) par FCLorient
Samedi, ce sera un donc un match que vous suivrez attentivement ?
J’aurai un regard particulier. Sochaux est dans une situation très délicate, surtout après les résultats du week-end dernier, leur défaite et la victoire d’Evian. Le premier non relégable s’échappe. Ça devient très compliqué pour eux. C’est toujours des sentiments particuliers lorsque je regarde mes anciennes équipes.
Si vous deviez faire un pronostic ?
Ça ne va pas être simple. Lorient vient de réaliser un gros coup face à Saint-Etienne. Ça va leur faire du bien. Ils ont récupéré un capital confiance qui va leur être bénéfique. Sochaux a laissé beaucoup d’espoir à Monaco avec l’expulsion de Jordan Ayew. Ils se trouvent diminuer pour jouer Lorient. J’ai un peu peur pour eux notamment quand on sait qu’avec Lorient, nous avions toujours réussi de belles choses contre Sochaux.
Le résumé de la rencontre entre Lorient et Sochaux lors de la première année du club dans l’élite. Ali Bouafia est buteur lors de ce match.
