Tout fraichement diplômé, Arnaud Le Lan a pris en main la catégorie des U19 cette année. Une catégorie qui a connu un remodelage : terminé le championnat U19 national, place à la DSR. Nous faisons le bilan de cette première année dans cette nouvelle catégorie avec son entraîneur.
« Nous avons voulu aborder d’une nouvelle manière le parcours de compétition des U19 ». C’est par ces mots qu’Arnaud Le Lan explique le désengagement dans la catégorie U19 national de ses joueurs. Une nouvelle façon de fonctionner qui lui a semblé évidente. « C’est le parcours que j’ai suivi avant de devenir joueur professionnel. La catégorie U19 n’existait pas à mon époque. J’étais persuadé que c’était la bonne solution ». La décision est donc prise, les joueurs U19 joueront dorénavant dans la catégorie régionale DSR. « Je ne savais pas comment ça allait se passer. On ne savait pas si ça allait être notre bon niveau de jeu pour permettre aux jeunes de progresser et de s’exprimer ou si au contraire, ça allait être trop facile ».
Accéder à la division supérieure
Rapidement, le verdict tombe : il faut impérativement accéder à la division supérieure. « Sur les matches à domicile, sur notre synthétique, c’était trop facile. L’opposition ne nous posait pas assez de difficulté. L’objectif est quand même de les mettre dans des situations de match qui leur posent des problèmes. Et là ce n’était pas le cas ». Des matches trop faciles à domicile alors qu’à l’extérieur les résultats sont très moyens. « Sur des terrains très compliqués, on ne pouvait pas mettre en place ce que l’on voulait et on n’arrivait pas à trouver de solutions ». C’est pour ces deux raisons que la montée en DSE est devenue un impératif pour que le projet du club puisse avoir du sens sur la durée.
Malgré tout, cette saison de transition reste positive surtout pour les jeunes joueurs. « Il est vrai que nos plus jeunes garçons ont énormément progressé avec cette expérience en DSR. Alors que certains ont du basculer en CFA, on s’est rendu compte qu’ils n’étaient plus du tout impressionnés. Le fait d’avoir déjà joué contre des hommes d’expérience, ils étaient plus à l’aise ». En revanche, les matches en DSR pour les joueurs qui s’entraînent régulièrement avec la CFA, ont beaucoup moins de sens. « Trouver une source de motivation dans ce genre d’opposition c’était très compliqué pour eux. Alors il faut trouver les bons mots. Finalement, c’est la même gestion d’un professionnel qui descend en CFA, à une échelle moindre ». Et ces matches là ont forcément un intérêt : celui de préparer un éventuel futur match en CFA. « Jouer contre une adversité moindre, c’est l’occasion de tenter des choses. En CFA si on tente quelque chose et que l’on échoue c’est la sanction directe, alors qu’en DSR, on peut se le permettre. C’est aussi un terrain d’expérience ».
Rajeunir l’équipe de DSE
Après avoir tiré ce bilan, l’objectif pour la saison prochaine est clair : il faut rajeunir l’équipe qui évoluera en DSE. « Il faut que cette équipe soit perçue comme un palier pour aller en CFA et non pas comme une issue de secours pour les recalés de la CFA ». Mais les éducateurs du Centre de Formation sont persuadés que cette montée en DSE sera riche d’enseignement. « Dans notre parcours en Coupe de Bretagne, nous avons affronté trois équipes de DSE. Donc on sait que c’est un niveau qui nous correspond avec des oppositions de qualité. On retrouvera des conditions de jeu et des infrastructures qui nous permettront de mettre en place notre jeu ».
Une nouvelle saison qui s’annonce séduisante pour la nouvelle formation menée par Arnaud Le Lan.
