Quel bilan tires-tu de l’ensemble de ta carrière ?
Je pense que ma carrière a été plus longue qu’elle ne l’avait été envisagée au début. Je ne pensais pas avoir une telle longévité dans ce milieu. Mais c’est un bilan positif de part cette longévité. Avec du recul, je me dis qu’en terme de niveau j’aurais difficilement pu faire mieux. Je pense que l’on peut toujours aller plus haut mais dans une carrière il faut faire des efforts que je n’étais peut être pas prêt à réaliser. Je n’ai aucun regret sur ma carrière mais s’il y a des choix qui sont discutables. Mais au moment où je les ai fait, ils me paraissaient les meilleurs. Je ne peux pas revenir en arrière. Mais je suis satisfait de ce que j’ai fait.
Tu n’étais pourtant pas forcément prédestiné à jouer au football…
Non, pas du tout. Je n’avais aucune prédisposition pour devenir footballeur professionnel. C’est apparu sur le tard. Au niveau des qualités purement footballistiques, elles sont aussi apparues sur le tard. En jeune, je ne pense pas que mes éducateurs ou les gens qui m’ont vu jouer auraient parié sur moi pour une carrière professionnelle. Même mentalement, il m’a fallu me convaincre de faire une carrière dans ce milieu et donc en faire ma profession.
Si tu devais garder un souvenir, lequel serait-ce ?
Quatorze ans de carrière c’est long. Ne retenir qu’une chose m’est impossible. Je retiendrais surtout les années où nous sommes montés de Ligue 2 en Ligue 1. Ce sont des accomplissements sur toute une saison. C’est vraiment manifique. Durant dix mois, gagner deux matches sur trois, c’est extraordinaire au sein d’un groupe. C’est plus cela que je retiendrais. Ensuite, il y a des coups par coups. Notamment des victoires au Parc des Princes ou au Vélodrome où on arrivait à faire des matches accomplis dans ces stades. Je pense notamment au 3-2 à Marseille où nous sommes menés 2-0 à vingt minutes de la fin. Ce sont des moments qui marquent mais je ne peux pas résumer ma carrière à des matches, c’est impossible.
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