Les Merlus affrontent ce soir l’AS Cannes, au stade Pierre de Coubertin, pour le compte des 16èmes de finale de Coupe de France. Un adversaire au passé très riche, qui a formé bons nombres de grands joueurs, et qui espère à moyen terme retrouver le monde professionnel. Retour sur quelques informations marquantes du club de la Croisette.
La Bocca, enceinte mythique
Son nom officiel porte celui du fondateur du Comité International Olympique, Pierre de Coubertin, mais il est certainement plus connu sous le nom de La Bocca. Situé dans le quartier du même nom, l’enceinte cannoise est créée à la fin des années 1960 et est plutôt dédiée à l’athlétisme et au rugby. La pratique du foot se faisant au stade des Hespérides. Ce n’est qu’en 1975 que l’AS Cannes débarque officiellement à La Bocca, en cohabitation avec le club d’athlétisme. À la vue des bons résultats des deux clubs, les Rouge et Blanc de l’ASC deviennent l’unique résident en 1986. D’une capacité de plus de 17000 places dans les années 1990, le stade n’en possède plus que 9800 aujourd’hui.
L’AS Cannes, club formateur
L’AS Cannes évolue aujourd’hui en National 2 et espère, d’ici cinq-six saisons, retrouver le monde professionnel. Un statut qu’elle avait perdu en 2004 avant d’être rétrogradée administrativement en DHR en 2014…Malgré tous ces déboires, le club de la Croisette a connu un illustre passé avec notamment deux participations à la Coupe UEFA au début des années 1990. Et a surtout formé et vu passer de nombreux joueurs talentueux.
Le plus célèbre d’entre eux n’est autre que Zinedine Zidane, l’emblématique numéro 10 de l’équipe de France, champion du monde 1998 et ballon d’Or la même année. Le quadruple vainqueur de la Ligue des Champions (une fois en tant que joueur et trois fois en tant que coach) a fait ses débuts en mai 1989 face au FC Nantes. Il aura évolué à 71 reprises sous le maillot cannois pour 6 buts inscrits avant de prendre la direction des Girondins de Bordeaux en 1992 et de réaliser la carrière qu’on lui connait tous.
Nous pouvons également citer des joueurs comme Luis Fernandez, Patrick Vieira, Johan Micoud, Sébastien Frey, Jonathan Zebina et bien d’autres encore, tous passés par l’équipe de France.
Antoine Cuissard, un passage furtif sur la Croisette
Petit-fils de Caroline Cuissard (fondatrice du FC Lorient), Antoine Cuissard débute sa carrière de footballeur au FC Lorient. À tout juste 20 ans, son talent ne laisse pas insensible les clubs professionnels, ainsi en 1944 il rejoint l’AS Saint- Étienne avant de revenir sur Lorient une saison puis de retournez chez les Verts en 1947. Il fera un bref passage à l’AS Cannes en 1952 (8 matches) et portera ensuite les couleurs de l’OGC Nice puis du Stade Rennais.
Adick Koot, le joueur le plus capé
Sélectionné à trois reprises avec les Pays-Bas, Adick Koot est surtout connu pour être le joueur le plus capé de l’histoire de l’AS Cannes, club au sein duquel il a disputé 220 matchs en huit ans, de 1991 à 1999. Il contribue à la remontée de l’AS Cannes en 1992, avant de participer à l’épopée européenne sous les ordres de Luis Fernandez.
L’incontournable maillot
Ce partenariat avec Maison Phénix est resté fameux dans l’inconscient collectif de nombreux fans de football pour avoir été celui qui a accompagné les premiers pas de plusieurs joueurs emblématiques…
Ils ont porté les deux maillots
Quelques joueurs ou entraîneurs ont porté les maillots cannois et lorientais durant leur carrière : Antoine Cuissard, Pascal Bédrossian, Bernard Casoni, Hamed Namouchi, Gérard Bernardet, Mamadou Kamissoko…
La dernière confrontation
Le dernier déplacement à Cannes remonte à un certain 14 octobre 2000. Les Merlus s’étaient imposés 2-1 grâce à des buts de Loïc Druon sur pénalty et Jean-Claude Darcheville. Mais la toute dernière confrontation officielle s’est déroulée au stade du Moustoir le 27 mars 2001. Une nouvelle fois, Lorient l’avait emporté sur le score de 4-0. Jean-Claude Darcheville, auteur d’un doublé, Eli Kroupi et Xavier Dablemont étaient les buteurs du jour. A l’issue de cette saison, le FC Lorient retrouvera l’élite du football français en terminant à la deuxième place, derrière le FC Sochaux.
