Benjamin Lecomte, le portier du FC Lorient, espère vivre un grand rendez-vous lors de la demi-finale face au Paris SG ce soir. Et connaître une heureuse issue.
Qu’est-ce que représente pour toi ce rendez-vous face au Paris SG ?
Ce rendez-vous représente plusieurs choses à mes yeux. J’ai envie de me rattraper car j’ai vécu une belle demi-finale face à Lyon malgré la défaite et une moins bonne contre Evian. J’espère que celle-ci sera la bonne et qu’elle m’amènera au Stade de France avec mes coéquipiers, le club et les supporters. C’est quelque chose qui me tient à cœur. Ce serait aussi une façon de bien finir la saison La saison aura été délicate avec des hauts et des bas mais si nous arrivons à emmener le peuple lorientais au Stade de France, avec une fin de saison intéressante, ce sera une très belle année pour le FC Lorient.
Justement, le club peut peut-être vivre sa plus belle saison. En avez-vous conscience ?
Je ne sais pas si nous en avons conscience parce que ça paraît tellement beau. C’est presque irréel. Pour vivre ça, il va falloir d’abord passer le Paris SG. Ce sera très compliqué mais ce n’est pas infaisable. C’est une équipe comme les autres. Ce sera à nous de nous donner à 200 ou 300% pour espérer atteindre cette finale. Après, qui dit finale, dit aussi la possibilité de décrocher une qualification européenne. Etant donné que le maintien est quasiment assuré, cette fin de saison peut-être très attrayante pour tout le monde.
Tout footballeur voudrait jouer ce match là. D’autant plus en demi-finale de Coupe ?
Oui, bien sûr. Déjà en championnat, tout le monde attend ce match car c’est la plus grosse écurie de Ligue 1. Ce sont de grands joueurs, pour certains, les meilleurs mondiaux. On a tous envie de se condfronter à eux. Cette fois-ci il y a le challenge supplémentaire avec la possible qualification en finale. Ce n’est pas rien. La motivation est énorme en championnat, elle le sera encore plus en demi-finale.
Comment devez-vous aborder ce match ? Dans quel état d’esprit ?
Il faudra vouloir se qualifier à tout prix. On ne devra pas faire n’importe quoi. Ça ne pardonnera pas. On l’a vu notamment contre Angers ou Nantes. Face à Paris, on prendrait une déculottée. Il va falloir l’aborder avec onze guerriers, avec un banc qui sera dans le même état d’esprit. Les supporters seront là aussi pour être un 12ème homme. On aura vraiment besoin d’eux sur cette rencontre. On ne connaît pas le scénario du match. Si on arrive à tenir un résultat ou à aller aux tirs au but, on va avoir besoin de tout l’effectif et du Moustoir. Le public doit prendre conscience qu’il a un rôle très important à jouer sur ce match. Presque autant que nous.
Qu’attends-tu du coup du public lorientais ?
J’attends de lui que, de la 1ère à la 90ème voire à la 120ème et aux tirs au but, qu’il nous pousse sur chaque action offensive pour avoir ce petit coup de pouce nécessaire pour faire la différence. Quand on est un peu fatigué, cela peut nous transcender. La même chose lors de séquences défensives. Je veux sentir une enceinte derrière nous. Ce n’est pas parce que c’est Paris que l’on vient juste voir un beau match de football. Il doit nous aider sur le plan moral et physique à aller ces petits pourcentages supplémentaires pour nous transcender. Il doit croire en l’exploit. Nous on y croit. Il faut qu’il y croit également. Tout le monde est concerné. On veut les faire vibrer et les envoyer au Stade de France.
Comment faut-il gérer cet évènement ?
Peut-être comme une finale de Coupe de Monde, toute proportion gardée. C’est peut-être la dernière fois pour certains d’entre nous que l’on jouera une demi-finale de Coupe de France. Il faut l’aborder comme si on jouait notre carrière. Plein de choses peut découler de ce match. Il faut prendre conscience qu’il y a une finale au bout. On est tous conditionné pour remporter des trophées. Si on veut en gagner, il faudra passer cet ogre du PSG. On serait très fier de cette victoire et elle permettrait de vivre une fin de saison magnifique.
Pouvons-nous parler du match de l’année ?
Pour le moment, oui. Après, si il y a une finale au bout, le match de l’année sera celui là. Aujourd’hui, c’est la demi-finale. Que ce soit pour nous et les supporters. J’espère que le stade sera plein à craquer. A l’image de stade comme Geoffroy-Guichard ou le stade Vélodrome. Il faut qu’ils soient pour nous surpasser.
Penses-tu que ce match peut faire passer un cap au club ?
Oui, je le pense. On ne sait pas comment la fin de championnat va se terminer. On peut encore espérer finir dans le Top 8. C’est un premier point. Et en cas de finale, il y a quand même une coupe d’Europe au bout. Cela pourrait donner une autre dimension au club. Si c’est compliqué par le championnat, on a le moyen de le faire par la Coupe.
