Arrivé au poste de gardien de but, Benjamin Leroy prend peu à peu ses marques chez les Merlus. Le portier de 35 ans vient apporter sa connaissance fine du championnat ainsi que sa grinta.
Entretien avec l’expérimenté gardien de but.
Benjamin, tu es un historique de la Ligue 2 avec 312 matches à ton actif. Peux-tu revenir sur les différentes étapes de ta carrière ?
J’ai été formé à la Berrichonne de Châteauroux de 2004 à 2009. Une période de formation qui ne s’est pas conclue par un contrat professionnel. J’ai donc signé au Tours FC, en Ligue 2 à l’époque, et y ai passé trois ans.
Puis j’ai connu des expériences à Evian et Dijon en Ligue 1 avant de rejoindre la Corse et l’AC Ajaccio en 2018. En cinq saisons, j’ai connu la Ligue 2 puis une montée et une saison de Ligue 1 avec l’ACA.
La saison dernière, j’ai disputé l’intégralité du championnat, en tant que titulaire, à QRM en Ligue 2.
Tu connais parfaitement ce championnat. Comment le décrirais-tu ?
Il faut des qualités bien particulières en Ligue 2. Bien différentes que pour la Ligue 1. Il faut de l’agressivité, ne pas rechigner aux duels, être prêt au combat. C’est un championnat très homogène.
Il faut que l’on soit dans cette optique dès cette phase de préparation. A l’entraînement et lors des amicaux.
Comment porter le costume de probable favori cette saison ?
On va passer du rôle de chasseur à celui qui va être chassé chaque week-end.
Sur le papier, on risque d’être régulièrement supérieur. Mais nos adversaires vont compenser ça par un impact physique fort, une grande détermination.
Et c’est le message passé par le staff depuis la reprise. Il va falloir mettre ces petits ingrédients en plus si l’on veut performer. Face à Brest le week-end dernier, je trouve que l’on a bien fait ça. Il faut continuer.
Tu parles de “petits ingrédients”. Quels sont-ils ?
L’année où l’on monte avec l’AC Ajaccio, on était loin d’avoir la meilleure équipe sur le papier. Pourtant, on avait cette hargne, cette grinta, qui a fait la différence. C’était très dur de nous battre.
Et je pense que le FC Lorient cherchait cela cette saison. On se doit d’avoir un état d’esprit irréprochable. Le coach, le staff, vont nous apporter ça.
Tu as connu Olivier Pantaloni à Tours puis à Ajaccio durant cinq saisons. Peux-tu nous en parler ?
Tours cherchait à l’époque ce petit truc en plus en faisant venir Olivier. On avait failli monter dès la première saison. Il avait réussi à y implanter sa patte.
A Ajaccio, on avait une véritable ADN. Nos attitudes sur le terrain motivaient tout un public. Et c’est une culture que le coach cultive au quotidien.
Le côté humain est aussi primordial chez lui. Avec le coach, le courant est toujours bien passé. J’entame ma 7ème saison à ses côtés et j’en suis très content.
Il a des principes. Sa ligne directrice est claire. Il faut tout donner sur le terrain et ne pas tricher.
Comment définirais-tu le style de jeu Pantaloni ?
C’est quelqu’un de pragmatique qui s’adapte à son groupe, ses joueurs. Par le passé, il n’avait pas d’énormes moyens. Pourtant, il a toujours su tirer le meilleur de ses équipes.
Il demande beaucoup d’efforts à tout le monde. Notamment à ses attaquants dans les efforts défensifs et de replacements. Il est connu pour son assise défensive forte mais il ne se privera évidemment pas de son potentiel offensif.
Tu as connu la Corse pendant plusieurs années. Tu découvres aujourd’hui la Bretagne…. Identité et fierté locales à ton CV !
La Bretagne est une région de caractère. Et je trouve ça important de vivre dans un endroit où les habitants aiment leur territoire. A nous de transposer ce caractère fort sur le terrain.
Tu n’es pas arrivé en territoire totalement inconnu ici…
Oui j’ai quelques connaissances au sein du vestiaire !
J’ai connu Stéphane Diarra à Evian ! Il n’avait que 16 ans mais on sentait qu’il avait déjà un gros potentiel. Gédéon (Kalulu), on a joué ensemble à Ajaccio. Sambou (Soumano), je l’ai connu la saison passée à QRM.
Le coach, Cahu’ (Yannick Cahuzac), Pierre (Bazin) au sein du staff ! Laurent (Abergel), j’ai joué plusieurs fois contre lui aussi.
J’ai été très bien accueilli par tout le monde ici. Le staff, les joueurs, les administratifs… Je me sens vraiment bien.