Benjamin Moukanjdo, le meilleur buteur du FC Lorient la saison passée en Ligue 1 (13 buts), a participé à son premier stage avec les Merlus. L’international camerounais aborde lors de cette interview les dix jours passés à Stans, l’ambiance du groupe et le deuxième match de ce soir face à Moscou.
Benjamin, le stage tire à sa fin. Quel bilan tires-tu de ton premier stage avec les Lorientais ?
C’est mon premier vrai stage de préparation depuis de nombreuses années parce qu’avant je reprenais plus tard que mes coéquipiers. Mes préparations étaient donc un peu tronquées. Du coup, je pense qu’il me fallait un stage de ce type. C’est ce qui nous permet de durer toute la saison sur le plan physique. On souffre énormément car c’est difficile. C’est un mal pour un bien.
Est-ce que c’est un stage comme celui-ci qui te manquait les saisons passées pour réaliser de très belles saisons ?
Peut-être. J’en saurai plus au terme de la saison. Pour le moment, je sais que j’en avais besoin. Je voulais goûter à ça et voir comment cela se passe. Cette année, les circonstances ont permis ma présence à ce stage. Sans une blessure en fin de saison, je serais parti en sélection. Je profite et je vois la dureté d’une préparation. Je prends cela dans le bon sens. Au-delà du fait que ce soit difficile, il en ressort beaucoup de positif. On en a besoin, sans ça nous ne pourrions pas tenir toute une saison.
Comment juges-tu l’ambiance au sein du groupe ?
Elle est très bonne ! C’est un groupe qui se connaît déjà bien. Il n’a pas beaucoup évolué depuis la saison dernière. Trois nouveaux joueurs sont arrivés. Ils ont été très bien accueillis. Ils font maintenant partie de la famille du FC Lorient. On les met dans de bonnes conditions pour qu’ils se sentent chez eux. C’est un point important pour réaliser une bonne saison. Il faut que l’on tire tous dans le même sens pour atteindre nos objectifs. Tous ensemble, on ira chercher ce que l’on a envie.
Changer d’environnement de travail était important à tes yeux ?
Oui, c’est important de casser de routine. Cela nous permet aussi de nous retrouver, d’être ensemble pendant dix jours, de construire et consolider nos liens les uns avec les autres, de s’ouvrir beaucoup plus. Quand on est à Kerlir, on ne se voit que le matin et de temps en temps l’après-midi. On passe moins de temps ensemble. On aura passé dix jours dans de très bonnes conditions dans un cadre propice au travail. On voit qu’il y a une certaine solidarité qui s’est créée tout au long de ce stage. C’est la vie d’un groupe. On envisage d’aller plus loin et d’avoir des résultats. On se doit de vivre comme ça aujourd’hui. C’est un point très positif.
Ce soir vous affrontez le Lokomotiv Moscou, une équipe de niveau européen. C’est un bon test pour vous…
Ce sera notre deuxième match de préparation. On sort de dix jours intenses donc forcément on ne va pas nous juger directement sur ce match. Il ne va pas déterminer notre saison mais se frotter à ce genre d’adversaire c’est intéressant pour nous. On va voir combien de marches il nous reste encore à franchir pour atteindre nos objectifs. Ce sera une belle opposition mais ça reste un match amical. Le coach va faire tourner. Tout le monde aura l’occasion de se montrer et de donner à l’équipe. L’important est de réaliser une belle performance en espérant que la nature nous épargne d’éventuelles blessures.
