Christian, le FC Lorient réalise un très bon début de saison. Quelles sont pour vous les raisons de cette réussite ?
Je vais relativiser. Au même stade de la saison l’année passée, nous avions un point de moins. Ce qui ne veut pas dire que nous ne faisons pas un bon début de saison. Je préfère rester prudent. L’an passé, malgré quelques déboires, nous avions fait une bonne entame de championnat. Ces soucis avaient engendré par la suite une poule retour difficile. Concernant les raisons, elles sont de différents ordres. Tout d’abord, nous avons récupéré plusieurs blessés, même si nous avons dû déplorer celle de Bruno Ecuele Manga. Je pense notamment à Jérémie Aliadière, Julien Quercia, Fabien Audard et Wesley Lautoa. Ce sont des retours qui pèsent sur la qualité de l’effectif. On peut évoquer le recrutement qui a été intéressant sur le plan qualitatif. Nous avons recruté des joueurs qui apportent un plus par rapport à l’effectif de l’an passé : Alain Traoré, Benjamin Corgnet, Ludovic Giuly et Enzo Reale. Sans doute aussi, un autre état d’esprit. Après une saison où nous avons frôlé la correctionnelle, nous sommes partis dans un autre état d’esprit. Les joueurs étaient beaucoup plus concernés dès le départ. On a commencé la préparation plus tôt et nous en récoltons les fruits actuellement. C’est un ensemble de choses. Le plus important dans le football c’est la confiance. Et la confiance se construit à travers tous ces paramètres qui se combinent et qui amènent le joueur à un niveau supérieur.
Renier vos idées de jeu aurait été une erreur ?
Je vois le football de cette façon. La question ne se pose même pas. Ce qui m’irrite un peu, même si notre niveau de jeu est supérieur à celui de l’an passé, c’est que notre volonté de jouer n’avait pas disparu la saison passée. On n’a pas été épargné par les critiques. On essayait de le faire avec un effectif un peu moins talentueux. Il y avait un manque de confiance évident compte tenu de la situation un peu difficile que l’on traversait. Je pense que l’on ne méritait pas toutes les critiques que l’on a eu. Il faut prendre du recul par rapport aux résultats. Il y a toujours des périodes plus fastes. Ce qui compte c’est l’idée de jeu que l’on a et être persuadé de nos qualités. Dans le sport, nous avons des adaptations par rapport aux circonstances. Il y a des moments où l’on manque de confiance et il faut forcément modifier certaines choses mais pas de façon fondamentale.
On sent un groupe un peu plus solide malgré tout cette saison…
Oui, pour les raisons que j’ai évoqué précédemment. Quand on regarde l’ensemble de l’effectif, il est plus solide. Compte tenu du retour des blessés. L’an dernier, certains matches ne basculaient en notre faveur alors que cette année c’est le cas. Cette différence s’explique aussi par l’apport de joueurs supplémentaires et le talent de joueur comme Alain Traoré par exemple. A Rennes, c’est lui qui nous met dans le bain. C’est vrai que l’on sent un autre potentiel. On sent une envie de jouer qui est liée à la confiance. Comme je l’ai dit, elle se construit et est primordiale dans le football. C’est un travail de longue haleine pour se la constituer.
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