2 Déc 2016 | Actualités

Cappone envoie les Merlus en 8èmes !

Dans les couloirs du stade, on passe l’avant match à se demander pourquoi Pagis est sur la pelouse. Au petit jeu du bluff, à la surprise générale, Rennes aligne l’attaquant qui ne figurait pourtant pas dans le groupe communiqué par Guy Lacombe. Le club ayant fait appel de sa suspension auprès du CNOSF, le numéro 9 distillera donc des ballons sur le carré vert. On note donc que les Rennais semblent prendre ce match très au sérieux, voire en faire une priorité dans une saison décevante.

Le speaker de Moustoir, avec son ardeur habituelle, exhorte le public en se remémorant les grandes heures du FCL en Coupe de France. Effet garanti, car personne n’a oublié les exploits de « Darch », en 2002. En parlant de chaleur, on a une petite pensée pour les pom-pom girls qui, gambettes à l’air, tentent d’animer les travées par ces températures polaires. Qui a parlé de micro-climat en Bretagne Sud ?

Globalement fade, la première mi-temps est Rennaise

Pour se réchauffer, Marin tire la première salve, en centrant pour Vahirua… trop court (3’). Quelques minutes plus tard, notre pagayeur, parti comme une flèche se retrouve face au portier stadiste qui détourne au dessus. Cela augure du meilleur… qui ne viendra pas.

Si, dans ce premier quart d’heure, Lorient domine, c’est la rapidité de Briand qui fait passer le frisson lorsqu’il part dans le dos de la charnière centrale, Ciani-Genton (13’ et 17’). Mais Capone veille. Le second portier merlu remplace, au pied levé, un Fabien Audard, malade (Gastro). Le reste de cette seconde période est à l’avantage des Rennais, mais sans que cela soit quantifiable en occasions réellement franches.

Prolongations

Le début de la seconde période ressemble à la première. Les 15 premières minutes sont a l’avantage de Lorient. Comme lors de l’entame du match, c’est Marin qui met le feu en allumant les gants de Pouplin à bout portant. Vahirua se loupe (54’) mais, de l’autre côté, c’est encore Briand qui amène le danger. Ses appels en profondeur sont alimentés par les coups de pattes succulents d’un Pagis à la technique 5 étoiles. Rennes procède beaucoup par de longs ballons dans le dos de la défense. A 60ème minute, Genton, d’un tacle glissé, enlève un ballon de but au nouveau tricolore (Briand vient d’être appelé par Domenech). Ce qui s’appelle un geste d’école !
10 centimètres ! C’est ce qui manque à la tête croisée de Rafik Saïfi pour envoyer Lorient au ciel, à 5 minutes de la fin du temps réglementaire. Le coup de sifflet final est sifflé sur ce 0-0 qui laisse les spectateurs frigorifiés par une partie peu enlevée. Mais, ce soir, Lorient n’avait pas les capacités physiques de faire mieux.

Jusqu’au bout de la nuit

On repart donc pour 30 minutes de prolongations. La reprise est à l’avantage de Rennais plus fringants. Mais Cappone est «l’homme du match », côté merlu. Quatre ou cinq situations chaudes sont à mettre à l’actif des hommes de Guy Lacombe, toutes vendangées ou contrecarrées par le dernier rempart morbihannais. Lorient « se contente de faire de la résistance » (Gourcuff), en raison d’un manque de réserves physiques.

On change de côté dans un match que Lorient espère voir se terminer aux penalties. Car on ne voit pas les Tangos, dont certains, victimes de crampes, inquiéter le club de la famille Pinault. On note, notamment, que Nicolas Marin joue au ralenti depuis 40 minutes. Le spectacle des « tirs au but » va venir animer une rencontre loin de la passion et de l’intérêt que devrait susciter un match de Coupe. Pour tout dire, on s’ennuie un peu du côté du Moustoir. « Ça n’a pas été un grand match » juge Gourcuff. Mais le meilleur est à venir…

Cappone, roi du derby

Il faut donc en venir à la fameuse série de tirs décisifs. Il était écrit que Cappone serait le roi de cette soirée. Déjà costaud dans le match, la doublure de Fabien Audard stoppe 3 tirs (Wiltord, Moreira et Hansson) et ne laisse que Sorlin transpercer ses filets. Côté lorientais, le raté de Saïfi est « rattrapé » par les shoots de Le Pen, Cantareil et Abriel. Sur les quatre tirs, Lorient l’emporte 3-1. Cappone est assailli par ses coéquipiers. Le foot a beau être un sport collectif, chaque joueur a droit à son jour de gloire. Ce soir, c’est Lionel Cappone qui envoie Lorient en huitièmes de finale de la Coupe de France.

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