Christian, on arrive à moitié de la phase de préparation. Quel premier bilan en tirez-vous ?
Les préparations se passent bien, en général. Ca se complique un peu avec l’arrivée de la compétition et une tension liée à la concurrence. Mais disons que jusque-là, le travail s’est effectué dans de bonnes conditions. On a fait un excellent stage en Autriche, dans des conditions parfaites, encore meilleures que l’année dernière. C’est intéressant de commencer une préparation sur de telles bases. Concernant nos matchs amicaux, tous n’étaient pas totalement aboutis, mais ça, c’est légitime aussi. Cela dit, il y a eu de belles promesses face à Brest, où j’ai vu, par séquences, d’excellentes choses.
Vous êtes donc globalement satisfait ?
Oui : l’ambiance, l’application, il n’y a rien à dire. Après, on ne bouleverse pas une équipe du jour au lendemain. Le problème, c’est d’avoir une certaine complémentarité avec des manques qu’il faut gommer qu’on avait vus l’année dernière. Mais avec le retour de certains joueurs, on peut avoir une équipe plus compétitive. L’issue de la saison dernière, avec ce sauvetage in extremis, permet à chacun d’être beaucoup plus sensibilisé sur la nécessité de prendre un bon départ.
Sentez-vous les joueurs sont marqués par le souvenir de la fin de saison dernière ? Les trouvez-vous davantage à l’écoute, appliqués et attentifs ?
Ce qui est sûr, c’est que nous sommes confrontés à la réalité. Elle est là et on ne peut pas rêver : ce sont des choses qui peuvent se reproduire, on le sait, parce qu’on l’a vécu. Mais ça ne concerne pas que les joueurs, c’est aussi tout l’environnement du club qui en est conscient. Ca permet de resserrer les boulons de tous les côtés et d’être dès le départ concerné sur la nécessité d’être concentré.
La préparation physique est montée en puissance…
Sur le plan physique, il y a eu une bonne progression. On a repris très tôt, donc ça nous a permis de faire une préparation très progressive et je pense que ca permet à des joueurs qui étaient en reprise de bien encaisser cette préparation, donc je suis assez content.
Vous l’avez également ressenti lors des matches ?
Il faut toujours relativiser, parce que les matchs de préparation sont liés à l’état de fraîcheur, qui plombe un peu les choses. Il suffit que l’on soit dans une période où on est un peu plus fatigués et ça change tout. Je pense au match contre Nantes, où l’on n’était pas au mieux physiquement. Contre Brest, j’ai vu pendant une demi-heure d’excellentes choses. Donc ça, c’est encouragement. C’est la voie à suivre. Le but, c’est d’être plus constants et d’accentuer encore cette progression.
Vous êtes dans les temps par rapport à ce que vous aviez planifié ?
Oui. On va faire un stage de trois jours la semaine prochaine, qui permettra de recaler toutes les données sachant qu’il y a des joueurs qui nous ont rejoint tardivement, notamment les internationaux. Donc il faut rééquilibrer un peu le travail pour les uns et les autres et c’est toujours un handicap. Mais à partir de la semaine prochain,e le stage permettra de se projeter sur le début du championnat.
Comment abordez-vous cette semaine à deux matches ?
Avec un groupe plus resserré, à la fois pour des raisons de blessures et aussi par ma volonté de donner un temps de jeu plus conséquent aux titulaires potentiels. On va voir la récupération pour le match de Rennes, donc j’adapterai certainement le programme en fin de semaine, pour qu’on aborde le match de Rennes dans des conditions qui permettent de bien s’exprimer.
On se rapproche de la configuration compétition…
On a encore le temps, car il restera deux matchs, contre Madère puis Bordeaux. Sur cette dernière rencontre, on sera vraiment sur la configuration de compétition et le groupe sera resserré. On aura alors des objectifs de résultats plus précis.
Le groupe a eu droit à deux grosses séances de travail lundi et mardi …
Oui. On ne peut pas simplement se préparer pour les matches. On doit privilégier la préparation dans sa globalité, donc j’ai pris l’option de faire une séance quotidienne pour favoriser la récupération, mais ce sont des séances très intenses et qui sont assez longues. Le match de Laval, on ne l’a pas préparé de façon spécifique. Il y aura peut-être un peu de fatigue, mais ça fait partie des impératifs qu’on doit surmonter dans la préparation.
Qu’attendez-vous de ce match contre Laval ?
J’attends que l’on continue sur la lancée de ce que j’ai vu samedi face à Brest, en essayant d’être plus constants et d’apporter aussi ce souci d’efficacité, qui est un leitmotiv depuis la saison dernière. Le match nul contre Brest m’a laissé un peu sur ma faim quant au résultat parce que c’est un match que l’on devait gagner largement. Il faut que l’on soit non seulement capables d’avoir des séquences de qualité, mais aussi de s’imposer au tableau d’affichage.
