Quel bilan tirez-vous de cette saison ?
Je pense que nous avons réalisés une bonne saison. Ça n’aura pas été un long fleuve tranquille mais à la sortie j’en suis satisfait. Il y a quand même eu beaucoup d’interrogations en début de saison notamment en termes d’arrivées et de départs de joueurs. Nous avions des incertitudes sur plusieurs points. Le premier mois de compétition a participé à ces interrogations. L’équipe n’était pas encore en place. Suite à ça, nous avons connu des blessures et une période en dents de scie avec un calendrier peu favorable. Nous avions un problème de confiance. L’automne a été difficile pour nous. On s’est fait peur pour le maintien notamment. Mais je pense que la victoire à Evian (4-0) a enclenché un nouveau cycle. C’était le déclic de la saison. Par la suite, la poule retour a été, je le pense, meilleure que celle de l’aller. Notamment sur le plan du jeu, elle a été plus constante sans pour autant connaître plus de victoires. Je pense aux matches face à Monaco (2-2) et au Paris SG (0-1). Nous avons quand même réalisé de belles performances contre l’AS Saint-Etienne (1-0) et l’Olympique Lyonnais (1-0).
Vous pensez donc que la victoire à Evian a lancé la saison…
Oui, je le pense. Cette rencontre n’était pas non plus un grand match mais le déclic est venu de là-bas. Par la suite, nous enchaînons par une série de victoires. On bat Nice (3-0) puis l’équipe fait une prestation solide à Montpellier (2-0). La réception de Rennes (2-0) et le déplacement à Ajaccio vont également dans ce sens.
Quelle est, pour vous, la rencontre référence ou la plus aboutie ?
Je dirais la rencontre contre l’AS Monaco au stade du Moustoir. Notamment sur la première demi-heure de jeu. D’autant plus que les Monégasques jouaient également au ballon. Monaco tenait la route et nous avons offert, je le pense, un beau spectacle aux supporters.
Pensiez-vous pouvoir faire mieux ?
Il a fallu jongler avec les absences tout au long de la saison. Surtout celles du milieu de terrain. On a pu voir que Mathieu Coutadeur en pleine possession de ses moyens pouvait nous apporter. A cause de sa blessure, j’avais décidé de faire monter Wesley Lautoa d’un cran. Ça ne nous a pas servi et lui non plus. Idem pour Alain Traoré au cours de la seconde partie de saison. Ça a toujours été bancal.
Vous finissez une nouvelle fois dans la première partie de classement. Est-ce satisfaisant à vos yeux ?
Oui, sur le plan comptable, c’est une bonne saison. Je pense que pour aller chercher une place européenne, c’était compliqué. On a quand même maîtrisé peu de matches même si la 7ème place était jouable. Le classement final est assez logique finalement. Mais je prends souvent comme exemple la saison du Stade du Reims. C’est une équipe qui a flirté avec les places européennes et à partir du moment où son maintien était assuré, elle a levé le pied. Au final, nous finissons devant elle alors que nous, nous avons joué le maintien un bon bout de temps. Le classement final ne reflète donc pas totalement le déroulement complet de la saison.
Un mot aussi sur les recrues notamment Raphaël Guerreiro et Vincent Aboubakar…
Ce sont deux grosses satisfactions. Je pense que ces deux joueurs iront très haut dans le futur. Pour Raphaël, nous avions des certitudes et donc nous ne sommes pas surpris de le voir réaliser une saison comme celle-ci. On l’avait perçu avant sa venue. Pour Vincent, nous émettions un peu plus de doutes. C’était plus compliqué pour Vincent car il sortait d’une saison délicate à Valenciennes. Mais il a su faire sa place. Au fil des rencontres, il est devenu un élément capital de l’effectif. C’est quelqu’un qui joue beaucoup sur la confiance et l’affectif. Il est très sensible à l’environnement et à l’humain qui l’entoure. Le fait de jouer souvent l’a mis dans de bonnes conditions et en pleine confiance.
D’autres joueurs ont confirmé aussi au cours de cette saison ?
Oui, Wesley Lautoa notamment. A partir du moment où il a joué régulièrement à son poste, en défense centrale, il a démontré toutes ses qualités. Lamine Gassama aussi. Il a réalisé une poule retour très intéressante. La présence de Mathieu Coutadeur en fin de championnat a été aussi primordiale pour la bonne cohésion de l’équipe sur le plan du jeu. J’évoquerais aussi Cheick Doukouré et Grégory Bourillon qui ont su valoriser leur temps de jeu. Enfin, bien évidemment Kevin Monnet-Paquet qui a été extraordinaire sur l’impact. Kevin a été très généreux tout au long de la saison et nous ne pouvons pas lui reprocher grand-chose.
Avez-vous quelques regrets vis-à-vis des coupes ?
En Coupe de la Ligue, nous nous étions déplacés à Nantes en pleine semaine. Nous n’étions pas très bien à ce moment là. J’avais du faire tourner l’effectif. On perd certainement à cause d’un manque de maturité. Pourtant, je suis persuadé que nous aurions pu nous imposer à la Beaujoire. Mais les coupes sont souvent liées au contexte dans lequel se trouve l’équipe. Si on est serein, la qualification est plus facile à décrocher. L’inverse est également vrai. En ce qui concerne la Coupe du France, j’ai également beaucoup de regrets face à Yzeure. Il y avait aussi beaucoup d’absents à cette occasion. Mais l’an passé c’était plus compliqué. S’incliner 4-0 en demi-finale était très dur à avaler. Mais il faut relativiser. Mais c’est vrai que faire un parcours en coupe est toujours intéressant.
Le FC Lorient finit également meilleur club breton. Est-ce anecdotique pour vous ?
Le fait de finir premier club breton est intéressant au niveau de l’impact auprès des gens. L’EA Guingamp surfe sur son parcours en coupe. Par rapport aux autres clubs bretons, nous avons une image de maîtrise du jeu et de maturité peut-être supérieure que les autres. Rennes a connu une saison compliquée avec quelques soucis. C’était délicat pour eux.
