5 Déc 2016 | Actualités

Coupe de France : La première Coupe des Merlus

A quelques jours du 90ème anniversaire du FC Lorient, il est temps de replonger dans l’un des moments forts de l’histoire du club : la Coupe de France de 2002.

Nous sommes le 11 mai 2002, le FC Lorient se rend une nouvelle fois au Stade de France, quinze jours seulement après sa défaite en Finale de la Coupe de la Ligue face aux Girondins de Bordeaux. Le championnat de première division vient de se terminer et le FCL n’a pas réussi à se maintenir. Alors il lui reste un match, l’ultime match contre Bastia, en Finale de la Coupe de France, qui peut sauver sa saison sportive. « On était vraiment dans de bonnes dispositions. L’expérience de la finale de Coupe de la Ligue quelques temps avant a permis aux joueurs de mieux appréhender cette rencontre. J’étais à la tête d’un groupe de joueurs dont l’état d’esprit était exceptionnel. Ils n’ont jamais rien lâché », souligne Yvon Pouliquen, entraîneur de l’équipe en 2002.

Libération avec le but de Jean-Claude Darcheville

41ème minute de jeu, Jean-Claude Darcheville libère toute une ville en inscrivant un superbe but sur une passe décisive d’Arnaud Le Lan. « Je dirai plutôt sur un dégagement décisif », sourit l’ancien joueur lorientais. Il faut maintenant tenir pendant plus de 45 minutes. « Lors des dix dernières minutes, je ne sais pas combien de fois j’ai regardé le chrono ou j’ai demandé le temps qu’il restait. J’ai cru que l’arbitre n’allait jamais siffler la fin de la rencontre. Sans me l’avouer et de manière inconsciente, je sentais que c’était un moment fort dans ma carrière », raconte Arnaud Le Lan. Mais les joueurs d’Yvon Pouliquen ont tenu bon. Ils remportent la 85ème édition de la Coupe de France. « Pour moi cette victoire a été un vrai soulagement. Je ne voulais surtout pas revivre une deuxième défaite en finale dans la même saison », poursuit Arnaud Le Lan. « Cette victoire vient récompenser tout un parcours en Coupe de France. On est vraiment passé par des situations compliquées mais on a toujours réussi à les renverser pour que ça tourne en notre avantage », explique Stéphane Le Garrec, ancien gardien but lorientais. « Je n’ai jamais été inquiet pendant ce match. On a été plus performant du début à la fin, on a largement mérité notre victoire », se souvient Yvon Pouliquen.

Un retour au Moustoir héroïque

« C’est le genre d’émotion que l’on vit qu’une seule fois dans une carrière. J’ai vraiment réalisé que l’on venait de faire quelque chose de grand, lorsque l’on a ramené la Coupe au Moustoir le lendemain », raconte Arnaud Le Lan. Plus de 15 000 personnes attendent les vainqueurs de la Coupe de France pour fêter avec eux ce moment historique. « Je n’oublierai jamais ce moment fort. C’était un joyeux foutoir, il a fallu que l’on se faufile parmi la foule pour atteindre le terrain. On a vraiment donné de la joie à toute une ville », se souvient ému Stéphane Le Garrec.­ Objectif atteint pour les Lorientais : « On a marqué l’histoire du club. Aujourd’hui quand on parle de la Coupe, on parle de la saison 2002, on a réussi à sauver notre saison sportive ». Seule la Coupe de France génère ces émotions. « C’est la Coupe de tous les clubs alors c’est vrai qu’elle a une saveur particulière. Je crois que l’on peut dire que c’est la Vraie Coupe », insiste l’ancien entraîneur lorientais.

Lorient peut encore vivre de grandes émotions

Lorient peut encore espérer vivre de grandes émotions 14 ans après sa dernière Coupe. Toujours en lice en Coupe de France, Lorient va devoir créer l’exploit face au Paris-Saint-Germain pour atteindre le Stade de France. Il y a une certaine similitude entre le parcours cette année et celui d’il y a près de 15 ans. « On a eu du mal à passer le premier tour contre Douai qui était en CFA 2. On gagne en prolongations, tout comme Lorient cette année contre Tours. Nous aussi on a rencontré Paris. C’était en quart de finale. Personne ne nous mettait gagnant et nous sommes parvenus à les défier chez eux ». Même si Paris a pris une nouvelle dimension ces dernières années, Lorient n’a rien à perdre. « Moi je pense que c’est faisable. Paris a un parcours chargé, c’est toujours compliqué de jouer plusieurs compétitions en même temps. Aux joueurs de profiter d’une petite faille et de provoquer leur destin. En tout cas je souhaite vraiment qu’ils vivent les mêmes émotions fortes que l’on a vécu », espère Stéphane Le Garrec.

Nouvelle finale de Coupe de France ou non : les Lorientais ont rendez-vous avec leur histoire le 19 avril au Moustoir.

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