Yoann Cathline (21 ans), le milieu offensif des Merlus prêté à Almere City en Hollande, a abordé sa saison aux Pays-Bas, son intégration, sa progression et son ressenti sur les ambiances dans les stades.
Yoann, comment vas-tu ?
Tout va très bien de mon côté. Tout se passe bien pour moi dans ce nouveau pays dans lequel je me suis très bien adapté.
Tu as pris part à 27 matches toutes compétitions confondues pour 5 buts et 4 passes décisives. Comment juges-tu ta saison ?
Elle est plutôt satisfaisante. La première partie de saison était un peu compliquée car j’avais moins de temps de jeu, je ne démarrais pas les matches. Depuis décembre, j’enchaîne toutes les rencontres titulaires et tout se passe super bien.
Qu’est-ce qui a changé entre ces premiers mois et le mois de décembre ?
Nous ne sommes pas toujours d’accord avec un coach mais je pense que je méritais de jouer depuis quelques temps déjà. J’ai toujours fait les efforts nécessaires et je n’ai pas lâché. C’est ce que le coach a apprécié. Il m’a lancé contre le Vitesse Arnhem en décembre et depuis je ne suis jamais sorti de l’équipe.
Et tu arrives à être décisif…
Oui, c’est le plus important pour la confiance d’un attaquant. Aujourd’hui, tout va pour le mieux.
La barrière de la langue a-t-elle été un souci à ton arrivée ?
J’avais la chance d’avoir de très bonnes bases en anglais. Je me suis adapté rapidement par rapport à ça. Tout le monde parle très bien anglais au club.
Tu as retrouvé un ancien lorientais en la personne de Yann Kitala. Sa présence a facilité ton intégration ?
Oui, ça m’a aidé. Mais il y a plusieurs français dans le groupe. Donc l’intégration a été facile dans le vestiaire. Ça nous permet de communiquer avec tout le monde.
C’était peut-être plus lié au style de jeu de l’équipe ou une autre façon d’appréhender le foot…
Oui, c’est ça. C’est assez différent au niveau des efforts et des demandes du coach. Au bout d’un bon mois, j’ai su m’adapter à ce nouveau football.
Quelles sont les spécificités du championnat hollandais ?
C’est un championnat porté vers l’avant, très ouvert pour les attaquants. L’intensité est assez élevée dans les duels, dans les courses. L’arbitrage aussi, on se rapproche beaucoup de ce qui se fait en Angleterre. Ils ne sifflent pas de fautes facilement ici.
As-tu senti cet écart avec la Ligue 1 ?
Je ne dirais pas qu’il y a un fossé mais les demandes sont différentes. La Ligue 1 peut être assez défensive et ici c’est un peu plus ouvert.
Vous êtes actuellement 12èmes avec 33 points. Le maintien est en bonne voie ?
L’objectif clair du club était le maintien puisque c’est la première fois de son histoire qu’il évolue en Eredivisie. On y est presque voire même quasiment maintenu déjà. Ce ne sera pas un problème pour les cinq prochains matches. On n’aura pas de pression par rapport à ça. La saison est donc plus que satisfaisante pour le club aujourd’hui.
Affronter des équipes mythiques comme l’Ajax, le Feyenoord ou encore le PSV Eindhoven doit être très stimulant…
Oui. J’étais blessé face à l’Ajax au match aller donc je vais les jouer pour la première fois dans quelques semaines, chez eux. C’est très stimulant. Étant jeune, on veut toujours jouer dans des grands stades, comme Paris ou Marseille, en Ligue 1. Ça fait toujours plaisir de jouer contre des équipes de cette dimension.
Tu n’avais pas d’appréhension particulière en rejoignant les Pays-Bas ?
Non, car je me suis dit que c’est toujours le football et mon jeu qui prendront le dessus. Je m’étais préparé à une nouvelle adaptation. C’était la première fois que je changeais de pays, avec une nouvelle langue. Il fallait que j’y sois prêt et conditionné.
La vie quotidienne hors foot se passe très bien aussi ?
Oui, mais je suis quelqu’un qui reste beaucoup à la maison donc ça ne change pas de d’habitude.
Quelles sont les ambiances dans les stades, comment les Hollandais vivent le football ?
Les Hollandais le vivent à fond ! Les stades sont pratiquement toujours remplis. Certains stades ne sont pas très grands mais sont bondés. L’ambiance de Feyenoord se rapproche de celle du Vélodrome par exemple. C’était assez incroyable pour faire mes débuts dans ce championnat.
Dans quels domaines penses-tu avoir progressé cette saison ?
Mentalement, je pense que j’ai progressé. C’est très important pour un jeune footballeur puisque ce n’est que ma troisième saison professionnelle. Donc je prends de l’expérience, j’apprends. Sur le terrain, j’ai progressé dans ma manière de gérer les matches, surtout dans une équipe qui joue le maintien. L’an passé, à Lorient, vu que nous avions fait un gros début de saison, nous n’avions plus cet objectif à aller chercher. Quand tu le joues, il faut savoir gérer des scores, des temps forts, des temps faibles.
Ce choix d’Almere est-il un bon choix dans ta jeune carrière ?
C’est toujours mieux de jouer le haut de tableau mais cette saison va m’apporter beaucoup pour le futur. C’est ma première vraie saison où j’enchaîne beaucoup de matches. C’est très bon pour moi.