Quand on vient assister à un match du FC Lorient, on n’a pas vraiment l’impression d’aller à la messe… Et pourtant ! Le nom du stade, Moustoir, est un dérivé d’un mot breton, moustoer. Et même si les spécialistes ne s’accordent pas sur l’étymologie ancienne du terme (latine ou galloise ?), ils sont unanimes pour rappeler qu’il signifie à l’origine monastère. Il est sans doute à parier que, avant de devenir un temple du foot, le lieu accueillait donc un édifice religieux ! Il a été en tout cas construit dans un quartier de Lorient qui était un ancien village, ur gêriadenn, baptisé Le Moustoir Saint-Phélan.
Avant de devenir le stade qu’on connaît aujourd’hui, le Moustoir (auparavant Parc des sport du Moustoir) était un véritable complexe sportif entouré d’une piste cycliste qui accueillait des arrivées du Tour de France, Tro Bro C’hall. Mais pas seulement ! Car si le foot fait vibrer le stade le week-end, an dibenn-sizhun, c’est aussi l’été que le Moustoir s’anime, quand il accueille les spectacles du festival interceltique, Gouel etrekeltiek an Oriant. Mais au fait, qui se souvient que le vrai nom du stade n’est pas le Moustoir mais Yves-Allainmat ? Ce monsieur a été maire de la ville, aotroù maer ar gêr, de 1965 à 1973. Quand il est décédé, en 1993, la ville a voulu lui rendre hommage en donnant son nom au stade ouvert dans les années 1950.
Désormais, quand vous vous y rendez, vous passez par les « monet e-barzh » (entrées), et peut-être même par un « tavarn » (bar). Mais il est certain que vous n’y trouverez jamais un silence de cathédrale !
Texte proposé par des parents d’élèves de l’école Diwan de Lorient