Enzo, comment se sont déroulés ces six premiers mois de compétition ?
Ils se sont très bien passés. J’ai du temps de jeu et sur plusieurs matches, mes performances ont bien suivi également. Pour une première année chez les professionnels, on est leader du championnat. J’ai tout pour être bien.
Le fait que l’équipe réalise une belle saison, est-ce plus facile pour toi de t’intégrer, de t’installer et d’évoluer sans trop de pression ?
Je ne sais pas si c’est plus facile ou pas puisque je n’ai connu que cette première partie de saison actuellement. Peut-être que si nous étions moins bien classés, le coach ferait appel à des joueurs plus expérimentés… En tout cas, je n’ai pas de pression particulière. Si on est premier, c’est que nous avons un groupe composé de très bons joueurs et cela se ressent sur le terrain. Je ne pouvais pas rêver mieux comme débuts.
Quand tu étais un peu plus jeune, avais-tu déjà réfléchis à tes premiers pas chez les pros ?
Réfléchis, non, mais je ne pensais vraiment pas commencer cette saison en tant que titulaire. Je m’étais dit que j’allais faire mon petit trou tranquillement et attendre d’avoir ma chance. Finalement, elle est arrivée tôt et cette première partie de saison s’est bien déroulée.
Quel avait été le discours du coach à ton égard au début de la saison ?
Avant le premier match de championnat, le coach avait aimé ce que j’avais fait durant la préparation, notamment défensivement. Il m’avait dit de garder ce niveau d’exigence sur l’aspect défensif et qu’offensivement ça allait venir tout seul puisque j’avais des qualités techniques pour jouer. J’ai suivi ses conseils et je pense avoir fait un bon premier match de championnat.
Quand on est un pur Merlu comme toi, qu’est-ce que cela procure de jouer aujourd’hui avec les pros, après être arrivé au club à l’âge de 8 ans ?
On se revoit quand on était vraiment tout petit, notamment quand on donnait la main aux joueurs à l’entrée de la pelouse. Je l’ai fait il y a un peu moins de dix ans. J’ai toujours voulu jouer en Ligue 1 avec Lorient. J’espère que ce sera l’année prochaine.
Te remémores-tu certains matches de jeunes, certains éducateurs qui t’ont marqué durant ta jeunesse au FCL ?
Tous les éducateurs que j’ai eus m’ont inculqué certaines valeurs humaines. Footballistiques aussi bien sûr. Ils ont tous eu leur importance dans mon parcours. Dans chaque catégorie, j’ai toujours été bien entouré. Ils ont tous eu un rôle important dans mon évolution, notamment quand j’ai connu
quelques soucis physiques.
Ces épisodes malheureux t-ont-ils permis d’évoluer mentalement ?
Oui, c’est évident. Après des passages au centre de Kerpape, tu relativises énormément au contact des gens blessés et handicapés. Finalement, on se dit que si on fait bien notre travail de rééducation, on reviendra sur les terrains. On ne sait pas à quel niveau mais c’est le mental qui déterminera cela. Après, même physiquement, cette blessure au genou m’a bien fait grandir. Je ne sais pas où je serais aujourd’hui, si je ne l’avais pas eu. J’ai peut-être perdu du temps mais j’ai gagné d’autres vertus.
Ressens-tu une certaine fierté du parcours accompli chez les Merlus jusqu’à maintenant ?
Oui, je suis fier. Après, quand j’étais plus petit, tout le monde me disait qu’il fallait que je continue pour un jour, jouer avec l’équipe première. Une fois qu’on y est, c’est vrai qu’on repense au chemin effectué. Et le tout, dans le même club. L’identité du FC Lorient est bien ancrée en moi.
Place à Chambly cette semaine. A quel type de match t’attends-tu ?
Je pense que cela ressemblera aux confrontations face à Rodez, voire Chambly à l’aller. On va certainement tomber sur une équipe avec une défense à cinq, qui défend bas. Elle donnera tout sur les contres. À l’aller, on avait bien géré notre match notamment avec le ballon. On avait attendu la 60ème minute pour marquer. Il ne faudra pas se précipiter, être patient et jouer.