Eric Garcin, le nouvel entraîneur adjoint du FC Lorient, a rejoint le club à l’intersaison. Il revient pour FCLWeb.fr sur ses premiers pas au FCL et aborde le stage à l’Ile de Ré.
Eric, comment se sont passés tes premiers jours au FC Lorient ?
Tout s’est super bien déroulé. On sent que ce club est une famille. Tant du côté des joueurs, que celui du staff et de l’administratif. C’est très facile d’y rentrer. C’est très important. Une acclimatation se fait aussi par rapport à ça. Je dois aussi aller vers les gens et que les gens viennent vers moi. Ici, on sent vraiment une chaleur humaine. C’est sensationnel. C’est bizarre, mais j’ai vraiment l’impression d’être ici depuis très longtemps.
Peut-on faire un parallèle entre l’intégration de nouveaux joueurs et celle d’un coach ?
A la différence des joueurs, c’est que moi j’arrive dans un club où je connaissais déjà du monde. Les joueurs sont plus jeunes aussi et n’ont donc pas la même expérience. J’ai voyagé un peu. Mais au départ, c’est un peu à toi d’aller vers les autres. Ici, je n’ai pas cette sensation. Les gens sont agréables et t’accueillent à bras ouverts.
Qu’est-ce que ce stage peut t’apporter ?
Comme je l’ai dit j’espère encore m’acclimater pleinement à ce club. Quand tu arrives dans un nouveau club, il faut apprendre à connaître les joueurs, les salariés. Tout se fera petit à petit. Tout va, pour la suite des évènements, se mettre en place. Je sens que ça va bien se passer. En tout cas, je suis heureux. Je suis aussi ici pour apprendre. Je suis arrivé dans un très bon club. L’identité du club me plait. Nous avons une bonne équipe pour jouer au football.
Tu connaissais Sylvain Ripoll avant de venir ici. Comment cette relation se concrétise sur le terrain ?
Tout d’abord, Sylvain va pérenniser la vision du football qu’à le FC Lorient. C’est normal. Ici, il y a une identité de jeu. Pour le moment, dans les séances, Sylvain organise les jeux et les démontrent. Par la suite, et cela se fera petit à petit, j’interviendrai beaucoup plus concrètement. Avec Sylvain, nous avons la même philosophie. On s’entraide beaucoup. Tout se passe très bien et au fil du temps, tout se passera encore mieux. Je collabore aussi parfaitement avec Florian Simon et Patrick L’Hostis. A partir du moment où tout le monde met du sien, tout se passera bien.
En dehors du terrain, comment interviendras-tu ?
Je suis également là pour décharger Sylvain, notamment dans le dialogue avec les joueurs. Je pourrai recadrer gentiment certains quand ça ne va pas et montrer à d’autres qu’ils sont sur le bon chemin tant en continuant à travailler, à ne pas se relâcher. Un entraîneur numéro un a plusieurs casquettes et doit penser à une multitude de choses. De part mon expérience de numéro un et de numéro deux, je pourrai aider Sylvain dans différentes tâches. Si je peux lui apporter des billes, je le ferai sans souci.
Sylvain a lui aussi été adjoint et cerne aussi très bien ton rôle…
Oui, exactement. C’est très important. Quand tu as été numéro un pendant de nombreuses années, c’est compliqué de se mettre à la place du numéro deux. Alors que là, Sylvain est encore dans la peau d’un jeune entraîneur qui prend sa place de numéro un avec encore dans tête le recul d’un numéro deux.
Comment se fait la naissance d’un staff ? N’y-a-t’il que le terrain ?
Si il n’y avait que le terrain, Sylain n’aurait peut-être pas choisi Eric Garcin. Il y a bien évidemment le terrain mais c’est aussi l’aventure humaine qui va avec. C’est capital. Avec Sylvain, nous nous connaissons parfaitement. En début de saison, il faut trouver le bon dosage. Ça va se faire très vite. Il est capital que le staff s’entende parfaitement pour travailler dans de bonnes conditions. Il y a quand même eu une restructuration ici. A nous de tout mettre en œuvre pour travailler sereinement.
Comment préparez-vous les séances du coup ?
On s’est vu tous les jours au club une semaine avant la reprise. On a tout préparé à l’avance. Le planning des trois premières semaines est déjà prêt. Nous nous adapterons en conséquence. La préparation d’avant saison est importante. On se consulte, on se questionne. Nos discussions sont participatives. On échange beaucoup. Pour autant, il y a bien évidemment le droit au désaccord. C’est comme ça que l’on avance.
Sens-tu une fraîcheur dans ce staff ?
Je sens un dynamisme. A partir du moment où tu sens que le staff est volontaire, ça va se retranscrire chez les joueurs. C’est très important. Sylvain va dynamiser tout ça. Et nous, nous serons là pour l’aider dans tous les sens du terme.
Avez-vous un peu d’appréhension ?
Il y a toujours un peu de stress. Il va apparaître avec la compétition. C’est tout à fait normal. Le stress te fait aussi avancer. Il doit être positif. Je ne parle pas de peur. Au début de saison, nous sommes obligés d’avoir un peu d’appréhension. La Ligue 1 étant une grande aventure. Quand le résultat ne sera pas là, nous chercherons les solutions pour remédier aux problèmes qui se sont érigés devant nous. Il faut que les doutes soient éliminés par quelque chose de positif. Personne ne sait de quoi demain sera fait. C’est ce qui fait la beauté de notre métier. Mais le staff est très compétent. Je n’ai pas de doutes là-dessus.
Ton passage à l’étranger peut apporter quelque chose de plus à ce staff ?
L’étranger est différent. La Chine est un pays qui est en train de se mettre en place au niveau du football. Mais les méthodes là-bas sont difficilement exportables en Europe et en France. Le fonctionnement est différent. En revanche, culturellement parlant, j’ai beaucoup appris. Ce sont deux mondes totalement différents.
