Stade de l’Aube, Haut-Lieu de résistance et de multiples pratiques sportives
A l’instar du Parc des Sports du Moustoir, le stade de l’Aube fut construit en 1924. Une enceinte centenaire qui regorge d’une histoire riche, notamment marquée par le passage de la seconde guerre mondiale.
Une période de guerre qui aura laissé des traces au sein de la ville Troyes, cité ayant connu l’occupation allemande, et dont le stade de l’Aube fut un haut lieu de résistance. Michel Freud, secrétaire général de l’époque de l’ASTS (association sportive troyenne et savinienne), fera de cette enceinte sportive un lieu stratégique dédié aux ravitaillements à différents maquis.
Après la guerre, le stade de l’Aube retrouvera une activité classique et sportive. En plus du football, on assiste à de nombreuses compétitions d’athlétisme où se produisent les meilleurs athlètes nationaux. La piste accueille également des épreuves de cyclisme et le Tour de France y fera étape le 31 juillet 1954. La pelouse reçoit aussi des concours hippiques ainsi que des rencontres du SUMA Troyes, le club de motoball local.
Avez-vous d’ailleurs déjà entendu parler du motoball ? Pour être honnête, nous jamais.
Comme son nom l’indique, ce sport, peu développé en France, se pratique sur une moto et l’objectif, à l’image du football, est d’inscrire des buts dans le but de l’équipe adverse.
Un sport relativement simple à comprendre sur le papier mais qui se veut en réalité extrêmement spectaculaire ! On vous laisse jeter un œil à ce sport un peu fou ainsi qu’aux performances du club du SUMA Troyes, l’un des meilleurs clubs français, vainqueur du Trophée des Champions la saison passée. Futur sport à la mode ?
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001
7ème de Ligue 1 et demi-finaliste de la Coupe de France lors de la saison 2000/2001, l’ESTAC se qualifie alors pour la première fois de son histoire à une Coupe d’Europe. La mythique Coupe Intertoto.
Après un début de parcours marqué par des succès face au WIT Georgia et à l’AIK, les hommes d’Alain Perrin se sont héroïquement défaits des allemands du VfL Wolfsburg avant de s’imposer, en finale, face aux anglais de Newcastle.
Une finale retour où les Troyens, emmenés par nos merlus Rafik Saïfi et Sladjan Djukic, iront obtenir un match nul 4-4 à St James’ Park et obtiendront leur qualification pour la Coupe de l’UEFA grâce aux buts à l’extérieur (0-0 au match aller au stade de l’Aube).
Quelques mois plus tard, les Troyens rencontreront alors le grand Leeds en Coupe de l’UEFA. Nos anciens et futurs lorientais (encore eux…), Patrice Loko et Rafik Saïfi ne suffiront pas à faire entrer l’ESTAC, une nouvelle fois, dans l’histoire.
Après une défaite 4 buts à 2 à l’aller, les Troyens s’imposeront 3 buts au 2 au retour au stade de l’Aube mais échoueront d’un but pour poursuivre l’aventure.
Une période glorieuse qui aura permis à l’ESTAC Troyes d’être poinçonné sur la carte du football européen.
L’évolution du logo troyen
LOKO, OYAWOLE, Cabot et ZIANI
De nombreux joueurs sont passés par le Morbihan et l’Aube au cours de leur carrière : Maxime Barthelmé, François Bellugou, Umur Bozok, Jimmy Cabot, Gaël Danic, Matthieu Dreyer, Sladjan Djukic, Fabrice Fiorèse, Vincent Gragnic,Christophe Le Grix, Patrice Loko, Jonathan Martins Pereira, Jean-Louis Montero, Djima Oyawolé, Bryan Pelé, Rafik Saïfi, Karim Ziani et Houboulang Mendes, actuellement à l’ESTAC. On peut aussi citer Julien Outrebon, ancien entraîneur adjoint du FCL sous Christophe Pelissier.
Mais aussi…
Pour être franc, on hésitait à écrire ces quelques lignes. Mais passer à côté de cet épisode commun entre le FC Lorient et l’ESTAC Troyes, était tout simplement impossible. Vous avez surement déjà toutes et tous compris de quel sujet on voulait parler…
Les barrages. Un terrible souvenir pour les supporters des Merlus et qui resonne dans toutes les têtes lorsque l’on évoque simplement l’ESTAC. On ne rembobinera pas en détails ce scénario de mai 2017 qui avait envoyé nos Lorientais en Ligue 2. On laisse les plus curieux (ou supporters troyens) faire leurs recherches personnelles…