A une semaine du début du championnat, le FCL s’est rassuré, dans le fond et dans la forme, en remportant de belle manière son dernier match de préparation face à Sochaux, grâce à une première période pleine et un but signé Aboubakar.
Satisfait du travail accompli lors du mini stage de Ploemel, Chrisitian Gourcuff souhaitait voir se matérialiser les progrès entrevus, surtout après avoir enchaîné deux dernières prestations bien pauvres contre Rennes et Metz, qui avaient eu le don de l’agacer. Revenu dans l’est de la France pour y affronter Sochaux dans le cadre du cent-vingtième anniversaire du FC Mulhouse, le FC Lorient se mettait donc, à une semaine du début du campionnat, en configuration compétition. Il était clair que ce match n’avait d’amical que le nom et qu’il constituait, dans le fond comme dans la forme, une répétition générale avant le déplacement à Lille même si, pour l’occasion, le coach devait se passer des services de nombreux joueurs restés aux soins.
Audard – Pedrinho, Ecuele Manga, Koné, Guerreiro – Lautoa, Lemina, Monnet-Paquet, Barthelmé – Jouffre, Aboubakar : tel est le onze de départ lorientais qui se présente sur la pelouse du stade de l’Ill. Et ça démarre très fort : même pas une minute de jeu et voilà que Sochaux obtient un bon coup-franc, que Corchia, d’une belle frappe expédie sur la transversale de Fabien Audard ! Raphaël Guerreiro donne la réplique trois minutes plus tard, mais sa frappe (du droit), conclusion d’un joli raid solitaire, est détournée en corner par Pouplin (5e). Puis c’est au tour de Vincent Aboubakar de percer à son tour et d’adresser une frappe sèche qui passe au-dessus du but sochalien (9e). C’est bon signe : il y a de l’envie, du mouvement. En dix minutes, le FCL s’est déjà procuré deux fois plus d’occasions qu’en une heure et demie le samedi précédent à Metz…
Lentement mais sûrement, les Lorientais s’installent dans la moitié de terrain adverse et prennent la mesure du jeu, enchaînant quelques séquences de belle facture. Sur l’une d’entre elles, Guerreiro, décidément très entreprenant, déborde sur son flanc gauche et adresse un centre parfait, que Vincent Aboubakar convertit en but d’une tête décroisée (1-0, 20e). Une ouverture du score qui pique au vif les Sochaliens : Sloan Privat frappe d’abord au-dessus avant d’enchaîner, quelques secondes plus tard, par une tentative de retourné acrobatique (25e). Histoire de ne pas être en reste et de montrer que ce soir, le FCL est dans le coup, Barthelmé puis Guerreiro, les deux gauchers font pulser leur couloir et allument chacun leur tour une mèche en l’espace de trois minutes. Ca cicrule, ça construit, ça tente, bref : ça joue. Et ça fait plaisir au public alsacien, ravi de goûter à nouveau à un parfum de Ligue 1 dont il est privé depuis (trop) longtemps. Mario Lemina, en bon champion du monde qu’il vient de devenir, enchaîne deux figures de style qui soulèvent un murmure d’admiration, juste avant que M. Schneider ne siffle la mi-temps.
Rémi Mulumba, Fabien Robert et Bryan Pelé font leur entrée, à la place de Barthelmé, Lemina et Jouffre, pour une seconde période que le FC Sochaux veut immédiatement placer sous son signe, par deux frappes signées Bakambu (contrée) et Privat (au-dessus). Un duo d’attaque sochalien qui multiplie les incursions dans l’axe, mais qui se heurte à une défense lorientaise sereine, à l’image d’un Bruno Ecuele Manga et d’un Lamine Koné décisifs, qui remportent chaque duel à leur façon, le premier en finesse, le second en force. Et à l’autre bout du terrain ? Un enroulé de Fabien Robert, tenté avec un brin de suffisance (58e), une incursion de Pedrinho, mal conclue (63e). Pas de doute : l’intensité a baissé. C’est Peybernes qui réveille le stade de l’Ill, sans gloire, en écopant d’un carton jaune pour un vilain tacle sur Aboubakar. L’ancien valenciennois revient en boitillant sur la pelouse, tandis que Greg Bourillon et le jeune Yoann Wachter remplacent Pedrinho et Koné, avant que Yann Jouffre ne fasse son retour sur le terrain, à la place d’Aboubakar.
Bourillon puis Guerreiro ont bien tenté de faire le break, mais leurs frappes sont restées vaines. Le FCL maîtrise mais n’est pas à l’abri : Fab Audard, qui repousse du pied devant Contout (78e), est là pour le rappeler à ses coéquipiers. Lorient a moins d’allant, mais Lorient tient bon. Jouffre laisse même une (double) bonne impression finale (coup-franc brossé puis frappe détournée en corner) : à l’occasion du dernier match de préparation, Christian Gourcuff voulait que son équipe monte de quelques crans. C’est fait : le FCL s’est montré convaincant, surtout en première période et va maintenant peaufiner ses réglages à l’aube d’une entrée en matière qui s’annonce difficile samedi prochain à Lille.
