Voila maintenant dix ans que le FC Lorient possède une équipe féminine au sein de son association. Méconnue actuellement, cette équipe réalise de très belles performances depuis plusieurs saisons. En effet, c’est la deuxième fois que les Lorientaises manquent de peu l’accession en Deuxième Division. « On vient de louper de peu l’accession en D2, admet Gwénolé Yaouanq, elle est très difficile dans le football féminin ». A deux doigts de la montée la saison dernière et cette année, les Lorientaises «manquent encore un peu d’expérience et de chance». Conscient de posséder une équipe de qualité avec « des joueuses appliquées et assidues aux entraînements », le technicien lorientais espère faire accéder ses équipes aux échelons supérieurs : « si à court terme, les équipes A et B peuvent monter respectivement en Deuxième Division et en DH, ce serait extraordinaire ».
La montée n’étant pas encore programmée pour la fin de saison, les filles du FC Lorient vont tout donner en Coupe de France ce dimanche. Elles se déplacent à Plédéliac, dans les Côtes d’Armor, dans le cadre des 32èmes de finale de la Coupe de France. « C’est une première dans l’histoire de la section féminine » avoue le coach lorientais. «C’est quand même intéressant et je pense qu’il ne faut pas se louper dimanche, poursuit Gwénolé Yaouanq, ce qui peut nous laissez espérer une belle affiche au tour suivant ». La perspective de recevoir une belle formation fait saliver Amandine et Lucile, les deux capitaines de cette équipe : « on attend que cela. On a le niveau pour rencontrer des équipes du niveau D2, pourquoi pas se frotter à une D1!» admet la jeune lorientaise. « Au Moustoir, ce serait exceptionnel ! » conclut Lucile. Avant d’envisager une telle rencontre, l’obstacle costarmoricain est à franchir ce week-end.
Le football féminin étant en plein essor depuis le fabuleux parcours de l’équipe de France lors de la Coupe du Monde, Gwénolé Yaouanq souhaite surfer sur cette dynamique et développer encore un peu plus la section féminine du FCL en particulier : « il y a tout à faire en France, y compris ici. On sent un nouvel engouement et une réelle passion autour du football féminin » confirme l’entraîneur morbihannais, « étant issu du football masculin, je trouve cela génial de décliner ce sport au féminin et de le médiatiser à travers des équipes comme Lyon, Paris et l’équipe de France ». Mais pour jouer dans la cour des grands, l’équipe féminine doit disposer de plus de moyens financiers et matériels et une accession à l’étage supérieur nécessite des déplacements plus longs et des infrastructures adaptées au niveau de la compétition. La question se posera le jour où elles y accéderont « si on ne perd pas d’effectif et si on se renforce de 5 ou 6 joueuses. A ce moment là, on ne se loupera pas ! » conclut Gwénolé Yaouanq.
Autre exemple de motivation pour les filles du FC Lorient, la présence au plus haut niveau d’Eugénie Le Sommer. L’attaquante de l’Olympique Lyonnais et de l’équipe de France a passé plusieurs saisons au sein de l’effectif lorientais. « C’est un exemple pour nous toutes, explique Lucile, nous sommes très fières d’avoir évolué à ses côtés pendant cinq ans et la voir jouer à ce niveau aujourd’hui ! » Conscientes des progrès qu’elles ont encore à réaliser, les filles « souhaitent donner le maximum afin d’évoluer un jour à ce niveau ». Elles auront peut-être l’occasion de la retrouver sur un terrain de football en Coupe de France. Un beau clin d’œil du destin…
