Flavien, peux-tu nous parler de ton parcours d’éducateur avant de rejoindre le FC Lorient cette saison ?
Je viens du monde amateur. Je suis passé par le CS Meaux (Seine et Marne) d’où je suis originaire. Je m’occupais de la catégorie U15 avant de poursuivre à l’US Torcy pendant six saisons où j’y ai encadré les U15, les U17 Nationaux puis l’équipe première. Ensuite j’ai rejoint le club de la JA Drancy pour six saison également sur les catégories U17 Nationaux puis U19 Nationaux. Par la suite, j’ai eu l’opportunité d’entrer dans le monde du football professionnel au Paris FC, au niveau du centre de formation pour y encadrer les U19 Nationaux, dans un premier temps, puis la réserve. J’y suis resté quatre saison avant donc de rejoindre cette saison le FC Lorient sur les U19 Nationaux.
Que peux-tu nous dire sur le niveau de la formation en région parisienne ?
La région parisienne est un réservoir incroyable de jeunes talents, j’ai eu la chance de le constater encore la semaine dernière en étant sur une mission recrutement pour le club à l’INF Clairefontaine. Je pense qu’au-delà des qualités techniques et athlétiques qui restent bien sûr à travailler et développer, les joueurs parisiens ont une grosse capacité d’adaptation et une détermination développée depuis tout petit par une concurrence exacerbée.
Qu’est-ce qui t’a plu dans le projet lorientais ?
C’est un club reconnu pour sa formation et la qualité du football pratiqué où le jeu et sa compréhension sont au cœur du projet de développement du jeune joueur de haut niveau. Le FC Lorient possède un ADN fort marqué par le passage de grands formateurs qui ont marqué l’histoire du club avec Christian Gourcuff et Régis Le Bris. Un ADN que le club a également entretenu avec la présence d’anciens joueurs dans l’organigramme technique avec notamment Arnaud Le Lan, Jérémy Morel, Laurent Koscielny et Eli Kroupi.
Aujourd’hui, tu es coach des U19 du club. Quel regard portes-tu sur votre saison ?
C’est une saison très irrégulière marquée par notre élimination en coupe Gambardella au 1er tour fédéral, le point noir de notre saison. Irrégulière aussi par notre difficulté à performer face aux clubs amateurs alors que notre bilan face aux clubs professionnels reste très positif, tout comme nos performances à domicile, avec une seule défaite. Le bilan collectif reste positif avec cette 3ème place au classement à cinq journées de la fin.
Un petit mot sur votre match de ce week-end face à Avranches ?
Ce sera très compliqué face à une équipe qui nous avait pausé des problèmes à l’aller (1-1). Avranches est dans une dynamique très positive avec une victoire face à Brest 5-1 en championnat et une qualification en quarts de finale de Gambardella.
Quel est votre objectif d’ici la fin de saison ?
Mon principal objectif est d’accompagner les joueurs à exprimer la meilleure version d’eux mêmes sur cette fin de saison délicate avec les fins de contrats ou les renouvellements et l’examen du baccalauréat pour beaucoup. L’objectif collectif, quant à lui, appartient aux joueurs et ils ont l’air d’avoir une idée très clair sur le sujet (la deuxième place étant qualificative pour les playoffs).
Tu as exercé au Paris FC durant quatre saisons. Quels souvenirs gardes-tu de ces années au PFC ?
Le Paris FC est le club de ma région. Il m’a ouvert les portes du monde professionnel et m’a accompagné dans ma formation du BEFF. J’y ai grandi avec le projet en encadrant les U19 Nationaux durant trois saisons et la réserve sur ma dernière année. J’y ai connu deux directeurs (Jean Marc Nobilo puis Mathieu Lacan) qui m’ont apporté beaucoup de par leur expérience et leur exigence. J’y ai aussi pris beaucoup de plaisir au quotidien avec le staff et les joueurs que j’ai eu la chance d’accompagner.
Ce week-end, il y a le duel du haut de tableau de Ligue 2 entre le Paris FC et le FC Lorient. Forcément une rencontre particulière pour toi…
Oui, c’est un match que je vais suivre avec intérêt de part l’affection que je porte aux deux clubs et l’ importance qu’a ce match pour l’accession en Ligue 1, en espérant un dénouement favorable pour nos Merlus. J’aurai malgré tout un regard particulier sur Obed Nkambadio et Samir Chergui, côté parisien, que j’ai eu au centre de formation au Paris FC.