9 Oct 2023 | Actualités

Gaël Danic, du ballon rond à la petite balle jaune

A l’occasion de la rencontre Olympique Lyonnais – FC Lorient (3-3) de ce week-end, nous avons souhaité prendre des nouvelles d’un ancien joueur des deux clubs. A savoir Gaël Danic. Le Breton nous parle de ses nouvelles activités.

Gaël, comment se passe l’après-carrière pour toi ?
Tout se passe bien puisque cette après-carrière, je l’avais anticipé de la meilleure des manières. L’appréhension que j’avais quand j’étais joueur était de me dire quelle occupation j’aurais après ma carrière. J’ai trouvé chaussure à mon pied. Aujourd’hui, je suis ravi.

Peux-tu nous parler de ton activité actuelle, le padel sur Bruz ?
Pendant ma carrière, je me suis toujours dit qu’elle pouvait s’arrêter du jour au lendemain. L’idée d’il y a vingt ans était d’ouvrir un complexe de foot, un soccer parce que c’était en vogue. J’ai eu de la chance de faire vingt ans de carrière sans blessure donc les demandes ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Quand je suis revenu dans le coin, j’ai des amis qui m’ont demandé de faire un padel avec eux, il y a quatre ans. Une fois sur le terrain, ma première réflexion a été de se dire qu’il fallait que j’ouvre un complexe de padel et non de soccer. L’offre était très minime et le sport méconnu. J’avais anticipé le fait que ce sport devienne ce qu’il est devenu. Pas à cette vitesse là mais je me doutais que ça allait devenir quelque chose de réputé. Je me suis lancé dans ce domaine.

Combien as-tu de terrains sur ton complexe ?
Nous avons cinq terrains en intérieur et on vient de déposer le permis pour faire une extension de trois terrains en extérieur. On sera à huit terrains. Ça marche tellement bien que j’ouvre un second complexe à Saint-Brieuc. Ce complexe sera un peu particulier. On est venu me démarcher. C’est un bâtiment qui fait 6000m². A l’intérieur, on nous octroie 3000m² pour faire des terrains de padel. Au-delà de ça, il y aura un BDS, un mur d’escalade, une salle de réalité virtuelle et une salle de sport. Je ne m’occuperai que de la partie padel.

T’étais-tu renseigné en Espagne, où ce sport est bien plus développé ?
Non, pas du tout. C’est une fois que j’y ai joué pour la première fois, que je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. Quand j’ai décidé quelque chose, je suis comme tous les Bretons, têtu et je me lancé à fond dans cette aventure.

As-tu une affiliation à la FFT ?
Oui, la Fédération Française de Padel est affiliée à celle de tennis. Ça nous permet d’être un petit mieux référencé mais surtout de faire des tournois homologués. Après, on a la chance de voir que les plus gros tournois de monde sont retransmis, on a des peoples qui en font la pub. Le sport devient de plus en plus connu.

Tu commentes aussi des matches pour France Bleu Armorique…
Oui, j’entame ma troisième saison avec eux en effet. Je commente tous les matches à domicile du Stade Rennais FC. Et à l’extérieur, quand le déplacement n’est pas trop loin. Le football reste ma vie, cela me permet de voir des matches.

Était-ce une activité à laquelle tu avais pensé ?
Oui, mais plutôt en bord terrain à faire des interviewes et commenter des matches. Je ne le pensais pas forcément à la radio. Je suis juste consultant. Commentateur, c’est un vrai métier, très compliqué. En tant que consultant, pendant le match, on me passe la parole pour dire ce que je pense de telle ou telle action. J’explique aux auditeurs pourquoi ce joueur a pris cette décision et pourquoi il a fait ce geste. Mon vécu de joueur m’aide en ce sens.

Cela te permet de garder aussi un pied dans le foot et de suivre l’actualité…
Oui, exactement. Je peux aussi avoir accès aux vestiaires du Stade Rennais ou de l’équipe adverse lorsque je connais encore du monde. J’aime bien humer cette ambiance vestiaires. Dans le foot, la vie de groupe me manque énormément.

As-tu une activité auprès d’un club amateur, de jeunes ?
Non, je n’ai vraiment pas le temps. Je tiens le padel mais j’y joue aussi. Je fais beaucoup de tournois. Je suis classé 1000ème français. Depuis tout petit, on vit en groupe, on a le sport en nous, l’adrénaline, la pression du résultat…Je retrouve ça dans le padel. Quand je m’engage dans un tournoi, c’est pour le gagner. Mine de rien, tu as toujours cette petite appréhension. Je m’éclate vraiment. Par le passé, quand je devais prendre une décision au moment de changer de club, je savais que j’embarquais ma famille dans une nouvelle aventure. Aujourd’hui, c’est pareil dans l’entreprenariat. Quand je prends une décision pour le Breizh Padel et bien ça un impact sur mes salariés. Ça me rajoute de la pression. Tout ce que j’ai pu avoir comme sensation dans le foot, je le retrouve aujourd’hui dans mon activité actuelle. 

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