7 Juin 2017 | Actualités

Hervé Mathoux : «  Un choix qui a du sens »

Hervé Mathoux, l’animateur du Canal Football Club, diffusé le dimanche soir sur Canal+, a répondu avec plaisir à nos questions sur Mickaël Landreau, le nouvel entraîneur des Merlus. Après l’avoir côtoyé comme joueur, Hervé Mathoux a bien évidemment connu l’ancien international français sur le plateau du CFC. Entretien.

Quelle a été votre réaction quand vous avez appris la nomination de Mickaël Landreau au FC Lorient ?
J’ai été un peu surpris, je dois vous l’avouer. Il y avait un peu de mystère autour de l’avenir de Mickaël. On se doutait qu’il y avait des chances pour qu’il nous quitte à l’issue de cette saison pour une nouvelle mission. Je suppose que cela s’est joué dans les derniers moments. Même si j’échange régulièrement avec lui, je n’avais aucune raison de penser qu’il arriverait au FC Lorient. C’est un joli coup en tout cas.

Que pensez-vous du choix fait par le club ?
Je pense que c’est un choix cohérent. Passé l’effet de surprise, c’est un choix qui a du sens. Lorient fait partie des clubs qui se sont construits sur une identité de jeu. Mickaël incarne cette identité avec ses racines nantaises. Il y a une forme de cohérence entre le projet, ce que représente le FC Nantes et ce que représente le FC Lorient. Ce sont des clubs « cousins » quelque part.

Vous pensez donc qu’il y a une philosophie commune entre Mickaël Landreau et le FC Lorient…
Oui, exactement. Cette union, via cette philosophie, ne m’a pas surpris. Cette arrivée est cohérente dans son choix.

Vous avait-il déjà parlé de son choix de rejoindre un club assez rapidement ?
Oui et non. Je savais qu’il avait plusieurs cordes à son arc, qu’il avait plusieurs possibilités notamment avec l’équipe de France Espoirs. J’ai lu dans les dernières semaines qu’un poste de terrain avait sa préférence. Mickaël a un bagage suffisamment large pour viser plusieurs postes dans le milieu du football. J’ai vu qu’il était plus sur l’idée de rejoindre un banc. Mais Mickaël ne serait pas parti n’importe où. C’est quand même un nom du football français. Lorient est un vrai club, qui représente quelque chose. Il peut y avoir une bonne connexion.

“Mickaël a une vision globale de club”

Pour vous, qu’est-ce que Mickaël Landreau peut apporter au FC Lorient aujourd’hui ?
Je pense qu’il peut lui apporter une politique sur le moyen voire le long terme. La durée de son contrat accrédite cette thèse. Lorient a toujours été dans des temps longs sauf ces derniers mois où il y avait une urgence de maintien. En tout cas c’est cohérent de revenir sur un projet à long terme. Mickaël Landreau peut apporter cette politique avec une philosophie. Il amène aussi un regard nouveau car il va découvrir le poste. C’est toujours intéressant d’apporter une nouvelle vision, un vent de fraicheur.

Vous qui l’avez côtoyé d’abord en tant que joueur puis en tant que consultant, comment le qualifieriez-vous ?
Je dirais que c’est quelqu’un de cérébral et de réfléchi. Il a fait des formations de manager, des formations économiques et d’entraîneur. Il a une vision globale de club. Je pense que c’est plus qu’un entraîneur.

Son passage sur le plateau du CFC peut lui servir dans ses nouvelles fonctions ?
Oui, j’imagine. Il y a souvent des entraîneurs qui, lorsqu’ils ont fait un passage dans les médias, s’en servent par la suite. Ils découvrent l’envers du décor, notre façon de travailler, ce que l’on recherche. Ils sont confrontés à la passion des journalistes. Parfois, les joueurs ou les entraîneurs voient les médias comme des « ennemis » alors que nous sommes aussi des passionnés de football. Je pense que Mickaël aurait pu se passer de cette expérience. C’était une volonté de sa part de découvrir ce milieu. Ça lui servira certainement, pas forcément au quotidien, mais dans son enrichissement global.

Avez-vous un message à lui adresser ?
Je lui souhaite de réussir. Aujourd’hui, il est au pied du mur. Il va être confronté à ce qu’est le foot : une remise en question permanente. J’espère qu’il aura des résultats qui lui permettront de ne pas être sous pression et surtout de travailler sur la longueur et la profondeur.

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