Après Erwann Le Postec et Jean-Marie David, c’est au tour d’Ingo Goetze, entraineur adjoint, de se présenter. L’Allemand, notamment passé par le Werder Brême, le Bayer Leverkusen ou encore le VfB Stuttgart nous explique son rôle au sein du staff de Régis Le Bris.
Ingo, quel est ton parcours avant d’arriver au FC Lorient ?
J’ai fait des études en STAPS à Kiel, dans le nord de l’Allemagne. Pendant ce parcours, j’ai passé une année à Brest en Erasmus. Ensuite, j’ai enchainé sur des études en psychologie. En parallèle, j’ai passé mes diplômes d’entraineur entre 2007 et 2010. Avec des premières expériences, en tant qu’entraineur et entraineur adjoint, avec des équipes de jeunes. En 2010, j’ai rejoint le Werder Brême où j’ai notamment commencé la psychologie de manière concrète. En 2015, j’ai quitté le nord de l’Allemagne pour rejoindre le Bayer Leverkusen, à l’ouest. J’y ai travaillé pendant trois ans avec la formation. Ensuite j’ai découvert la Bundesliga 2 avec l’Arminia Bielefeld. Et enfin le VfB Stuttgart avec les catégories U18, U19 et la réserve.
Pourquoi le football et la voie de la psychologie ?
En tant qu’enfant, j’avais ce rêve de devenir joueur professionnel. Même si j’ai joué 25 ans au football, j’ai vite compris que je n’y arriverai jamais (rires). Pour ce qui est de la psychologie, mon père est psychologue. Au départ, je n’avais pas forcément cette envie de m’orienter vers le même domaine que lui. Mais pendant mes études de STAPS, j’ai étudié la psychologie du sport et j’y ai très vite pris goût. Et c’est pour ça que j’ai décidé d’enchainer par la suite.
Qu’est ce qui t’intéresse dans la psychologie du football ?
Quand j’ai commencé à entrainer, je me suis posé un certain nombre de questions. Comment améliorer l’apprentissage dans le football, comment traiter des sujets spécifiques… Et j’y ai trouvé quelques réponses dans la psychologie. C’est pour cela que j’ai décidé de mélanger mes expériences d’entraineur et de psychologue du sport.
Dans les méthodes, il y a des similitudes entre tes expériences en Allemagne et tes débuts au FC Lorient ? Des différences ?
Il y a des similitudes, oui. Le travail. Énormément de travail. J’aime la façon dont on fonctionne ici. On parle notamment beaucoup entre nous dans le staff. On partage aussi des choses, les repas, les petits déjeuners… Au FC Lorient, tout est sur place. Je n’avais pas connu cela en Allemagne. Le groupe professionnel, le centre de formation, les administratifs… On connait tout le monde, on peut échanger avec chacun… Pour moi c’est très important dans un objectif de cohésion.
Quelles différences de relations entre des jeunes et les joueurs professionnels ?
J’avais des appréhensions au départ sur les relations que j’allais avoir avec eux. Mais finalement tout se passe très bien. Je trouve les joueurs très accueillant, même si parfois la langue pose parfois encore problème. Mais je progresse et me débrouille de mieux en mieux.
L’interview de Jean-Marie David, entraineur adjoint
A Lorient, tu as cet avantage du cadre de vie… Tu y accordes une importance à cela ?
Oui, par exemple la mer c’est très important pour moi. J’ai grandi et habité 35 ans à côté de la mer en Allemagne. Pendant mon année Erasmus à Brest, j’avais un groupe d’amis avec qui j’ai encore beaucoup de liens. Je me suis toujours bien senti en Bretagne. Je suis tombé amoureux de cette région.
Comment as-tu rencontré Régis Le Bris ?
Je l’ai rencontré au Werder Brême en 2011. Il faisait son stage pour devenir directeur du centre de formation. Et j’étais la seule personne qui parlait français au club. Donc je l’ai accompagné pendant une semaine et permis son intégration. Et après cela, on a gardé des contacts par messages et mails.
Et la suite ?
En 2012 j’ai passé mes vacances d’été à Lorient et Régis m’a proposé de venir visiter les infrastructures du FC Lorient (l’ancien centre d’entraînement). En 2016 de nouveau, avec la visite de l’Espace FCL actuel. Et j’ai trouvé la philosophie du FC Lorient inspirante. La façon de voir la formation, la conception du jeu, la philosophie de recrutement… Et à ce moment là, Régis m’a parlé de ses idées de progression du club. Et surtout de comment y arriver. On a notamment évoqué des sujets comme la responsabilité des joueurs, l’importance des discussions avec les joueurs aussi. Ensuite, on a intensifié nos échanges avec des visios. Je suis revenu en 2019 et on a parlé plusieurs fois de mon éventuel retour en Bretagne.
La présentation d’Erwann Le Postec
Et Régis te propose ensuite d’intégrer son staff…
Oui c’est cela. J’ai pris trois semaines de réflexion avec ma famille. Le temps de se poser les bonnes questions. Sur la possibilité de voir ma femme et mon fils me rejoindre, sur l’enjeu de trouver une école pour mon fils, sur l’apprentissage de la langue… Puis j’ai annoncé ma décision positive à Régis.
Dans ton rôle, quels changements avec tes dernières expériences en Allemagne ?
C’est très différent. En Allemagne, je n’étais pas totalement intégré à un staff. A Lorient, oui. Je travaille sur le terrain. Je parle beaucoup aux joueurs, je fais des feedback après les séances. Moi je pense qu’il n’y a rien de plus important que le terrain. Puis par la suite, on va enchainer sur des plans individuels avec les joueurs. Dans un objectif de progression et de résultats.