Cette saison en collaboration avec notre parrain officiel Actual, 5ème acteur sur le marché du travail et de l’emploi en France, nous allons partir à la rencontre d’anciens joueurs du club qui ont effectué une reconversion hors du milieu du football. Pour ce cinquième épisode, nous avons échangé avec Alban Joinel. L’ancien gardien de but travaille aujourd’hui dans le sud de la France en tant qu’administrateur de biens.
Alban, comment vas-tu ? Où vis-tu aujourd’hui ?
Je vais très bien, merci. Je suis sur Aix-en-Provence depuis 2014 avec ma femme, mon fils Marceau âgé de 5 ans, et mes deux belles-filles.
Pour quelles raisons es-tu parti dans le sud de la France ?
Je suis descendu pour y rejoindre ma future femme, tout simplement. Après Lorient, j’étais retourné sur Carquefou. J’évoluais du coup en National avec pour ambition d’y retrouver la Ligue 2. Mais il y a eu un changement de bord politique sur la commune et notre président de l’époque a stoppé son activité auprès du club. Carquefou a déposé le bilan. La seule chose qui pouvait le sauver était une montée qui, malheureusement, n’est jamais arrivée.
Quelles sont tes occupations dorénavant ?
Je suis administrateur de biens, dans l’immobilier, au sein d’un grand groupe. Je gère un portefeuille de logements. Je m’occupe de la location, des réparations, de la rénovation énergétique. Quand le DPE (diagnostic de performance énergétique) est mauvais par exemple, je mandate des sociétés pour tous ces travaux…Le but est de trouver des locataires pour que le patrimoine ne se dévalorise pas. J’ai 150 logements à gérer, pour la plupart sur la région d’Avignon, sinon un peu sur Lille.
Était-ce une volonté de ta part de retrouver le monde de l’immobilier à l’issue de ta carrière ?
Non, pas du tout. C’est un hasard de la vie. J’avais rencontré le PDG de ma boîte actuelle et nous en avons parlé pendant deux minutes. Un an plus tard, il a repensé à moi et m’a rappelé. C’est une belle histoire.
Avais-tu suivi une formation spécifique ?
Non, aucune. J’ai tout appris sur le tas. J’ai décroché un bac pro comptabilité étant plus jeune avant de basculer plus tard dans le football. Ensuite, je n’ai fait qu’emmagasiner de l’expérience et des connaissances au fil des années.
Qu’affectionnes-tu dans cette fonction ?
J’adore le relationnel avec les nouveaux locataires, trouver des solutions à tous les problèmes, suivre les chantiers, manager une équipe, suivre l’évolution des lois qui changent régulièrement, satisfaire ma direction en rentrant de nouveaux loyers…
Avant de rejoindre le FC Lorient en 2008, tu évoluais déjà dans le milieu de l’immobilier…
Oui, c’est exact mais j’étais agent de location. Je faisais beaucoup de visites de logements. Je travaillais la journée et je m’entraînais le soir avec Carquefou. Je n’avais pas de contraintes particulières.
Peux-tu nous rappeler les circonstances de ton arrivée au FC Lorient en 2008 ?
Avec Carquefou, on réalise un super parcours en Coupe de France. On ne perd qu’en quart de finale face au Paris SG. Durant cette épopée, j’ai la chance de réaliser une très belle prestation face à l’OM en 8èmes de finale. Lorient cherchait un troisième gardien de la même tranche d’âge que Fabien Audard et Lionel Cappone. J’avais eu Christian Gourcuff et Patrick L’Hostis avant de rejoindre l’effectif. C’était hyper excitant même si j’avais un peu peur. Mais je suis tombé dans un des clubs les plus familiaux de l’époque.
De quoi avais-tu peur ?
Je craignais d’être en décalage et d’avoir l’étiquette du joueur qui débarque du milieu amateur. Par rapport à eux, j’étais taillé comme “un tuteur à tomates”. J’avais peur d’être ridicule et donc de décevoir. Mais finalement, cette expérience fut terriblement enrichissante. J’apprenais tous les jours.
Tu as joué un match avec le FC Lorient. T’en souviens-tu ?
Oui, bien sûr. Fabien devait être blessé et Lionel suspendu. Du coup, le gardien remplaçant était Jessy Rodrigues. C’était face à l’OGC Nice au stade du Moustoir (le 8 novembre 2008), un soir d’hiver, devant à peine 6000 personnes. Le match était à c…. ! Je prends un but foireux d’Olivier Echouafni, fin du bal.
Que retiens-tu de cette unique apparition ?
La ligne reste sur le CV, je ne peux pas le nier. Je me souviens de l’atmosphère du vestiaire, de l’entrée sur la pelouse, je ressentais l’effervescence d’un match de Ligue 1 malgré l’affluence…J’ai appris beaucoup de choses durant cette rencontre mais j’en suis sorti frustré. Je n’avais pas été ridicule mais j’aurais aimé être décisif.
Et de ton expérience chez les Merlus ?
A tout point de vue, j’ai vécu une expérience enrichissante. Que de bonnes choses. J’ai eu le privilège de vivre au sein d’un club de l’élite pendant plus d’une saison en côtoyant de supers joueurs. Cette expérience m’a permis aussi de découvrir Lorient et ses environs. Un super coin.
Suis-tu encore les résultats de tes anciens clubs ?
Je regarde les résultats de Carquefou, de Lorient et la Ligue 1 de temps en temps. Les mentalités du foot d’aujourd’hui ne me plaisent pas trop. J’ai suivi les Merlus ces dernières saisons, malgré tout. Mais je suis plutôt rugby.