Cette saison en collaboration avec notre parrain officiel Actual, 5ème acteur sur le marché du travail et de l’emploi en France, nous allons partir à la rencontre d’anciens joueurs du club qui ont effectué une reconversion hors du milieu du football. Pour ce premier épisode, nous avons échangé avec Cédric Chabert. Le milieu de terrain qui a remporté la Coupe de France 2002 avec le FCL travaille aujourd’hui au service achats du groupe Nicollin à Montpellier.
Bonjour Cédric, comment allez-vous et que devenez-vous ?
Je vais très bien, merci. Je vis depuis 2005 sur Montpellier et je travaille désormais dans l’environnement, au sein du groupe Nicollin, plus particulièrement dans la collecte d’ordure, le nettoiement des voiries, le nettoyage industriel, les déchetteries. Il y a une multitude d’activités dans ce groupe.
Quelle est votre fonction précise au sein de ce groupe ?
Je suis dans le service des achats et je travaille beaucoup en relation avec le directeur technique. Je m’occupe plus particulièrement des contrats pneumatiques de nos machines, du prix des voitures, de la location de nos camions, des lubrifiants, des contrats d’intérim, de l’achat des tenues pour nos employés…Nous sommes basés dans beaucoup de villes françaises donc ce n’est pas le travail qui manque.
Comment avez-vous rejoint le groupe Nicollin ?
J’ai eu la chance de faire une transition en douceur. A la fin de ma carrière, j’ai été contacté par un ami, Antoine Di Fraya, qui a été capitaine au SC Bastia. Il travaillait déjà pour le groupe et à côté de cela, il était entraîneur de l’équipe de football entreprise, le Groupe Sportif Marcel Nicollin Montpellier. Une entité historique chez les Nicollin depuis 1973. J’ai débuté à mi-temps dans le groupe. J’ai intégré l’équipe de foot entreprise avant ensuite d’entrer petit à petit dans le service achats, via différentes formations. J’avais un emploi du temps aménagé qui me permettait d’être formé sur mon poste et de continuer à jouer régulièrement au football (3 à 4 entraînements par semaine).
Combien de temps avez-vous joué dans cette équipe ?
J’y ai joué pendant quatre saisons avec d’anciens professionnels. L’objectif était de remporter le titre de champion de France entreprises et la Coupe de France. On jouait contre des équipes de toute la France : les Dockers du Havre, les Hospitaliers de Bordeaux, d’Amiens…Je suis trois fois champion de France.
Qu’est-ce qui vous plait ou vous stimule le plus dans votre fonction ?
Rien ne me stimulera plus que ce que j’ai connu durant ma carrière de footballeur. J’ai vécu de ma passion. Mais aujourd’hui, c’est très motivant de travailler pour un grand groupe qui génère 600 millions d’euros de chiffre d’affaires. On représente un groupe qui parle aux fournisseurs, avec un côté familial qui a beaucoup de poids. Ici, on travaille en circuit court, avec de bonnes valeurs. C’est aussi cela qui me plait énormément.
Aviez-vous suivi un cursus particulier durant votre carrière ?
J’ai obtenu un baccalauréat. Mais la famille Nicollin ne recrute pas par rapport au CV quand il s’agit d’anciens joueurs. Ils comptaient beaucoup sur nos valeurs mentales acquises durant nos carrières. Nous vivions avec des contrats courts à chaque fois et il fallait se dépasser pour aller en chercher un nouveau, soit dans notre club actuel, soit dans un autre. Pour ma part, j’ai été formé sur le terrain grâce à des formations mais aussi au contact du personnel du service achats.
Avez-vous eu la possibilité de rester dans le football ?
Je me suis posé la question mais j’en avais un peu assez du foot à l’issue de ma carrière. Je voulais faire un break pour passer à autre chose et donc tenter une nouvelle expérience. Je ne voulais pas être dégouté totalement du foot et ne plus le savourer.
Vous avez remporté la Coupe de France en 2002 avec les Merlus. Est-ce un de vos meilleurs souvenirs ?
Pour la finale, je reste un peu sur ma faim. C’était un très bon moment mais juste avant la finale, je me dispute avec Yvon Pouliquen et il m’écarte du onze alors que j’avais débuté tous les autres matches de la compétition. Je marque d’ailleurs en quarts de finale face au PSG au Parc des Princes…Je suis très content de l’avoir remportée mais je pense que mon meilleur souvenir reste malgré tout la victoire en finale de Coupe de la Ligue avec Gueugnon face au Paris SG en 2000. La Bretagne, ça reste un super souvenir et j’ai pu jouer en première division grâce au FCL.
Vous nous disiez avant de commencer cet entretien que vous étiez revenu sur Lorient cet été…
Oui, je n’y avais pas remis les pieds depuis une quinzaine d’années. Je suis ami avec Fabien Audard. On a donc passé un peu de temps ensemble et je voulais faire découvrir la région à mes enfants. On a profité du Festival et nous sommes même passés à la boutique du club pour acheter un maillot à mon fils. La ville était déjà sympa à l’époque mais aujourd’hui, elle s’est encore embellie, j’ai été agréablement surpris.