Cette saison en collaboration avec notre parrain officiel Actual, 5ème acteur sur le marché du travail et de l’emploi en France, nous allons partir à la rencontre d’anciens joueurs du club qui ont effectué une reconversion hors du milieu du football. Pour ce deuxième épisode, nous avons échangé avec Diego Yesso. Le milieu de terrain formé au FCL travaille aujourd’hui en tant qu’ambulancier sur Lorient.
Bonjour Diego, comment allez-vous ?
Je vais très bien, merci. Je suis revenu sur Lorient il y a une dizaine d’années, après avoir pas mal bougé pour le foot. Je vis aujourd’hui près de la Clinique Mutualiste.
Quelle est votre fonction et quelles sont vos occupations ?
Je suis ambulancier depuis quatre ans maintenant chez les Ambulances Even-Le Floc’h à Keryado. Sinon, je joue en vétérans à Ploemeur et depuis cette saison au futsal à Riantec. J’ai vraiment pris goût à cette pratique. J’évoluais avec l’équipe du FC Lorient les saisons passées. J’aime toujours autant le sport, je cours régulièrement et j’apprécie beaucoup la musique.
Comment êtes-vous devenu ambulancier ?
Après mes années au FC Lorient, j’ai évolué à Avranches, à Concarneau, à Villemonble en région parisienne. En parallèle de cela, il me fallait trouver quelques revenus. Je me suis donc penché sur la fonction d’ambulancier. J’aime quand il y a de l’action et être au contact des gens. J’ai toujours eu ça en moi. A l’avenir, j’aimerais peut-être évoluer dans d’autres domaines. Revenir vers le sport et les jeunes éventuellement. Pour cela, il faudrait que je passe quelques diplômes
Quelles sont vos missions principales ?
Je véhicule des personnes qui ont des examens à réaliser, des personnes âgées, des gens en situation d’handicap et aussi des personnes dans le besoin et je trouve qu’il y en a de plus en plus sur la région lorientaise. Je transporte essentiellement ces personnes vers l’hôpital du Scorff ou la Clinique Mutualiste mais il peut arriver que je pousse jusqu’à Rennes ou Brest, en fonction des missions confiées
Avez-vous passé des diplômes ou autres formations pour le devenir ?
Je m’étais inscrit à l’IFSI de Lorient (Institut de Formation en Soins Infirmiers) pendant six mois. Il existe une branche pour devenir ambulancier comme il en existe pour les infirmiers ou les aides-soignants. Durant cette formation, j’ai aussi pu faire un stage au SMUR (structure mobile d’urgence et de réanimation). Et je me rapproche aussi de ce que peuvent faire les pompiers sur certaines interventions.
Qu’est-ce qui vous plaît ou vous stimule le plus dans cette fonction ?
Comme je l’ai dit précédemment, j’aime beaucoup être au contact des gens. J’avais déjà cette sensibilité quand j’étais plus jeune et joueur de foot. Ensuite, il faut aussi être dans l’empathie auprès des patients, savoir leur parler et les écouter, c’est très important. Il faut donner de sa personne mais je suis assez « blindé » maintenant par rapport à tout ça.
Quel est votre planning d’ambulancier ?
Il faut être assez malléable puisque nous n’avons pas d’horaires fixes ni très faciles. Pour une vie personnelle, ce n’est pas évident mais c’est très passionnant. Nous pouvons être appelés pour des interventions à tout moment.
Aviez-vous suivi un cursus particulier durant votre carrière ?
A part la formation passée à l’IFSI, j’ai décroché un bac STT lorsque j’ai intégré le groupe professionnel du FC Lorient. Une fois obtenu, il fallait faire un choix entre les études et le foot. J’ai décidé de tenter l’aventure du football professionnel puisque l’opportunité ne se serait peut-être pas représentée. Cette aventure aura été une belle expérience en tout cas.
Quel bilan faites-vous de votre carrière ?
Je n’en garde que de très bons souvenirs. Avec le FC Lorient et mes autres clubs (Pau, Avranches, Concarneau, Villemonble et La Montagne). La formation chez les Merlus, mon intégration au groupe professionnel, quelques parcours en Coupe de France avec Concarneau et La Montagne…Quand j’ai quitté la région lorientaise, ce fut un peu plus compliqué pour moi. Ce sont les aléas du football.
Vous avez joué une vingtaine de matches avec les Merlus. Quels souvenirs en gardez-vous ?
A cette époque-là, Christian Gourcuff avait décidé de faire confiance à plusieurs jeunes du club pour relancer les pros. Je pense notamment à Nicolas Flégeau, Jérémy Morel, Virgile Reset et André-Pierre Gignac. On était une vraie bande de potes. On a eu la chance d’évoluer avec des joueurs comme Karim Ziani, Fabrice Abriel, des joueurs expérimentés. J’ai touché le haut niveau, c’était une très belle expérience.
Vous avez joué une minute en Ligue 1, en 2006-2007. L’avez-vous savouré ?
Je m’en souviens, c’était lors d’un match à Toulouse. Sylvain Ripoll, alors adjoint de Christian Gourcuff, m’avait félicité pour ma présence dans le groupe et pour ma première. Il fallait prouver pour y être et avoir toujours l’envie d’aller plus haut. Comme on le sait tous, les places sont chères et il y a peu d’élus.
Suivez-vous toujours les matches des Merlus ?
Le football a été, est et sera toujours mon hobby. La preuve, j’y joue toujours et dans deux pratiques différentes. C’est une partie importante de ma vie. Je ne lâcherai jamais le football. Je suis toujours les résultats des Merlus et si je peux, je viens voir des rencontres au Moustoir. Le FC Lorient reste bien évidemment mon club de cœur.