28 Fév 2025 | Actualités

Irremplaçables super-subs !

Il est remplaçant au coup d’envoi, forcément déçu de devoir passer une partie de la rencontre assis sur le banc, et devient pourtant, en l’espace de quelques minutes, le héros de la rencontre. On le prénomme « le super-sub », terme que nos chers voisins anglais ont inventé dans les années 1970, suite aux performances d’un certain David Fairclough, attaquant de Liverpool, habitué à entrer en jeu et à marquer des buts décisifs pour les « Reds ». Cette saison, c’est tout un banc qui est décisif à Lorient. Plutôt que la formule de « suber-sub », destinée aux offensifs, on préfère les surnommer les « finisseurs ». Une dénomination utilisée au sein du vestiaire des Merlus suite au doublé de l’entrant Sambou Soumano il y a quinze jours face à Amiens (3-1) : « Sambou avait eu une analyse d’après match très juste. Il avait decrypté ses deux buts en disant qu’il avait fini le travail de toute l’équipe. On trouvait le terme de finisseur plus valorisant et approprié plutôt que de parler de simple remplaçant » explique Yannick Cahuzac, entraineur adjoint d’Olivier Pantaloni.

Un banc qui régulièrement bouscule les scénarios des rencontres en faisant la différence. En 24/25, treize buts ont été inscrits par des entrants côté lorentais (meilleure formation de Ligue 2 BKT). Un apport considérable qui s’étend aux passeurs avec quatre passes décisives délivrées par des joueurs entrés en jeu (toutes pour un buteur aussi entrant). Une contribution majeure qui se traduit mathématiquement par de précieux points remportés (dix points glanés par les entrants, meilleure équipe du championnat). Une différence notable avec les autres formations en course pour la montée en Ligue 1. Le Paris FC et Dunkerque n’ont eux remporté que cinq points grâce à leur banc, tandis que Metz, actuellement au pied du podium, n’a pas remporté le moindre point du fait de ses remplaçants (seulement trois buts marqués et une seule passe décisive). Des statistiques qui attestent de la force collective et de la qualité du groupe d’Olivier Pantaloni.

Des onze titulaires, alignés au coup d’envoi, jusqu’aux remplaçants (voire au groupe élargi), le staff lorientais a réussi à concerner tout le monde : « C’est le travail du staff de mobiliser tout un effectif mais c’est aussi et surtout la responsabilité des joueurs d’être concernés. Un remplaçant est forcément frustré mais son état d’esprit et ses valeurs, focalisés sur le but commun, feront la différence » analyse l’ancien joueur corse. Certains éléments se sont d’ailleurs révélés dans ce costume de « joker de luxe ». Sambou Soumano, buteur à neuf reprises cette saison, en est déjà à six buts en entrant en jeu. Aiyegun Tosin, meilleur passeur de l’effectif lorientais cette saison (cinq passes décisives), s’est aussi avéré efficace dans le rôle de « finisseur » avec deux passes décisives et un but : « On a un groupe de quantité et de qualité. C’est parfois compliqué de faire des choix mais on essaye d’être juste. On souhaite imposer une concurrence saine, qui créée parfois de la frustration, mais toujours de façon positive et saine » enchaine Yannick Cahuzac. Un banc riche et de grande qualité qui concorde avec l’efficacité de nos tango et noir dans le « money-time ».

Cette saison, treize buts ont été marqués dans le dernier quart d’heure (meilleure équipe de Ligue 2 BKT) : « Ces buts en fin de match sont la preuve de l’unité et de l’état d’esprit de notre effectif » conclut-il. Un état d’esprit qui s’est développé dans un groupe « qui a pris conscience de sa réelle qualité depuis quelques semaines ». Les prochaines seront en tout cas cruciales pour nos Merlus. Avec, une nouvelle fois, des « finisseurs » décisifs ? A titre de comparaison, le Angers SCO avait empoché, la saison passée, quatorze points grâce à ses entrants. Avec une montée en Ligue 1 à la clé…

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