Le parcours de Jean-Victor débute à Etampes en Essonne. Celui que l’on surnomme « JV » grandit au quartier de La Croix de Vernailles aux côtés de ses parents, ses trois frères et sa sœur. Il est le benjamin de la famille Makengo.
Leur modeste appartement se situe à deux pas du city stade. Une chance pour lui, né d’un père congolais passionné de football et élevé au cœur d’une fratrie naturellement piquée par le virus du ballon rond : « J’ai baigné dans le football. Dès que je rentrais de l’école, on allait au city. Peu importe le temps, l’été, l’hiver… C’était ça mon quotidien » explique le milieu de terrain des Merlus.
A tout juste cinq ans, Jean-Victor signe sa première licence dans le club de sa ville natale et suit les traces de ses frères et sœur. Giovanni, l’aîné, est le premier modèle du petit JV. Le caractère et la ténacité de ce dernier naissent alors : « Un jour, mon grand frère m’a proposé d’aller courir avec lui. J’étais encore tout petit et vite à bout de souffle. « Gio’ » m’a alors sorti : « Tu veux être pro ? Ne lâche pas ». Mon état d’esprit de compétiteur part de là » révèle t-il.
Chris, son deuxième frère, sera un autre exemple. Au centre de formation de l’AJ Auxerre, le second de la famille Makengo arrivera jusqu’aux portes du monde professionnel : « Je me rendais régulièrement avec mon père pour voir Chris jouer. J’étais admiratif ». International U20 sous les couleurs de la République démocratique du Congo, Chris n’aura pas eu la chance de passer le cap du contrat pro’. Un échec qui décuple alors la motivation de son petit frère : « Les difficultés du football de haut niveau, que j’avais pu observer, ne m’ont pas découragé. Au contraire, je m’en suis servi comme une pression positive ».
La pression familiale, Jean-Victor ne l’a en revanche jamais ressentie. Le poids d’une potentielle carrière, le futur milieu de terrain se l’est lui-même imposé : « Mes parents m’ont toujours transmis leur motivation. Certains problèmes de la vie t’amènent à te mettre une pression naturelle et te pousser dans tes retranchements ».
Jean-Victor n’oublie pas de parler de sa grande sœur, Anaïs, quand il évoque sa carrière. Joueuse à Issy-les-Moulineaux en première division féminine, Anaïs aura été la première Makengo à signer un contrat professionnel : « Ma sœur ? C’est comme ma pote ! Comme mes trois frères d’ailleurs. Elle a toujours été très présente pour moi ».
A travers ses mots, Jean-Victor témoigne d’une infinie reconnaissance envers sa famille. Dans les bons moments, comme dans les plus compliqués, JV peut compter sur eux : « Il faut savoir que je regarde très peu les réseaux sociaux. Je m’en suis détaché. Mais mes frères et ma sœur sont mes critiques. Quand je suis mauvais, ils ne sont pas tendres avec moi. Quand je suis bon, ils me le disent aussi » conclut notre numéro 17.
Ces relations familiales fortes font avancer Jean-Victor, devenu forcément l’une des fiertés de la famille : « Je sais qu’ils sont fiers de moi mais je n’ai pas changé pour autant. Je suis resté à ma place, « le petit JV » ».