Comment se passe ton retour sur le terrain ?
Psychologiquement, ça va très bien. Ça fait énormément plaisir de retrouver les coéquipiers et le terrain. Après, physiquement c’est un peu plus dur. Quand ça fait huit mois que l’on n’était pas sur les terrains, que l’on ne s’est pas entraîné normalement, c’est toujours difficile de revenir. D’autant plus que la cheville est une articulation très difficile à rééduquer. C’est autre chose qu’une blessure au genou, que j’ai déjà eu, où quand tu reviens, tu n’as aucun problème. Alors que la cheville c’est plus compliqué. J’ai encore des gênes et des sensations difficiles. Je suis encore loin d’être à 100%.
Sur quoi accentues-tu ton travail ?
J’essaye de reprendre progressivement, de retrouver de bonnes sensations et de ne pas aller trop vite. Je ne dois pas trop forcer non plus, ce n’est pas forcément très bon. J’essaye vraiment de retrouver de la force dans le pied pour être à 100% au moment voulu.
Existe-t-il une chance de te voir revenir sur les terrains de Ligue 1 avant la fin de saison ?
Sincèrement, je ne sais pas du tout. Il reste un gros mois de compétition. Ça va vraiment dépendre de l’évolution de ma blessure et des sensations qui en découlent. Si je ne suis pas à 100%, je ne suis pas sur que l’on me reverra. Après si tout se passe bien, que la blessure évolue positivement et les entraînements aussi, le coach fera ses choix.
Tu as malgré tout déjà repris les entraînements collectifs…
J’ai commencé mardi avec l’ensemble du groupe. J’essaye de reprendre petit à petit. Mais les sensations sont difficiles. On va voir comment ça se passe sans précipiter les choses.
S’entraîner avec le groupe doit déjà être énorme pour toi ?
Oui, c’est sur. Quand ça fait huit mois que tu es blessé et maintenant pouvoir t’entraîner plus ou moins normalement fait beaucoup de bien. Après la prochaine étape, c’est de ne plus avoir de gênes et de revenir à la compétition. C’est quand même cela le plus important.
Ce serait un beau clin d’œil de te revoir refouler les pelouses avant fin mai…
Oui, ce serait super. Pour moi, c’est un objectif mais que si ça va bien. Si ce n’est pas le cas, je ne me précipiterai pas.
Comment as-tu vécu la victoire face à Montpellier ?
Je l’ai vécu au stade. C’était très difficile. Il y avait énormément de moments intenses et de suspense. On avait peur de se faire revenir au score et de prendre qu’un seul point. Un autre résultat qu’une victoire aurait été très difficile psychologiquement. Mais là, tant mieux, on a pris les trois points qui me semblent amplement mérités. J’étais très content pour les collègues, pour le club et les supporters. Cette victoire a redonné de la confiance à tout le groupe.
Penses-tu que ce match peut être un déclic pour la suite de la saison ?
Oui, bien évidemment. Ça ne pouvait être qu’une bonne chose de réaliser un match comme celui-là dans l’optique maintien. Maintenant, on sait ce que l’on joue : notre survie en Ligue 1. Il faut continuer dans ce sens. Et si tel est le cas, il n’y aura pas de problème. Il faut réussir à rééditer ce type de performance. C’est cela le plus difficile. Il faut rester vigilant et continuer à bien travailler.
Le FC Lorient aime les grosses équipes. Nous nous déplaçons à Lyon puis nous recevons Marseille. Une belle opportunité ?
Oui, on peut réaliser de belles performances face à ces équipes comme nous avons pu le faire face à Montpellier. Maintenant, je préfère jouer contre des équipes qui sont soit disant moins fortes que nous. Mais si les grosses équipes nous réussissent bien en ce moment, je les prends. Malgré tout, il faut faire très attention puisque dans ces équipes, il y a des joueurs qui sont capables de faire la différence à n’importe quel moment. Il faut être vigilant et rééditer la performance du week-end dernier.
Penses-tu que le FCL a marqué les esprits en battant le leader ?
Oui, je pense. Les gens connaissent le FCL depuis longtemps. Ils savent que le club répond toujours présent même si on a connu une période difficile. Je sais qu’avec notre jeu on peut gagner contre n’importe qui. Les autres équipes savent que c’est difficile de venir jouer ici. On a peut-être marqué les esprits mais on a juste confirmé ce que l’on a déjà montré.
