Président, à l’aube de la 15ème journée qui verra le FC Lorient recevoir Toulouse, quelle est votre analyse sur la situation du club ?
Après un gros tiers du championnat, nous sommes 11èmes de Ligue 1, à quatre points du sixième, mais avec seulement quatre points d’avance sur le premier relégable. Cette place est en ligne avec la position relative du FCL en terme de budget/ressources par rapport a nos concurrents de Ligue 1, donc ce n’est pas une position qui m’alarme, mais elle ne me fait pas sauter de joie non plus. Cela dit, ce classement ne veut rien dire dans la mesure où les écarts sont faibles et tout peut évoluer très vite dans un sens ou un autre.
Comment avez-vous vécu les dernières journées ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce groupe nous fait vivre des émotions, avec des alternances de très bon et de vraiment moins bon. Nous devons être plus constants, notamment à l’extérieur ou notre bilan est très faible depuis un an. Les deux dernières rencontres en sont un bon exemple. On bat Lille, et tout de suite les commentaires sont dithyrambiques. On perd a Bastia, certes en supériorité numérique mais sur une pelouse injouable, et les commentaires semblent donner l’impression que c’est la catastrophe. Je dis non : il me parait important de faire preuve de modération dans l’analyse de nos résultats. On ne peut pas tout remettre en question sur un match ou deux.
Quel regard portez-vous sur le groupe ?
C’est un bon groupe. Qui se connait bien puisqu’il n’y a eu que quatre arrivées cet été. Il a un bon état d’esprit et à énormément muri l’an dernier, dans la difficulté. Notre effectif comprend maintenant une majorité de joueurs qui seraient aussi titulaires dans d’autres clubs de L1, ce qui n’était pas forcement le cas les années précédentes.
Où situez-vous le potentiel de cette équipe ?
Le potentiel est là, c’est certain, mais ce qui m’intéresse surtout, c’est la manière dont il s’exprime, ou pas. Tellement de joueurs doués sont passés à coté de grande carrière, parce qu’ils ne travaillaient pas suffisamment a l’entrainement ou n’arrivaient pas à puiser dans des ressources mentales qui permettent de ne jamais rien lâcher, ce qui fait au final la différence en match. Cela dit, notre début de saison prometteur a montré que nous pouvions être très compétitifs et je suis vraiment confiant dans la capacité de ce groupe de retrouver la confiance, l’envie et la fraicheur dont les joueurs faisaient preuve en début de saison. Ils n’ont pas soudainement perdu leurs qualités : ils ont soif de victoires : je crois en leur ambition collective. L’envie et la concentration sont les facteurs déterminants pour ce groupe.
Vous êtes donc satisfait du début de saison ?
Je n’irai pas jusqu’à dire cela. La situation est un peu décevante, au regard des investissements très importants que le club a consenti ces derniers temps, notamment dans notre recrutement l’été dernier. Nous ne sommes plus les “petits” de Ligue 1 : depuis quatre ans, je me suis attaché à donner les moyens pour que le FC Lorient devienne un outsider respecté en Ligue 1. Cette prise de risque nous met forcément dans une obligation de résultat.
Quels sont les prochains objectifs ?
Le vrai premier bilan crédible sera fait a la trêve. Je serai très déçu si nous n’avons pas au moins 26 points a la trêve, ce qui impose de prendre un minimum de huit points en cinq rencontres, dont trois matches au Moustoir, où nous pourrons compter sur nos supporters pour jouer pleinement leur rôle de douzième homme. Encore une fois, j’ai une grande confiance dans notre groupe, où nous avons de vrais leaders qui peuvent aiguiller les autres, notamment Jérémie Aliadiere, Alaixys Romao, Ludovic Guily, Fabien Audard et Wesley Lautoa notamment. Tous doivent travailler et jouer sereinement, fort de leurs qualités, mais aussi conscients des enjeux et de leurs responsabilités.
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