« On n’était pas très à l’aise ce soir », reconnaissait Fabien Audard à l’issue de ce match nul, le premier au Moustoir depuis début décembre. Le portier lorientais regrettait cependant les choix de jeu des Nancéiens. « Ils étaient venus pour casser le jeu et ils nous ont empêchés de jouer notre football ». Face à Nancy, ça se passe toujours ainsi… Sans surprise donc, les Lorrains ont d’abord fait parler leurs atouts physiques. Ils sont repartis avec ce qu’ils étaient venus chercher : un point.
Les fautes de Nancy
Longs ballons, gros impact physique, duels aériens… Dans les premières minutes, on comprenait vite à quel type de match on aurait droit. « L’avantage, c’est qu’on sait comment se préparer », déclarait Gourcuff, avant cette rencontre. Certes, mais malgré toute la connaissance que l’on peut avoir sur le style de jeu de l’adversaire, cela ne suffit pas forcément à le prendre en défaut.
Après dix minutes de jeu, le coach du FCL faisait signe à ses joueurs de ne pas reculer face à au bloc lorrain, assez compact. Nos Merlus répondaient avec leur habituel jeu en mouvement. Fidèles à leurs principes. Grâce à l’activité des deux compères du milieu, Ewolo et Abriel, ils parvenaient à prendre le dessus à la retombée du ballon et à enchaîner rapidement leurs actions. Et ça payait… presque. A la 19ème minute, après un bon pressing d’Ewolo, Vahirua récupérait le ballon aux 25 mètres puis le déposait magnifiquement sur la tête de Fabrice Abriel, lequel rôdait dans la surface de réparation. En position idéale face à Bracigliano, Abriel ne cadrait malheureusement pas sa tête.
Lorient obtenait beaucoup de coups francs. Notamment grâce à Vahirua, auteur d’une bonne entame. Le Tahitien provoqua notamment deux « grosses » fautes nancéiennes. La première, à la 11e, valait un carton jaune à Sébastien Puygrenier. Sur la seconde (25e), Youssouf Hadji bénéficiait de la clémence de l’arbitre. Tirés par « Lulu », ces coups de pied arrêtés n’amenaient cependant pas trop de danger devant la cage nancéienne. Mais, grâce à un jeu fluide et à des actions à une touche de balle, nos Merlus réussissaient à remonter rapidement le terrain. Le problème, c’est que face à un bloc nancéien se regroupant vite, la moindre passe mal ajustée annihilait toute action de but.
Un coaching qui ne paie pas
En seconde période, Nancy se montrait plus ambitieux dans le jeu. Mis à part une frappe de N’Guémo (54ème) à l’entrée de la surface (bien repoussée par Audard), les Blanc et Rouge n’inquiétaient pas réellement le FCL. A la 59ème minute, Gourcuff procédait à son premier changement. Hautcoeur cédait sa place à Mansouri. Huit minutes plus tard, c’était au tour de Rafik Saïfi de quitter l’aire de jeu. Yann Jouffre remplaçait l’Algérien, déçu de sortir, mais auteur d’une bonne partie malgré le jeu rugueux de ses gardes du corps.
Tactiquement, ce second changement permettait à Le Pen de monter d’un cran et d’épauler Vahirua en attaque. Nos Merlus, après un léger passage à vide au milieu de la seconde période, se créaient deux situations intéressantes, coup sur coup.
A la 78ème, Jallet, après un déboulé côté droit, centrait parfaitement dans la surface. Mais Jouffre, légèrement excentré devant les cages de Bracigliano, dévissait sa reprise de volée. Une minute plus tard, Marin, rentrait en jeu à la place de Vahirua. Un peu de fraîcheur dans cette fin de match ne pouvait pas faire de mal ! Dans les dix dernières minutes, Lorient évoluait donc sans attaquant de pointe. « Lulu » Le Pen se chargeait simplement d’animer l’axe de l’attaque. Mais tous ces changements n’allaient guère modifier la physionomie d’un match pauvre en spectacle et en occasions. Le public restait sur sa faim.
