Depuis la défaite à Rennes, on ne parle plus de « viser une place européenne » au FC Lorient. De toute façon, pour certains, il n’en avait jamais été question. Christian Gourcuff avait toujours refusé de s’enflammer après chacun des trois succès décrochés au Moustoir (Paris, Bordeaux, Strasbourg) depuis début janvier. La semaine dernière, à Rennes, il a simplement clarifié les choses. Une bonne fois pour toutes. « En huit jours, on passe de la Ligue des Champions au maintien, alors on ne s’occupe pas du classement ». Dit, c’est dit.
« Pas loin de notre but si on gagne… »
Mais, si nos Merlus gagnent ce soir face au troisième de L1, on regardera (encore) vers le haut. Dans ce championnat aussi serré, comment faire autrement ? Marc Boutruche coupe. « Quand on se retrouve 6e ou 7e -des places potentielles pour accrocher l’Europe-, forcément, on parle d’Europe. Mais, de là à lancer de nouveaux objectifs, non… Dans ce championnat aussi bizarre, je crois que toutes les équipes ont au moins une fois prononcé le mot maintien, une fois le mot descente et une fois le mot Europe. Mais pour nous, une dégringolade serait plus dure à gérer qu’une heureuse surprise en fin de saison ». Mais, personne à Lorient n’ose croire à cette dégringolade !
Il faudrait un terrible concours de circonstances pour que nos Merlus, aujourd’hui tranquillement installés à la huitième place, vacillent dans la dernière ligne droite. Avec huit points d’avance sur le premier relégable, Toulouse, à douze journées de la fin, cela paraît vraiment improbable. L’idéal serait de s’imposer ce soir, bien sûr, pour écarter tout danger. « Ce sera un match difficile à négocier, avance Christophe Jallet. Mais on est largement capables de réaliser une bonne performance. On l’a largement prouvé à domicile. Si on réalise une bonne performance, on ne sera pas loin de notre but ».
Nancy, du costaud ? Oui et non
Pour parvenir à leurs fins, les protégés de Christian Gourcuff devront trouver la clé pour déstabiliser cette formation nancéienne, peu encline à pratiquer du beau jeu. Christophe Jallet confirme : « Ce n’est pas une équipe très agréable à voir jouer, ni à affronter. Les Nancéiens sont vraiment solides. Physiquement, ils sont largement au-dessus de la moyenne des équipes de Ligue 1. Ils jouent beaucoup sur leurs gros gabarits en envoyant beaucoup de longs ballons sur leurs attaquants qui sont puissants et costauds ». Pas de la tarte, en effet !
A l’aller, les hommes de Pablo Correa l’avaient emporté (2-0) grâce à ces armes physiques. Deux coups de tête victorieux de Youssouf Hadji, en fin de match, avaient mis nos Merlus à terre.
Mais actuellement, c’est peut-être le meilleur moment d’affronter ces Lorrains. Il y a deux journées, à Saint-Etienne, leur solidité et leur statut de meilleure défense de l’élite ont pris un sacré coup…
Cette lourde défaite (4-0) de l’ASNL à Geoffroy-Guichard prouve que le bloc Rouge et blanc n’est pas si infaillible que cela dès lors que les attaquants adverses parviennent à combiner rapidement. Pendant la traditionnelle séance vidéo, Christian Gourcuff n’a certainement pas manqué d’insister auprès de ses joueurs sur ces failles nancéiennes…
