Paris sera toujours Paris. Le glamour de la capitale, l’aura d’un club toujours médiatique, des noms clinquants (Makélélé (absent), Giuly), des talents épatants (Sessegnon (suspendu ce soir), Hoarau)… ce Paris-là fait toujours recette car le stade affichait complet. Une enceinte que le club tente d’ailleurs d’ériger en « stade vert ». On notait aussi une nouvelle initiative citoyenne puisque le programme, distribué dans les travées, proposait pléthore d’annonces d’emploi.
En parlant de travail, on attendait que tous les Merlus apportent leur écot lors de cette confrontation de tous les dangers. Car la situation commence à sentir le souffre. En effet, avec 5 points pris lors des 7 derniers matches de championnat, une élimination humiliante en Coupe de France à Rennes (3-0)… on attendait une réaction indispensable.
Côté formation lorientaise, beaucoup de changements par rapport à l’équipe alignée à Rennes. Audard, Amalfitano, Mansouri, Abriel, Gameiro, et Vahirua récupéraient donc leur place de titulaire. A noter le retour de Christophe Jallet, en défense centrale (Genton sur le banc).
Abriel sur la barre !
Après les traditionnelles premières minutes d’observation entre les deux équipes, ce sont les Morbihannais qui frappaient les premiers. A la 9e minute, Vahirua tirait trop fort un corner. Amalfitano renvoyait le ballon dans la surface parisienne, en direction de Vahirua. Le Tahitien s’arrachait pour centrer en retrait, et Abriel, qui traînait aux six mètres, taclait le ballon… sur la barre de Landreau !
Décidément, Abriel n’est pas trop en réussite face à ses anciennes couleurs. Souvenez-vous, à l’aller, il avait manqué une occasion en or en seconde période. Seul au point de penalty, il avait envoyé un bon centre de Morel au-dessus de la barre.
Paris ouvre le score !
Dix minutes plus tard, Gameiro se mettait en évidence. Il grillait la politesse à Camara et Traoré, mais son tir était bien repoussé par Landreau. Les Bretons réalisaient un bon début de match, mais à la surprise générale, les hommes de Paul Le Guen allaient doucher l’enthousiasme local. A la 22e minute, Hoarau, dans la surface de Lorient, déviait un long coup franc de ses couleurs, vers Giuly. L’ancien joueur de l’AS Rome et de Barcelone crucifiait Audard d’une superbe reprise de volée. Audard n’en revenait pas ! Le PSG venait de faire preuve d’un froid réalisme. Lorient-PSG : 0-1
Lorient, touché mais pas KO, affichait un pep salvateur, surtout lors de cette 38e, quand Jouffre et Vahirua échouaient d’un cheveu (sur Landreau et Traoré). Le coup de sifflet retentissait pour achever une première mi-temps ouverte, agréable à suivre, mais ponctuée d’un score négatif qui sonnait comme un injustice eu égard aux nombreuses occasions oranges.
Lorient a du jus
La reprise était du même acabit. Une sorte de copié/collé de la mi-temps précédente : un Lorient joueur et un Paris menaçant en contre. On craignait donc un scénario aussi inique. Surtout quand Luyindula (62e et 69e) se présentait face à Audard… heureusement victorieux des duels, ou quand Rothen manquait de « nez » à la 68e Le reste était particulièrement revigorant a voir : Les tentatives de Morel, Vahirua, Gameiro et Abriel échouaient de peu mais auguraient du meilleur. Cependant, Paris prenait un malin plaisir à faire passer le frisson. Mais ouf, un zest de maladresse, et un Audard pimpant, empêchaient le pire (70 et 72e).
Saïfi rate un peno
Cet inventaire indique que la rencontre s’emballait. Le spectacle valait le coup, mais les filets refusaient de trembler malgré un nombre impressionnant d’occasions des deux côtés.
Mais il était écrit que quand-ça-ne-veut-pas, ça-ne-veut-pas. Puisque Saïfi (80e) s’offrait le luxe de… rater un penalty (arrêt de Landreau). Frustrant !
Frustrant et… inquiétant. Car Lorient ne gagne plus. Un constat froid comme des stats indiscutables. Cependant, le contenu de la prestation donne une once d’espoir. De bonnes séquences, un jeu retrouvé, de la gniac… il ne manque que des buts pour retrouver des couleurs. Mais il faut faire vite car le orange est bien pâle en ce moment…
