2 Déc 2016 | Actualités

Lorient séduisant, mais accroché par Auxerre (1-1)

Comme le font les commentateurs radio et TV avant une rencontre, nous commençons par un billet d’ambiance : La pelouse est grasse mais praticable malgré un temps « très breton ». En effet, un « sacré grain » est passé dans la journée au-dessus de la cité aux 5 ports. Les accolades sont nombreuses pour féliciter Christophe Jallet, heureux papa depuis quelques heures. Voilà pour le bulletin météo et les mondanités et… place au foot. Car les 22 ont des intérêts convergents : obtenir rapidement le maintien. Il ne manque qu’un chouïa aux Merlus pour valider le ticket de renouvellement parmi l’élite. Il faut donc terrasser ces Auxerrois qui luttent dans les mêmes eaux

Après les premières minutes un peu inquiétantes en raison de mouvements rapides de la part des Icaunais, Lorient prend la maîtrise du jeu et ne lâchera rien jusqu’à la mi-temps. Si la première banderille orange arrive tard (11ème minute), elle est superbe : Suite à un dribble chaloupé de Jallet, Marama Vahirua récupère et frappe vers la lucarne de Riou… qui se détend. Superbe ! Auxerre fait passer le frisson grâce à cette échappée de Quercia qui, en face à face, bute sur un Audard très autoritaire.

Voilà pour le bilan maigrichon des hommes de Fernandez en première mi-temps. Le reste est entièrement à l’avantage des Merlus. Notamment sur des centres de Le Pen (25, 36 et 40ème) dont l’un va trouver Saïfi qui, d’une superbe tête… fracasse la barre. On prend les mêmes et on recommence quelques minutes plus tard et c’est « Lulu » qui trouve le poteau d’une tête aux 16 mètres. Vous en voulez d’autres ? Alors voici un ciseau retourné (à côté) de Vahirua. Bref, Lorient « tient » le match face à des Auxerrois à la rue.

0-0 à la mi-temps malgré une belle domination des Tangos

Malchance ? Inefficacité ? Comment peut-on qualifier cette satanée finition qui fait toujours défaut aux Merlus ? Le Moustoir, bien garni, a droit à une prestation correcte de ses poulains mais il manque ce but qui libérerait tout un peuple.

On prend les même et on recommence dès le début de la seconde période, mais Le Pen met à côté (47ème). Les Auxerrois ont-ils compris qu’ils ne pourront pas obtenir mieux qu’un nul ? Toujours est-il que le bloc des blancs est recroquevillé et se contente de lancer des contres rapides. Mais ils sont anecdotiques dans une rencontre dominée par un Lorient pas avare d’efforts. Cependant, Auxerre souffre mais ne flanche pas. Bien au contraire…

Deux minutes de folie

On note un bon état d’esprit (malgré un attentat sur Abriel) entre deux équipes concernées par le maintien mais heureusement sans être directement menacées de faire partie de « la charrette ». A 20 minutes de la fin, on devise affablement sur les stats lorientaises (un seul but marqué en 5 matchs) en croisant les doigts pour que les chiffres soient désavoués dans les dernières minutes. Mais nous allons avoir droit à un coup derrière la tête : A la 71ème minute, l’arbitre siffle un penalty bien sévère suite à une faute d’Audard sur Niculae. Jaures transforme (1-0 pour Auxerre). Lorient ne mérite pas ce hold-up face à une équipe qui n’a rien montré. Mais il y a une justice dans le foot : Dans la minute qui suit ce peno inique (73ème), Morel centre au cordeau pour Rafik Saïfi qui, sans résistance, place sa tête dans le but vide. 1-1. Ouf ! Le Moustoir vient de vivre 2 minutes de folie. Il y a du jeu et de l’ambiance.

Lorient pousse toujours. Jallet allume Riou (son grand pote dans la vie) mais le gardien se couche brillamment sur ce boulet de canon (85ème) et Saïfi rode encore (87ème). Le suspense est à son comble quand Traoré place sa tête à quelques centimètres de la cage de nos Merlus. Lorient concède finalement le nul malgré ce « ceinturage » manifeste dans la surface sur Rafik Saïfi (90ème, non sifflé par l’arbitre).

Selon la vision de la bouteille à moitié vide ou a moitié pleine, on peut être déçu car Lorient méritait la victoire, mais le contenu et très rassurant : jeu, pressing, occasions… ce Lorient-là est séduisant et ne tardera pas à définitivement gagner son maintien s’il conserve cet état d’esprit.

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