Passé par le FC Lorient de 2017 à 2020, avec qui il a fait ses premiers pas dans le monde professionnel, Mamadou Kamissoko, le défenseur central de 31 ans de l’AS Cannes, aborde le match de Coupe de France de demain soir, les ambitions de sa formation et son parcours.
Quelle a été ta réaction et celle du club au moment du tirage au sort ?
Pour ma part, j’étais très heureux de jouer contre le FC Lorient. Je suis très content de pouvoir affronter un de mes anciens clubs. Pour nous, le FCL est un gros club, leader de Ligue 2. Donc, c’est un super challenge. Pour le club, la ville, nos supporters, ce sera un super moment et dans tous les cas de beaux souvenirs.
D’autant plus après avoir éliminé le Grenoble Foot 38 au tour précédent…
Oui, cela nous offre une deuxième très belle affiche. Pour un club comme nous, pensionnaire de National 2, sortir une équipe de Ligue 2 est un bel événement. On avait réalisé un super match contre les Grenoblois (victoire 3-2). Maintenant, place au FC Lorient pour un nouveau défi. En tout cas, le fait de recevoir deux formations de Ligue 2 est une magnifique opportunité pour nous et une belle récompense pour nos supporters. Il y aura encore plus de monde que lors de la réception de Grenoble. Je pense que l’on sera à guichets fermés.
Peux-tu nous parler de la saison de l’AS Cannes ?
Cette saison, on tourne plutôt bien en championnat (5ème en N2, avec un match en moins). Nous n’avions pas très bien démarré mais on a su rectifier le tir. Le match contre Lorient tombe dans un bon timing car nous restons sur six victoires consécutives, dont quatre en championnat. Cette rencontre ne pourra que bonifier l’ensemble de nos prestations.
Quel est l’objectif de l’AS Cannes ?
Le club possède un gros projet. Les dirigeants veulent monter le plus haut possible dans les prochaines saisons. Le club fait partie d’un groupe avec l’AS Rome et Everton notamment. Ils souhaitent retrouver le monde professionnel d’ici cinq-six saisons.
Y a-t-il une effervescence particulière autour de vous cette saison ?
Oui, il y a un très bel engouement autour de l’AS Cannes, au stade Pierre de Coubertin. On a un vrai public de passionnés, on sent sa ferveur les jours de match.
A ton arrivée à Cannes, as-tu senti le poids de l’histoire du club ?
C’est vrai que c’est un club mythique du football français. Zidane, Vieira, Micoud, Fernandez, de grands noms ont évolué ici. Je savais qu’il avait une belle histoire mais pas à ce point. Je ne m’attendais pas à cela. C’est un vrai club qui ne doit pas rester dans ces divisions. Ici, tout est réuni pour réussir et pour retrouver le monde professionnel. Et s’il le retrouve, il pourra se pérenniser au haut niveau.
Tu as 31 ans aujourd’hui, quel regard portes-tu sur ton parcours ?
Je suis très satisfait de ce que j’ai réalisé. J’ai très souvent joué sans connaître de réels pépins physiques. J’ai beaucoup bougé et voyagé depuis Lorient en passant par Pau, Concarneau, Bergerac, Boulogne…J’ai eu l’opportunité de jouer aussi à l’étranger, à Chypre, en première division. J’ai malheureusement connu une période plus compliquée où je n’avais pas de club. Elle a duré quatre-cinq mois, avec des mercatos difficiles. Aujourd’hui, je suis très heureux. Je n’ai pas à me plaindre et je souhaite continuer le plus longtemps possible.
Tu as joué 12 matches professionnels avec le FC Lorient…
Oui, c’est le coach Landreau qui m’avait lancé en Ligue 2. La concurrence était rude en défense centrale. A l’époque, il y avait Sainati, Saad, Saunier…C’est grâce à ces matches avec le FCL et à ces joueurs que j’ai pu ensuite signer à Chypre notamment. Avoir l’étiquette « FC Lorient » dans mon CV m’a bien aidé pour trouver de nouveaux projets. Le FCL m’a ouvert des portes en tant que joueur crédible.
Suis-tu toujours l’évolution du FC Lorient ?
Oui, bien évidemment. Notamment la période avec Régis Le Bris comme entraîneur car je l’avais côtoyé au centre de formation. Je suis l’actualité du club sur les réseaux sociaux, sur Instagram particulièrement. Comme la plupart de mes anciens clubs, je trouve que c’est important d’avoir un œil sur leur situation.
Tu as peut-être encore certains joueurs également…
Oui, ça m’arrive d’avoir Julien Laporte, Julien Ponceau et Sambou Soumano, que j’ai connu à Pau. Je suis l’actualité du FCL à travers eux également.