Nicolas Marin aurait pu être l’homme du match. Rentré en jeu à la 70ème minute, il se retrouva quelques minutes plus tard en position idéale pour marquer. Mais sa frappe enroulée du droit n’inquiéta pas Mandanda. Quelques instants avant cette occasion en or, Bourhani en avait manqué également une belle. Presque de la même manière. Seul face au portier de l’OM, Kemal, sans doute usé après 65 minutes de jeu, manquait de lucidité dans son face-à-face. Si les Lorientais avaient marqué sur une de ces deux actions, personne n’aurait crié au scandale.
Bourhani et Marin mangent la feuille
Dans ce match, les Marseillais se sont le plus souvent montrés dangereux par l’intermédiaire de Djibril Cissé. L’attaquant olympien n’avait d’ailleurs pas tardé à se mettre en évidence. A la 3ème minute, bien lancé en profondeur, il prenait le dessus sur la défense centrale lorientaise, mais son tir, trop croisé, n’inquiétait pas Fabien Audard. Après cette première alerte, nos Merlus se montrèrent plutôt à l’aise jusqu’à la mi-temps, contenant bien les assauts olympiens. Grâce à un pressing intelligent sur le porteur, un bon replacement et de l’agressivité dans les duels, ils empêchaient les hommes d’Eric Gerets de développer leur jeu. Marseille trouvait bien quelques brèches, comme sur cette frappe de Nasri (30ème) ou sur cette tentative de Niang (32ème), mais sans pour autant inquiéter le très vigilant Fabien Audard.
A la demi-heure de jeu, la stratégie des Lorientais fonctionnaient à merveille et les Marseillais commençaient à s’énerver et à commettre des fautes, Cana récoltant logiquement un carton jaune pour un tacle appuyé sur Le Pen. A la mi-temps, le Marseillais Julien Bonnard ne pouvait que constater l’impuissance de son équipe, face à un bloc lorientais efficace : «Leur 4-4-2 est très bien huilé et leur bloc se déplace très bien ».
86ème minute: l’arrêt d’Audard !
En seconde période, les entrées de Valbuena et Zenden redonnaient un peu de vivacité dans le jeu marseillais, mais à l’heure de jeu, ce sont bien nos Merlus qui montaient en puissance. En défense, Mickaël Ciani et Sylvain Marchal ne se laissaient pas impressionner par les accélérations de Cissé et les dribbles de Niang. Au milieu de terrain, Ewolo et Abriel exerçaient un pressing intelligent et étouffant sur Samir Nasri.
Et à la 68ème minute, ils furent à deux doigts de concrétiser leur légère domination. Malheureusement, Bourhani mangea la feuille… Bien lancé par Ulrich Le Pen, Kemal se retrouvait en bonne position face à Mandanda, mais il manquait de lucidité pour tromper le gardien de l’OM.
Dans la foulée, Christian Gourcuff lançait dans la bataille Nicolas Marin (à la place de Bourhani). Marin, né à Marseille, rentrait en jeu avec une grande détermination. Il se mettait tout de suite en évidence en effectuant deux débordements en l’espace de quatre minutes. Lui aussi manquait une superbe opportunité d’ouvrir le score (82ème).
Nos Merlus pouvaient s’en mordre les doigts. Mais, à la 86ème minute, ils n’en menaient pas large quand ils virent Ayew (le fils d’Abedi Pelé) s’élever plus haut que tout le monde pour placer sa tête, sur un corner.
Le ballon, qui filait droit dans les buts, était dévié en corner, in-extremis, par « Monsieur » Fabien Audard. Comme face Nice et Caen, le goal lorientais préservait le score de parité, grâce à un arrêt de grande classe. La poignée de supporters merlus pouvait alors agiter le drapeau breton. Fièrement.
