21 Jan 2025 | Actualités

Maxime Baca et le rêve marocain

Cette saison en collaboration avec notre parrain officiel Actual, 5ème acteur sur le marché du travail et de l’emploi en France, nous allons partir à la rencontre d’anciens joueurs du club qui ont effectué une reconversion hors du milieu du football. Pour ce sixième épisode, nous avons échangé avec Maxime Baca. L’ancien latéral droit des Merlus travaille aujourd’hui à Marrakech en tant qu’agent immobilier. Une nouvelle vie qu’il apprécie tout particulièrement.

Maxime, comment vas-tu ? Où vis-tu aujourd’hui ?
Tout va très bien. On est installés au Maroc et plus précisément à Marrakech depuis quatre ans et demi. Tout se passe très bien, nous sommes très heureux de ce choix de vie. On a toujours eu cette envie de s’expatrier. La qualité de vie est au rendez-vous, nos enfants sont heureux.

Pour quelles raisons es-tu parti sur Marrakech ?
C’est un endroit que l’on connaissait déjà très bien. On avait des amis qui vivaient déjà ici et avec ma femme nous souhaitions nous expatrier depuis plusieurs années. On a hésité sur plusieurs destinations mais le Maroc cochait toutes les cases : la proximité avec la France, le côté francophone, la qualité de vie, le climat, les écoles françaises…Il y avait beaucoup de choses favorables à notre venue ici. L’aventure a donc commencé comme cela et le changement de vie est réussi à 200%.

Quand vous avez pris la décision d’aller à Marrakech, était-tu déjà dans l’optique de faire ce que tu fais aujourd’hui ou l’opportunité s’est présentée ensuite ?
Un petit peu des deux. J’avais déjà cette perspective qui était dans les tuyaux et ensuite, étant sur place, c’était nettement plus simple pour activer le réseau et mettre les choses en place. Les choses se sont concrétisées une fois installer. C’est vrai qu’avant d’emménager, j’avais déjà quelques pistes professionnelles qui étaient en attente.

Peux-tu nous parler de cette opportunité saisie et la fonction que tu exerces aujourd’hui ?
Je suis agent immobilier à Marrakech. J’ai intégré l’agence qu’un ami possède depuis plus de 17 ans. On a une très jolie agence sur le boulevard Mohamed V. L’activité est très dynamique et la demande très grande. Le Maroc est en plein développement, à vitesse grand V, avec notamment de grands événements liés au football mais pas que…Les choses ont démarré ainsi. Je suis très heureux et épanoui. Tout se passe très bien sur le plan de la reconversion professionnelle. C’est une deuxième vie mais encore une fois avec un métier passion. J’essaye d’entretenir cela le plus possible.

Tu es plus sur le de la vente de biens, de la location ?
L’activité immobilière est assez large sur Marrakech. Nous allons essentiellement nous concentrer sur la partie transaction et la location longue durée, au moins un an. Nous ne faisons pas de locations pour les vacances. On fait de la vente pour des terrains, des villas, des appartements…Nous avons d’ailleurs beaucoup de clients bretons ici. J’ai été agréablement surpris. J’ai vu quelques drapeaux bretons flotter et aussi des plaques d’immatriculation bretonnes…C’est un clin d’œil sympa. La communauté française est assez importante à Marrakech. Sur un peu plus d’un million d’habitants, nous sommes 30000 français.


Ton proche réseau et des relations amicales sont plutôt originaires de France, du Maroc ou des deux ?
Un petit peu de tout. Sur la partie professionnelle, notre clientèle est plutôt européenne mais nous avons aussi beaucoup de propriétaires marocains. Dans le cercle d’amis, ce sont souvent les parents d’école de nos enfants. Marrakech est une ville très accueillante, donc les contacts se font assez facilement, les gens sont très chaleureux. Le panel est assez large : autant d’expatriés que de Marocains.

Ton agence se positionne plutôt sur du haut de gamme ?
Oui, mais nous ne faisons pas de sélections. C’est vrai que nous avons majoritairement un portefeuille de produits de haut standing, tant sur la vente que sur la location. On ne fait pas de tri, on gère toutes les demandes, du petit appartement à la grosse villa. On est sur un segment très large.

Avais-tu ce milieu de l’immobilier en tête depuis longtemps ?
Oui, et avant de m’installer au Maroc, j’avais déjà fait pas mal d’immobilier commercial en France sur le Grand Ouest, même si nous ne sommes pas tout à fait sur le même secteur d’activités. Il y a quand même pas mal de similitudes qui font appel aux connaissances et compétences déjà acquises dans un premier temps en France. Je suis passé du commercial à de l’immobilier résidentiel entre particuliers. Il a fallu faire une petite gymnastique mais qui s’est faite assez facilement.

En arrivant au Maroc, tu avais donc déjà un certain bagage dans ce domaine…
Exactement, quelques connaissances et compétences. Ensuite, c’est en exerçant sur le terrain que l’on complète son expérience avec des spécificités et lois locales notamment. J’ai intégré une équipe avec un gros historique ce qui m’a permis d’emmagasiner un grand nombre d’informations et d’être autonome rapidement.

Avais-tu fait des formations spécifiques ?
Non, pas spécialement. Plutôt une formation grâce à l’expérience. J’avais travaillé sur Laval, Nantes, Rennes, Angers sur des baux commerciaux. Cela m’a permis de rouler un peu ma bosse. Il a juste fallu transposer la partie immobilier commercial à l’immobilier résidentiel.


Travailles-tu avec ta femme ?
Non, on ne travaille pas ensemble. Elle a une autre activité sur Marrakech. On a une villa qu’elle gère en location gérance. Ce n’est pas très loin de ce que j’ai fait mais c’est une activité différente. C’est un bien personnel que l’on met en location pour les touristes.

Vous avez aussi travaillé dans le prêt à porter sur Rennes. Que retiens-tu de cette expérience ?
Oui, c’est vrai. Après ma carrière, nous étions partis sur ce type d’activités, lié à l’immobilier dans le Grand Ouest. On a fait ça pendant trois-quatre ans. Cette expérience nous a permis d’emmagasiner pas mal de compétences sur l’immobilier commerciale. Les deux activités n’étaient pas liées. Ce sont vraiment des choix de vie

As-tu d’autres occupations aujourd’hui ?
Je fais pas mal de padel. J’y joue deux-trois fois par semaine pour conserver un semblant de condition physique. Je le pratique plus pour le côté plaisir et ludique. J’y suis tombé vraiment fan. Et ensuite, on fait beaucoup de sorties avec la famille, les amis. Dans le désert notamment avec quelques escapades en quad, à dos de dromadaires pour les enfants. Marrakech propose plein d’activités, il y a toujours de nouveaux établissements qui ouvrent, qui proposent des dîners spectacles…La ville offre beaucoup d’avantages pour la vie de famille. Ça vit toute l’année, le climat nous permet de vivre dehors…

Rentrez-vous régulièrement en France ?
Ce qui est bluffant, c’est qu’on ne rentre quasiment plus en France. Au début, on pensait rentrer une fois par mois, ou au moment des vacances scolaires. La famille vient nous voir et apprécie ce contraste et cette décompression totale à seulement trois heures de vol de France. On a encore totalement de choses à découvrir ici, plein de projets. J’encourage tout le monde à tenter l’aventure comme la nôtre et à passer le cap.

Quand tu regardes dans le rétro, quel bilan fais-tu de ta carrière de footballeur ?
Je suis très fier et heureux. Ça a commencé par des rêves de petit garçon dans la cour de récréation et ça a fini en Coupe d’Europe avec Guingamp. Je n’ai joué quasiment qu’en Ligue 1. Les années passent tellement vite. Je dis à certains joueurs que je croise de profiter à fond de leur carrière. Si je dois faire un aparté sur le FC Lorient, je suis très heureux d’avoir joué cinq ans là-bas. J’ai rencontré beaucoup d’amis, j’y ai beaucoup de souvenirs, des matches qui marquent. C’est une partie de ma vie qui reste très forte en émotions, en passion, en sensations…Ce sont des moments intenses et fabuleux.

Suis-tu toujours tes anciens clubs ?
Un peu moins, je regarde beaucoup moins de matches. C’est compliqué de tout suivre. J’aurai un regard plus singulier et plus tendre sur mes anciens clubs. J’espère une belle saison et une montée au bout pour les Merlus.

Que pouvons-nous souhaiter à la famille Baca en ce début d’année 2025 ?
D’être heureux et en bonne santé, c’est assez banal mais c’est la réalité. Le reste, c’est secondaire. On a qu’une vie.

Partager sur : Facebook | X