Le milieu de terrain du FC Lorient, Mehdi Mostefa, cadre du vestiaire lorientais, est revenu sur la défaite face à Nantes, la rencontre de demain contre Caen et la préparation du club dans sa globalité. Entretien.
Mehdi, qu’a-t-il manqué mercredi face à Nantes ?
Plein de choses. Quand tu perds 3-0 au bout d’un quart d’heure de jeu, c’est qu’il y a des manques quelque part. Et tu peux te poser des questions. Après, il faut malgré tout retenir le positif : cette défaite est intervenue en match amical et non en championnat. On sait maintenant que l’on peut se faire punir très vite. Nantes était prêt et est bien rentré dans son match. A nous de corriger tout ça pour éviter une nouvelle sanction. D’autant plus que le championnat débute dans quinze jours.
C’est une belle piqure de rappel…
Oui, c’en est une. Nantes est une belle équipe mais si tu es à trois mètres de ton adversaire, tu vas vite te faire rentrer dedans. A nous de réagir le plus rapidement possible. On a quand même tenté de réagir durant ce match mais il faut faire plus.
Vous avez l’occasion de réagir dès demain contre Caen…
Oui et ce sera une belle opposition. Caen est une bonne formation qui a réussi un très bon recrutement. Il est cohérent avec des joueurs d’expérience. Il faudra agir face aux Caennais et corriger nos erreurs. Il faut vite penser au championnat et se mettre dedans rapidement. On a encore deux matches de préparation pour se mettre au point.
Le coach a teste deux systèmes actuellement : le 4-4-2 et le 4-1-4-1. Est-ce un plus pour le club ?
Oui, forcément. On sait que le FC Lorient est un adepte du 4-4-2. Mais l’an passé le coach a eu la faculté et le courage de modifier ses plans. On a pu constater que cela avait fonctionné. Je pense que ce changement en est une des causes. Et c’est bien d’avoir plusieurs cordes à son arc. En les travaillant régulièrement, on sera à l’aise sur ces deux systèmes. C’est bien de pouvoir le faire.
Tu effectues une préparation complète avec Lorient. Chose que n’avait pas fait l’an passé. Est-ce appréciable ?
Oui, bien sûr. L’an passé, j’étais arrivé le 6 août après trois semaines de vacances. Je sortais de la Coupe du Monde avec l’Algérie. Il ne fallait pas se le cacher. Cette année, j’ai pu faire le stage en Autriche et profiter de la vie de groupe. Je me sens forcément mieux. Maintenant, c’est le terrain qui parlera. Et je me prépare du mieux possible pour le championnat.
Comment se déroule cette préparation ?
Tout se passe super bien. On a réalisé un très bon stage en Autriche dans un cadre superbe. Le groupe vit très bien et il n’y a pas eu beaucoup de changements. C’est stable. Tout le monde s’entend bien et tire dans le même sens. C’est appréciable. Je parle aussi beaucoup avec les jeunes. Tous ces éléments doivent maintenant se traduire par des résultats sur le terrain. A nous de faire le nécessaire pour ça fonctionne. Le tout dans la bonne humeur…
Ce rôle de cadre du vestiaire est une chose qui te tient à cœur ?
Oui, même si je parle plus sur le terrain qu’en-dehors. J’essaye de lier des contacts avec les plus jeunes. On n’a pas les mêmes centres d’intérêts mais c’est important de se connaître. Je m’intéresse à eux et eux le font aussi. Il ne doit pas y avoir de fossé entre nous. On échange et on crée du dialogue. C’est important dans un vestiaire.
Quels objectifs te fixes-tu cette saison ?
Personnellement, on verra plus tard. En revanche, collectivement, on souhaite que la saison soit moins difficile que l’an passé. On se doit de bien commencer le championnat. Un bon démarrage peut engendrer une bonne saison. Il faut se concentrer sur d’entrée de jeu. On sait que la saison passée a été éprouvante pour tout le monde. On ne veut pas revivre la même chose.
Il faut justement se servir de ça pour ne pas commettre les mêmes erreurs…
Tout à fait. Il ne faut surtout pas l’oublier. On doit s’appuyer sur ce qui a été bien et mal fait. Se souvenir des moments difficiles est un point fort.