Cette saison, les footballeurs messins n’ont battu que deux équipes sur leur pelouse : Valenciennes, le 16 février et Caen, le 1er mars. Metz-Valenciennes, souvenez-vous, c’est ce match face qui avait fait couler beaucoup d’encre. Des insultes racistes avaient été proférées par un spectateur à l’encontre du défenseur nordiste Abdeslam Ouaddou. Cette semaine, le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) a choisi de maintenir la décision de la Commission supérieure d’appel de la Fédération française de football, laquelle avait décidé d’infliger un match à huis clos au club lorrain.
« Une aberration pour le sport professionnel »
Christian Gourcuff ne comprend pas cette décision. « Un huis clos, c’est dommageable pour tout le monde, quelles que soient les raisons (…). Pour le sport professionnel, c’est quand même une aberration. Un match, ça doit être un spectacle pour le public. C’est comme si un artiste faisait une représentation dans une salle vide. Ça n’aurait aucun sens ». Les 22 acteurs devront donc faire abstraction de ce contexte inhabituel. Qui peut être avantagé par l’absence de public ? Lorient ? Metz ? « Difficile à dire », répond Gourcuff, qui admet cependant que « c’est tout l’environnement passionnel du match qui va être modifié. Cela peut avoir son importance dans le déroulement de la rencontre, mais sur le plan technique, ça reste un match, à 11 contre 11, avec un arbitre ». Avec des points à prendre, aussi ! Sur le plan comptable, nos Merlus ont davantage à perdre que les joueurs d’Yvon Pouliquen. Une défaite chez le dernier de la classe pourrait en effet les faire reculer de deux places.
Metz : douze défaites sur sa pelouse
Bien que Metz soit statistiquement l’équipe la plus faible du championnat sur sa pelouse (douze défaites, 13 buts inscrits, 29 encaissés en 18 matches), nul doute que les Lorrains ont envie de terminer leur saison galère sur une bonne impression. Christian Gourcuff en est convaincu : “ Sur le plan individuel, chaque joueur de Metz a tout intérêt à bien terminer la saison, même s’ils descendent. Je dirais même : encore plus parce qu’ils descendent. Généralement, les derniers matches sont observés et c’est la dernière impression qui compte pour beaucoup de joueurs dans des contrats futurs. Et sur le plan collectif, ils veulent aussi prouver qu’ils avaient des qualités. Il faut souligner que sur la poule retour, même s’ils n’ont pas pris énormément de points (14), ils n’ont pas été à la rue dans leurs matches ». Méfiance, donc… Au fait, la dernière fois que Metz a connu la victoire, c’était face… à Lorient, en Coupe de France ! Lorient reste donc un bon souvenir pour Yvon Pouliquen cette saison (il n’était pas encore l’entraîneur de Metz lors de la victoire du FCL à l’aller). « Lorient, a-t-il déclaré sur le site www.fcmetz.com, c’est une équipe qui joue très bien au ballon. Elle est bien organisée, solide défensivement, et en même temps désireuse d’aller de l’avant ». Entre deux équipes qui peuvent jouer libérées, ce match s’annonce donc plaisant, mais il est bien dommage que le public ne puisse pas y assister…
Les deux équipes probables.
Après trois semaines d’absence en raison d’une déchirure à la hanche, Ulrich Le Pen revient dans le groupe. Il devrait être titulaire. Ciani (suspendu) et Morel (blessé) sont forfaits. Genton et Cantareil les remplacent poste pour poste en défense. Absent depuis plusieurs mois, à cause d’une blessure aux ligaments croisés du genou, Namouchi fait son retour dans le groupe lorientais.
Metz : Marichez (capitaine) – Cubilier, Vivian, Strasser, Bassong – Gygax, Barbosa, Agouazi, Pjanic – B. Gueye, Renouard. Remplaçants : Bong, Francois, N’Diaye, Bessat, Delhommeau, Gestede. Entraîneur : Yvon Pouliquen
Lorient : Audard – Jallet, Marchal (capitaine), Genton, Cantareil – Hautcoeur, Mansouri, Abriel, Jouffre – Saïfi, Le Pen. Remplaçants : Salin (g), Boutruche, Namouchi, F. Robert, Marin, Moura, Ewolo. Entraîneur : Christian Gourcuff.
