23 Avr 2024 | Actualités

Montassar Talbi : “Toute une ville et un public derrière nous”

Eloigné des terrains depuis mi-février en raison d’une fracture de la clavicule, Montassar Talbi est prêt à retrouver le chemin de la compétition. Dans une semaine charnière pour l’obtention du maintien en Ligue 1 des siens, le capitaine de la sélection tunisienne se présente comme une clé dans la réussite de la mission des Merlus. Entretien avec notre défenseur central.

Montassar, la semaine passée tu as repris les entrainements avec l’intégralité du groupe. Comment te sens-tu aujourd’hui ?

Les premiers duels sont forcément un peu particuliers. Je n’avais pas d’appréhension mais tu y penses forcément lors de tes premiers retours défensifs, duels aériens… Mais aujourd’hui je me sens prêt.

J’ai hâte de vite retrouver la compétition. Le coach, le staff et mes coéquipiers peuvent compter sur moi. Je veux vite retrouver mon niveau pour postuler à une place de titulaire et performer pour l’équipe.

Lors de la rencontre à Strasbourg le 18 février dernier, tu retombes mal sur ton épaule à la suite d’un duel avec Emmanuel Emegha. Peux-tu nous en dire plus ?

Cela se passe en première mi-temps. On mène 1-0 et il reste seulement quelques minutes à jouer avant la pause.

Sur un duel, je suis focalisé sur le ballon et je me mets en opposition à l’attaquant strasbourgeois (Emmanuel Emegha) pour intercepter la balle. Et, suite à une petite poussette, je retombe mal sur mon épaule. Sur le coup, c’est assez douloureux mais, même au sol, je reste concentré sur la suite de l’action.

Je ressens vite la douleur mais, dans ma tête, je suis persuadé que le médecin et les kinés vont me remettre en place mon épaule et que je pourrai continuer la rencontre.

Mais au fil des minutes, je comprends que je ne peux pas tenir seul mon bras. Je sors sur civière avec d’énormes douleurs.

Comment se sont passées les heures suivantes ?

A la mi-temps, je suis rapidement parti aux urgences pour faire des examens. J’ai donc suivi le reste de la rencontre entre deux radios. Sur les images, on a de suite compris que l’opération était obligatoire. J’ai ensuite rejoint mes partenaires aux vestiaires après la rencontre avant de rentrer sur Lorient. Le lendemain je suis parti à Paris pour me faire opérer.

Tu entames ensuite un processus de repos puis de réathlétisation

Dès le lendemain de l’opération, j’ai fait mon retour à Lorient. J’essayais d’être le plus présent possible au sein du groupe malgré le fait que je ne pouvais pas faire grand chose.

Après 4 semaines, j’ai décidé de me focaliser sur ma réathlétisation en partant 15 jours à l’étranger. Pour enchainer les entrainements et me concentrer sur mon retour à la compétition.

Avant cette blessure, tu n’avais quasiment manqué aucun match depuis ton arrivée à Lorient (juillet 2022). Comment expliques-tu une si grande régularité ?

Avec les années et l’expérience du très haut niveau, je connais de mieux en mieux mon corps. Cela me permet d’enchainer les matches et les saisons.

Je sais ce dont mon corps a besoin pour être performant. J’essaye de me donner les moyens pour perdurer dans ma carrière. Ça passe notamment par une hygiène de vie parfaite. Boire beaucoup d’eau, bien manger, bien dormir… C’est la base d’un sportif de haut niveau. Il faut aussi s’impliquer au maximum dans son quotidien.

Avec le staff technique et médical, on est très bien accompagné à Lorient. Tous les moyens sont mis pour enchainer les performances de haut niveau.

Tu as donc été forcé de suivre les six dernières rencontres de l’équipe à l’écart des terrains. Un sentiment nouveau pour toi…

J’ai eu un coup d’arrêt mais c’est peut-être que mon corps avait besoin d’un peu de repos. C’est frustrant de se blesser sur une mauvaise chute. Mais c’est comme ça.

C’est vraiment spécial de se retrouver seul derrière son écran et de pousser ses coéquipiers. J’avais cette pression comme un véritable supporter. Des crises d’énervement, je stressais. Je me suis découvert une nouvelle facette.

https://twitter.com/FCLorient/status/1779191386660569283

En 62 rencontres sous les couleurs du FC Lorient, tu n’as pris que 2 cartons jaunes. Monsieur propre ?

Pourtant je ne cherche pas à être un joueur propre ! Mon but est de gagner le maximum de duels et d’être le plus clinique possible.

Mais ce style est lié à ma vision du football. J’essaye de défendre de la manière la plus intelligente possible. L’anticipation, la lecture des trajectoires, des passes, des courses de l’adversaire… Je suis dans une position reculée et chaque faute a son importance. Dans le football de haut niveau, les coup de pieds arrêtés sont aussi primordiaux donc j’essaye d’éviter au maximum de faire des fautes et de mettre en danger mon équipe.

Suite à la reprogrammation du match face au PSG, ce mercredi 24 avril, vous enchainez trois matches en neuf jours. Un inconvénient pour toi ?

Personnellement, j’adore ce rythme. Je me sens dans ma meilleure forme physique et encore plus impliqué quand les rencontres s’enchainent.

On peut vite passer au match suivant, ne pas cogiter et rester focus. Je pense que cet enchainement peut nous être bénéfique.

Il reste cinq rencontres avant le terme du championnat. Quel est l’état d’esprit du groupe ?

On a un groupe soudé, qui vit très bien. On a su par le passé enchainer les bons résultats et enclencher des dynamiques. On doit pouvoir le refaire dans cette fin de saison. On en est capable.

On sais que l’on est tous dans le même bateau et que l’on a notre destin entre nos mains. On tire tous dans le même sens pour s’en sortir. On veut réussir tous ensemble cette mission du maintien.

Et vous pourrez compter sur votre public à deux reprises en l’espace de cinq jours !

Les supporters ont toujours été derrière nous. Même dans les moments plus compliqués. Le stade va être de nouveau à guichets fermés pour Paris et Toulouse.

C’est très positif de savoir qu’on a une ville et un public derrière nous. Ce maintien on doit aller le chercher avec et pour eux.

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