Aujourd’hui recruteur du côté de la Jonelière, Olivier Monterrubio a participé aux belles heures du FC Nantes. Celui qui a terminé sa carrière au FCL en 2011, nous donne son avis éclairé sur la rencontre de samedi.
Olivier, tu es recruteur pour le FC Nantes depuis un an et demi, pourquoi avoir choisi cette reconversion ?
J’avais mis un terme à ma carrière de joueur professionnel de football depuis trois ans. Je ne voulais pas spécialement revenir travailler dans le monde du foot. Je venais d’ailleurs d’ouvrir une cave à vin avec ma femme à Nantes, quand le FC Nantes m’a contacté. J’ai vraiment apprécié la démarche du club de revenir me chercher. Alors après discussions avec ma famille, j’ai décidé de me lancer et je n’en suis pas déçu.
Peux-tu nous expliquer comment est rythmé ton quotidien ?
Mon quotidien c’est d’aller tous les week-ends dans les différents stades pour observer les adversaires ou repérer différents joueurs qui pourraient rejoindre notre effectif. C’est donc beaucoup de travail le week-end et en début de semaine pour faire tous les rapports sur les équipes adverses ou sur les joueurs.
Tu as mis un terme à ta carrière en 2011 à Lorient, quel bilan tu tires de ta carrière ?
Je suis content de ce que j’ai fait parce que j’ai toujours joué au plus haut niveau. J’ai la chance de ne jamais avoir eu de blessure grave qui aurait pu ralentir ma carrière. J’ai plus de 400 matches en professionnel avec presque 100 buts, c’est donc un bon bilan je pense. Si j’ai une petite frustration, c’est de ne pas avoir joué la Ligue des Champions. J’ai gagné des trophées collectifs et individuels certes, mais j’ai jamais participé à cette grande compétition européenne.
En 15 ans de carrière, tu as forcément des bons souvenirs, tu peux nous dire lesquels ?
Sans aucune hésitation je dis la victoire avec le FC Nantes lors de la Finale de la Coupe de France en 1999. Dans l’équipe, on était tous jeunes, et pour la plupart d’entre nous, c’était notre premier trophée national. On gagne la finale 1-0. Et en plus c’est moi qui marque le but. C’était vraiment un super moment.
Tu as fait deux saisons avec le FC Lorient, quel regard tu portes sur ton passage lorientais ?
C’est un passage plutôt mitigé puisque je n’ai pas beaucoup joué. Malgré tout, lors de ma première saison, on termine 7ème du classement. Je crois que c’est la saison historique du club. Sur le plan collectif c’était vraiment très enrichissant. J’ai cotoyé des très bons joueurs comme Kevin Gameiro, Marama Vahirua, Laurent Koscielny, Morgan Amalfitano.
Tu as connu Jean-Claude Suaudeau, Raynald Denoueix et Christian Gourcuff, il y a des similitudes entre ces trois coaches ?
Sur l’identité de jeu, oui c’est sûr. Quand Christian Gourcuff est venu me chercher de Nantes à Rennes, on en a beaucoup parlé. Il s’identifiait beaucoup à ces deux entraîneurs.
Quel regard portes-tu sur ces deux clubs ?
Du côté de Nantes on est remonté en Ligue 1 il y a peu. Aujourd’hui le club grandit. L’objectif c’est de l’emmener au plus haut niveau. C’est un club avec une histoire forte qui mérite d’être dans les dix premiers du classement. Pour Lorient, j’apprécie vraiment le travail que fait Sylvain Ripoll depuis le départ de Christian Gourcuff. Il veut que son équipe joue vers l’avant. C’est un jeu très intéressant à regarder. Même si l’année dernière ça a été un peu plus compliqué. Il a malgré tout suivi ses convictions. Je ne suis pas étonné que le FCL soit bien classé aujourd’hui et je suis convaincu que Sylvain Ripoll y est pour beaucoup.
Pour finir, un petit pronostic pour le match de samedi entre Lorient et Nantes ?
J’aimerais bien le même score que l’année dernière : 2-1 pour Nantes. Ce sera un match ouvert. Nantes aime jouer à l’extérieur. De son côté Lorient est très performant sur sa pelouse. Je pense que ça ira vite des deux côtés.
