1 Fév 2024 | Actualités

Moustoir & Kemmadur

Il n’y a pas un match au Moustoir sans que la langue bretonne ne soit présente. Ça commence dans les coursives et le passage apprécié à la Tavarn (buvette) de Keroman ou Tavarn Lancelot. Ça continue côté terrain avec l’hymne du FC Lorient dont les paroles mélangent français et breton « Dour tan douar (l’eau, le feu, la terre),  l’hymne breton, le Bro gozh ma zadoù, le “vieux pays de mes pères” et le compte à rebours de Dek (10) à Unan (1) qui précède le Taol-Kregiñ (coup d’envoi). Et il ne faut pas oublier les banderoles et tifos des supporters notamment qui utilisent le breton. On peut ainsi lire « Abaoe (depuis) 1926 » voire la date de création du club « 2 ebrel 1926 ». Voici tous les mois de l’année : Genver = Janvier / C’hwevrer = Février / Meurz(h) = Mars / Ebrel = Avril / Mae = Mai / Mez(h)even = Juin / Gouere = Juillet / Eost = Août / Gwengolo = Septembre / Here = Octobre / Du = Novembre / Kerzu = Décembre.

Sur d’autres banderoles, le terme « da viken » revient également, pour déclarer l’amour au club « pour toujours ou à jamais », Biken signifiant « Jamais ». Mais pourquoi donc « viken » avec le V et non le B ?

Comme les autres langues celtiques, il existe dans le breton des mutations (Kemmadur), c’est-à-dire que la première lettre d’un mot change en fonction du mot qui est avant. On ne le cachera pas, c’est un sacré casse-tête quand on apprend la langue. Le T deviendra parfois un D et dans d’autres cas un Z. Le K lui mutera pour un G ou un C’h…. D’ailleurs revenons quelques lignes en arrière. Bro gozh ma zadoù. Vieux = Kozh qui devient ici gozh. Père = Tad qui devient ici Zad.
Place au terrain, le match (ar c’hrogad) va bientôt commencer et on espère que les Merlus vont remporter la victoire (Trec’h)

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