Identifié souvent comme Rennais, Philippe Brinquin est pourtant « 100% Lorientais ». Arrivé à l’âge de 13 ans à Lorient, il a gravi tous les échelons pour arriver en équipe première. Il revient pour fcwleb.fr sur sa carrière (du Moustoir à Celtic Park), sa vision du football et sur le derby breton de samedi.
Votre carrière a débuté au FC Lorient. Quel souvenir en gardez-vous ?
J’ai commencé en cadet à Lorient à l’âge de 13 ans. Je suis monté de cette catégorie à l’équipe sénior C, puis en B pour terminer avec l’équipe première entraînée par Christian Gourcuff. Ce n’était pas du tout prévu. J’étais en école de commerce, j’avais passé le concours pour partir au Japon. Et puis, j’ai eu ma chance. Jouer en DH, c’était déjà super, puis la D3. Et en D2, c’était extraordinaire. Ce sont de très belles années avec des potes qui le sont restés.
Après Lorient, vous partez à Rennes…
J’avais pas mal de sollicitations lorsque nous étions en D2. J’ai choisi Rennes, une équipe que j’aimais bien. Nous avions une belle équipe au Stade Rennais ces années là avec Christophe Le Roux, Shabani Nonda, Anthony Reveillere,…Pour la petite histoire, deux ans avant mon départ pour Rennes, Sylvain Ripoll était venu à Lorient pour me remplacer. Finalement, il n’a joué que quelques matches au poste de latéral avant de monter au milieu de terrain.
Après un rapide passage au Havre, vous terminez votre carrière en Ecosse, à Livingstone…
J’en garde de merveilleux souvenirs. En Ecosse, J’ai eu l’occasion de faire un Boxing day à Celtic Park. Quand vous jouez devant 62 000 personnes, c’est complètement fou. J’ai aussi plusieurs fois affronté les Rangers dans un stade plein. C’est impressionnant. Cette ferveur n’existe pas en France.
Quel joueur pourriez-vous ressortir en Ligue 1 actuellement et qui vous plaît particulièrement ?
A mon poste, Serge Aurier me plaît beaucoup. Il a du jus et a tout pour réussir. Pour les défenseurs, je pense qu’il faut vraiment avoir la culture de la gagne. Il faut savoir défendre et aimer défendre. Aimer défendre, c’est noble. Thiago Silva aime défendre par exemple. En Ecosse, Ils sont à cent à l’heure en permanence. Avant un match, on écoute de la musique à bloc et après, sur le terrain, c’est à fond. Quand on a un duel, il faut aller au duel. Les mecs, en Ecosse, ils ne réfléchissent pas, ils vont au duel.
Aujourd’hui, comment suivez-vous le FC Lorient ?
Le premier résultat que je regarde, c’est Lorient. J’aime bien Rennes mais je suis à 100% pour Lorient ! Je n’aime pas les canaris, je n’aime pas Guingamp, même si Joce (Ndlr : Jocelyn Gourvennec) avec qui j’ai joué, est la-bas. J’ai passé une grosse partie de ma vie à Lorient et j’y habite. C’est mon club de cœur.
Que pensez-vous de l’évolution du FCL ?
Le club a vraiment bien évolué ces dernières années. Le nouveau Centre de vie du club qui comprend le centre de formation permet de stabiliser le club au plus haut niveau. A mon époque, nous n’avions pas les infrastructures comme celles d’aujourd’hui. Il n’y avait pas vraiment de terrains attitrés au club, pas vraiment de kiné. Le club a passé un cap avec l’Espace FCL. Il est sur des bons rails par ces infrastructures mais aussi par le projet sportif. Lorient est depuis 10 années consécutives en Ligue 1. Du très bon travail a été réalisé. Quand je pense à des joueurs comme Koscielny, Jallet, Keita,…
A quel match vous attendez-vous samedi pour ce derby breton ?
Je serai au stade. Je dois avouer que je suis très déçu du niveau de jeu du Stade Rennais. Philippe Montanier est venu pour faire du jeu. Je ne l’ai toujours pas vu. J’aime bien Rennes mais c’est extrêmement décevant. Je pense que ça ressemblera au match aller, ce sera une rencontre serrée. Ce qui me fait peur, c’est Ntep ! Lancé en cours de jeu, il peut poser beaucoup de problèmes.
Et pour le pronostic ?
Allez, 1-0 pour Lorient !
