Le FC Lorient se déplace à Lille (Samedi, 21h00) pour la première journée de Ligue 1. Christian Gourcuff dresse un bilan de la préparation d’avant saison et évoque le début du championnat.
Christian, quel bilan tirez-vous de cette préparation d’avant saison ?
Elle avait très bien commencé. Nous avons, en effet, réalisé un stage très intéressant à Stans, en Autriche. Nous avons réutilisé la planification de la saison dernière avec une reprise très progressive basée sur le travail technique et de nombreux jeux. Cela a permis une adaptation assez facile à l’entraînement. Au retour d’Autriche, des joueurs ont eu des petits désagréments comme Alain Traoré ou Jérémie Aliadière. Ces blessures perturbent la préparation du groupe. Ca ne permet pas de travailler les automatismes avec tout le collectif. En ce qui concerne les matches amicaux, la rencontre face au SCO d’Angers, avec une revue d’effectif a été encourageante. Les prestations qui ont suivi étaient en demi-teintes même si tout n’a pas été négatif. Heureusement, nous avons conclu avec une prestation plus probante, au-delà de la victoire, face à Sochaux. C’est important de terminer sur une bonne note. Le stage qui a précédé ce match était également intéressant au niveau de l’intensité. Nous avons rectifié, dans la dernière semaine, les manques que l’on a pu avoir auparavant. Il existe une grande différence entre la compétition et les matches amicaux. Nous n’avons pas de certitudes avant d’entamer le championnat.
Quelles ont été les trois grandes phases de la préparation ?
On peut séparer le programme d’avant saison en trois grandes parties. La première de dix jours consiste à une réadaptation à l’entraînement. Cette première phase est suivie par une période de trois semaines davantage axée sur l’intensité et les aspects tactiques avec également des matches amicaux. Dans les deux dernières semaines, on entre vraiment dans une optique de compétition. On prépare l’équipe qui va jouer les premiers matches. C’est une montée en intensité avec un volume de travail qui diminue.
La préparation était basée sur un travail avec ballon et de nombreux jeux. C’est une volonté de votre part de toujours insérer du jeu lors des entraînements ?
Oui, pour plusieurs raisons. Sur le plan tactique, il faut immédiatement créer les automatismes. La préparation doit également être spécifique au footballeur et non à celle d’un athlète. Cela a évolué avec le temps. Aujourd’hui, on insère beaucoup de jeux et de préparations tactiques. Ce sont des exercices spécifiques avec un minimum de travail purement athlétique.
Avec toujours une notion de plaisir…
Le plaisir, c’est le moteur de l’activité, de l’investissement et donc de la qualité. Évidement, dans le choix et dans la variété des situations d’entraînement, il faut constamment avoir à l’esprit cette notion de plaisir. Ce n’est jamais gagné. Si nous réalisons des situations de jeu identiques, une lassitude s’installe.
Comment s’est déroulée l’intégration de Raphaël Guerreiro et de Vincent Aboubakar ?
Ce sont deux joueurs qui sont très différents sur le plan psychologique. Raphaël s’est intégré très naturellement donc il n’y a pas eu de souci. Cela se passe d’autant mieux que sur le plan du Football, c’est aussi remarquable. C’est un joueur qui est fait pour le jeu lorientais. Vincent est un garçon assez introverti, qui a besoin de confiance. Le groupe lorientais sait accueillir les joueurs notamment avec des « grands frères » comme Bruno Ecuele Manga. Il est donc mis dans les meilleures conditions pour qu’il se sente bien et puisse exprimer ses qualités.
C’était important de se rassurer face à Sochaux pour le dernier test avant le début de la Ligue 1 ?
C’était en effet l’enjeu de ce match. La confiance est fondamentale et difficile à trouver. Tout n’a pas été parfait, il nous reste encore beaucoup de progrès à faire. La compétition aura une intensité différente. Nous avons pu voir des mouvements intéressants, une maîtrise globale satisfaisante et beaucoup d’application.
Le FCL se déplace à Lille pour la première journée de championnat (samedi 10 août, 21h00). C’est une première rencontre compliquée à négocier ?
Nous sommes toujours confrontés à cela. C’est un challenge. Lille, c’est un mauvais souvenir. Le 5-0 de l’année dernière reste dans les mémoires. A nous d’effacer ça et de s’en servir pour préparer cette rencontre avec le plus grand sérieux. La saison est longue mais les dernières l’ont prouvé, il faut mieux faire un bon départ pour éviter de se faire peur. C’est important de bien négocier les premiers et notamment le premier.
Quels sont les objectifs du FC Lorient pour cette saison ?
Je ne fixe pas d’objectifs. Il y a toujours un match à gagner. L’objectif, c’est surtout de savoir comment gagner. Ce que l’on recherche depuis trois saisons, c’est d’avoir de la solidité et de la constance dans nos prestations collectives. C’est ce qui nous a manqué l’année dernière. On ne peut pas avoir d’ambitions sans cette solidité collective à laquelle on aspire et qui sera l’enjeu de cette année.
