Leader de Régional 1 féminine, notre équipe sénior s’apprête à vivre une potentielle très belle fin de saison. Avec trois points d’avance sur leurs poursuivantes de Saint Renan, nos joueuses peuvent rêver d’une montée en D3F dans quelques semaines (1ère place qualificative aux barrages d’accession). Entretien avec Kylian Tréhin, coach de nos Merlus.
Kylian, vous êtes actuellement en tête de votre poule et auteur d’une très belle saison. Avant d’attaquer le sprint final, êtes-vous satisfaits ?
On est toujours dans la continuité de notre progression collective. Cette saison, on a lancé un nouveau cycle, un nouveau projet, une nouvelle approche.
Quelques mois plus tard, on a déjà bien progressé et les résultats sont une conséquence de cela.
Dans le contenu de jeu des rencontres, on est vraiment sur la bonne voie. On cherche à développer un style propre à nous même, une identité unique.
Avant les deux dernières rencontres de la saison, le bilan est donc positif.
A deux matches de la fin du championnat, vous êtes en tête du classement avec trois longueurs d’avance. Etes-vous déjà tournés vers les barrages ?
Les barrages sont devenus un objectif au fil de la saison. Nous n’avions pas cela en tête en début de saison.
On a connu beaucoup de nouveautés cet été. De nouvelles joueuses, un nouveau staff, une nouvelle culture à façonner…
Mais cette découverte s’est avérée prolifique et cette première place au classement en est la conséquence.
Participer aux barrages serait une très belle expérience à vivre pour les joueuses et le club.
Avez-vous une pression supplémentaire à l’approche de ce “money-time” ?
On veut parler de jeu et non d’enjeux. On répète ça régulièrement aux joueuses. Il faut que l’on se focalise sur notre style de jeu, nos problématiques, nos solutions de progrès.
Mais on se déplacera à Saint Renan ce week-end puis à Vannes, le 19 mai, avec une énorme motivation.
En quelques mois, vous avez déjà réussi à inculquer un nouveau souffle à ce groupe. Comment l’expliquer ?
C’est une réelle satisfaction d’avoir changé notre philosophie, notre approche du jeu. Développer une culture partagée n’est pas une mince affaire et il faut du temps.
Aujourd’hui, on sent que notre identité se développe. Les joueuses se sentent de plus en plus appartenir à ce projet.
Dans une précédente interview, vous parliez “d’avoir les capacités de se maintenir en D3F sur le long terme”. Si montée en D3F au mois juin, êtes-vous prêts à cela ?
Si on parle que de l’aspect sportif, oui je pense que l’on est prêt à jouer au niveau national. Des moyens ont été mis en place pour ce nouveau projet, une nouvelle structure, l’apport de joueuses et d’un staff plus complet.
Maintenant il y a aussi le vecteur financier qui rentre en compte. On doit être en capacité de recruter de nouvelles joueuses, de nous entrainer dans des infrastructures de haut niveau. Des paramètres où l’on doit encore progresser pour avoir une meilleure stabilité. En D3F d’une part puis en D2F sur le moyen terme.
Vous avez aussi réalisé un parcours en Coupe de France (élimination au second tour fédéral face au Mans, équipe de D2F)
Les parcours en Coupe de France sont toujours des expériences enrichissantes. Encore plus quand on peut affronter une équipe supérieure comme l’était Le Mans.
Chaque tour de Coupe doit servir à enrichir notre expérience collective. Se frotter à de nouvelles oppositions, de nouvelles joueuses, de nouvelles difficultés.
En début de saison, vous espériez intégrer plusieurs jeunes joueuses au groupe sénior. Qu’en est-il ?
Sur ce point, on est très satisfait.
Déjà au niveau de l’intégration des jeunes joueuses sur les séances d’entrainement. Le moyen pour elle de s’adapter au rythme, de se nourrir cette culture, de créer de nouveaux repères.
Et cela se traduit par du temps de jeu pour plusieurs jeunes joueuses en compétition. Aujourd’hui, 5/6 joueuses de moins de 17 ans disputent les rencontres en R1F séniors. Et quatre d’entre elles sont titulaires. Une dynamique qui nous permet d’assurer une continuité et la pérennité de notre équipe.
R1F : Saint Renan – FC Lorient, ce dimanche à 13h30