Régis, quel bilan tires-tu de cette mi-saison, d’un point de vue général ?
Nous participons au FC Lorient à la construction d’un projet ambitieux où les différentes composantes du club s’harmonisent progressivement. Le projet de formation a beaucoup évolué durant les dernières saisons. Il commence à produire ses premiers effets significatifs car le dispositif arrive peu à peu à maturité. Nous avons cette saison franchit un cap du point de vue de l’organisation ce qui permet notamment un fonctionnement harmonieux et efficace entre le secteur professionnel et la formation. Tout projet est soumis à des contraintes et à des difficultés. Le club a connu des échecs sportifs la saison dernière, cela fait partie de la vie des organisations. J’ai le sentiment que plutôt que de l’affaiblir cela l’a renforcé dans sa volonté de devenir meilleur en capitalisant sur les erreurs du passé.
Par équipe ?
Les résultats des équipes de formation doivent être analysés relativement à notre philosophie de formation. Nous avons élaboré un parcours de compétition en relation avec une conception de la performance qui nous est propre et qui sous certains aspects, ne sont pas comparables avec d’autres structures professionnelles.
Ainsi, notre équipe U15 joue cette saison des matchs amicaux contre des adversaires choisis en fonction des objectifs de développement définis par Philippe Pinson et Julien Dubois. Nous sommes particulièrement satisfaits de ce nouveau mode de fonctionnement car cela permet de calibrer finement le programme de compétition et ainsi de favoriser l’épanouissement de nos jeunes joueurs tout en améliorant nos opérations de recrutement.
La compétition U17 nat. managée par Julien Meilhac sert de base de développement aux U16 entrants au centre de formation et aux U17 qui n’ont pas encore la capacité d’évoluer de manière constante en R1. L’exposition précoce à ce niveau de compétition engage les jeunes joueurs encore immatures dans une zone de développement élevée. Logiquement, les résultats de cette équipe sont variables sur cette première partie de saison car les adversaires que nous affrontons sont mieux armés sur le plan athlétique. Les écarts devraient se combler progressivement en deuxième partie de saison et l’équipe va sans aucun doute être plus régulière sur le plan du jeu et des résultats.
En ce qui concerne la R1, Arnaud Le Lan et Benjamin Genton coachent une équipe de joueurs nés en 2000 et 2001 (U17 et U18). La découverte des oppositions séniors occasionne de nouvelles expériences de jeu et cela renforce les capacités d’adaptation des jeunes joueurs. La refonte des championnats venant de s’effectuer, le niveau des équipes est parfois hétérogène. Cet effet devrait s’estomper avec le temps ce qui permettra à ce championnat de trouver toute sa place dans notre parcours de compétition.
Enfin, notre équipe de N2 se comporte très correctement puisqu’après 15 matchs, elle occupe la 2nde place du classement du groupe D. Avec Erwann Le Postec (adjoint N2) et Aziz Mady-Mogne (recrutement post-formation), nous connaissons bien les exigences de ce championnat où les équipes réserves sont régulièrement en difficulté. Nous sommes satisfaits du niveau d’engagement et de la progression des joueurs qui constituent ce groupe.
Quelles sont tes satisfactions ?
Au-delà des performances d’équipe, nous portons une attention très particulière aux progressions individuelles. Nous constatons l’émergence progressive de jeunes joueurs dans le groupe professionnel et cela constitue notre principale satisfaction. Il s’agit maintenant d’élever encore leur niveau de performance pour répondre aux objectifs collectifs du club et en particulier ceux de l’équipe professionnelle. La relation avec Mickaël Landreau et son staff est excellente, nous travaillons chaque jour pour améliorer notre dispositif.
Quels sont les objectifs pour la seconde partie de saison ?
Le projet de formation continue son développement. Nous espérons que durant les prochains mois, nous pourrons finaliser encore plusieurs sous-projets importants de manière à les déployer le plus rapidement possible.
Le club soutient pleinement l’innovation et n’a pas peur d’explorer de nouvelles pistes de travail. Il faut du temps et de l’énergie pour construire un environnement favorable à l’émergence de la performance d’une part, et en tirer les bénéfices d’autre part.