Fabrice, comment abordez-vous ce derby ? Logiquement, vous devez être sereins après votre victoire (1-0) contre Strasbourg, non ?
On n’aborde pas ce match sereinement. Rennes est une équipe qui ne nous réussit pas. On a toujours un mauvais Karma contre les Rennais (rires). La dernière fois qu’on a été sereins contre eux, on en a pris quatre (défaite 4-1, en mai 2007) même si, je me souviens, ce soir-là, on avait bien joué pendant 35 minutes (1).
A l’extérieur, le FC Lorient donne le sentiment de maîtriser son affaire, mais parfois, aussi, de faire preuve de suffisance dans le jeu et, par conséquent, d’inefficacité devant les buts. Que faut-il pour gommer cela ?
Il faudrait peut-être que l’on ait moins le ballon, quand on évolue à l’extérieur et que l’on procède davantage par contres. Le problème, c’est que nous, nous prenons le ballon quand l’équipe adverse nous le laisse !
Lors de nos meilleurs résultats à l’extérieur, par exemple à Paris et Marseille (trois victoires et un nul ces deux dernières saisons), on n’avait pas la possession du ballon et on n’était jamais mis en difficulté. On procédait par contres. C’est de cette manière que l’on pourra faire un résultat contre Rennes.
« Si on ne répond pas présent face à leur engagement et au rythme qu’ils nous imposeront, on risque de subir le même sort que l’année dernière : on en prendra quatre ».
Depuis deux semaines, l’entraîneur rennais, Guy Lacombe, a choisi d’instaurer le huis clos lors de certaines séances d’entraînement. Pensez-vous que cela puisse avoir un réel impact en match ?
Peut-être que les Rennais ont besoin de ça pour être bien concentrés sur leur sujet. En tous les cas, le huis clos, c’est quelque chose de pesant pour un joueur. A Guingamp, quand on était dans une mauvaise passe, les huis clos étaient vraiment pesants. A Lorient, ça ne sert à rien que l’on en fasse. Comme on joue toujours en 4-4-2, l’adversaire n’est pas surpris !
Le match aller, remporté par Rennes 1-0, fut assez fermé, sans relief. Pensez-vous que le match retour sera du même acabit ?
Ce ne sera pas le même type de match parce que, tout simplement, quand on les avait reçus (le 16 septembre), on sortait d’une trêve de quinze jours. On n’avait pas pu mettre de rythme dans ce match. L’horaire et le jour du match –c’était un dimanche, à 18 h-, nous avait fait mal. Au niveau du rythme, ça s’était ressenti.
Demain (ce soir), ce sera un tout autre match. Les Rennais seront vraiment déterminés. Ils voudront absolument gagner, alors, si on ne répond pas présent face à leur engagement et au rythme qu’ils nous imposeront, on risque de subir le même sort que l’année dernière : on en prendra quatre.
(1) Menés au score dès la 2ème minute de jeu, les hommes de Christian Gourcuff avaient ensuite bien réagi et étaient logiquement revenus au score avant la pause grâce à Oscar Ewolo. Mais, en seconde période, ils avaient craqué et encaissé trois buts.
