Après les trois premières interviews des entraineurs adjoints (Erwann Le Postec, Jean-Marie David et Ingo Goetze), place à la présentation du nouveau préparateur physique, Romaric Boch. En provenance de la Berrichonne de Châteauroux, l’homme de 38 ans et père de deux jeunes enfants, nous explique son rôle au sein du staff professionnel de Régis Le Bris.
Romaric, tout d’abord peux-tu te présenter rapidement ?
Romaric Boch, 38 ans, papa d’une petite fille de 10 ans et d’un petit garçon de 6 ans. Je suis Corrézien de naissance et Indrien d’adoption car j’ai passé les douze dernières années de ma vie à Châteauroux. Une ville que j’ai découvert grâce au football, en passant 12 ans à la Berrichonne de Châteauroux en tant que préparateur physique.
Quel parcours as-tu eu avant ces années à Châteauroux ?
Au niveau de mes études, j’ai fait une licence STAPS ” Entrainement sportif “, puis une licence en Science de l’Éducation. Ensuite, j’ai suivi une formation pour être professeur de sport et des écoles. Et en parallèle, j’étais responsable d’une section sportive en Corrèze. Par la suite, j’ai passé un master en ” Préparation physique et mentale ” à Lyon. Pour valider ce master, j’ai effectué mon stage à la Berrichonne de Châteauroux. Une expérience un peu particulière puisque je suis arrivé au mois de janvier où l’entraineur de l’époque (Dominique Bijotat) fut démis de ses fonctions deux jours après mon arrivée… Jean-Pierre Papin l’avait alors remplacé, entraînant mon embauche dans la foulée.
Et ensuite, dix ans à la Berrichonne de Châteauroux…
J’ai passé deux ans au centre de formation où j’ai eu la chance de travailler avec des gens très compétents. Julien Stéphan, David Le Frapper… Pour ne citer qu’eux. Puis j’ai été intégré au groupe pro, alors que je n’avais que 27 ans. J’étais alors l’un des plus jeunes préparateurs physiques de France. Et pendant 10 ans j’ai occupé ce poste. Mon histoire s’est terminée avec la Berrichonne, au 1er janvier dernier, avec l’arrivée d’une nouvelle direction au club.
A seulement 27 ans, comment s’adapter à ce milieu si exigeant ?
Je n’ai pas eu le temps de me poser de questions (rires). J’ai surtout été très bien entouré. Notamment par certains joueurs, qui ont facilité mon intégration. Ludovic Guerriero, David De Freitas, m’ont notamment beaucoup aidé. En me faisant des feedback sur mes séances par exemple. J’ai aussi pu travailler avec dix entraineurs différents à Châteauroux. Ça m’a permis de progresser, de construire ma propre méthode. Et de fil en aiguille, avec de l’exigence personnelle, j’ai pris de la confiance.
Pourquoi le choix du football et le rôle de préparateur physique ?
Depuis tout petit je suis un passionné de football. J’adore ça. Je pourrai jouer toute la journée avec un ballon aux pieds (rires). Jusqu’à mes 30 ans j’y ai joué. Mais au fil des années, l’encadrement me plaisait aussi énormément. Et c’était pour moi le moyen d’accéder au plus haut niveau.
Qu’est ce qui t’a attiré dans le haut niveau ?
Ça fait rêver. Le football professionnel, c’est le rêve d’enfant. Tu regardes les rencontres le dimanche soir à la télé et ça rythme ta semaine. Et j’avais envie de vivre ces choses là en tant qu’acteur.
Au FC Lorient, tu vas vivre ta première expérience dans un staff de Ligue 1…
Pour le coup j’arrive vraiment dans le très très haut niveau (rires). L’ensemble du staff est vraiment pointu. Je découvre beaucoup de choses… Le cadre défini, la charge de travail, on ne laisse rien au hasard. Tout est spontané et calculé. J’ai cette sensation d’avoir intégré un excellent staff. Il y a une ligne de conduite et on ne va pas y déroger. En peu de temps je me sens intégré et apprécié. Et pour l’épanouissement personnel et professionnel, c’est essentiel.
Comment ton travail s’articule avec ce duo avec Pierre Bazin ?
Pierre définit les grandes orientations. De mon côté, je suis amené à faire des séances sur le terrain. Pierre me laisse beaucoup de place. Je suis notamment responsable de la musculation, sur la gestion des blessés aussi. Et j’ai 20% de mon travail qui est dédié au centre de formation. Avec Pierre, on a des visions similaires sur la préparation physique, avec des pédagogies différentes. Et je pense qu’on est complémentaires. Avec toujours cet objectif d’optimiser au maximum la cellule performance.